Ciné-Zoom

 

Sortie en salle : le 17 août 1977 en salle | 2h 08min | Epouvante-Horreur

 

Titre original : Profondo rosso

Distributeur : Les Films du Camélia

Musique originale de : Les Goblin (Compositeurs)
Avec David Hemmings, Daria Nicolodi, Gabriele Lavia, Macha Méril, Eros Pagni, Giuliana Calandra, Piero Mazzinghi, Clara Calamaï…

 

 BONUS

• Rosso Argento : entretiens avec Guillermo del Toro, Nicolas Winding Refn et Gaspar Noé (20 min)

uniquement sur le BLU-RAY :

• PRÉSENTATION du film par Dario Argento (5 min)

• ENTRETIEN de Macha Méril (17 min)

• ENTRETIEN de Nicolas Boukhrief (28 min)

• Profondo Giallo : une analyse approfondie du film par Michael Mackenzie (États-Unis, 2015, 33 min)

• BANDE ANNONCE

 

 

L'histoire : Pianiste de jazz américain installé à Turin, Marc Daly assiste un soir au meurtre de Helga Ullman, une célèbre parapsychologue de passage en Italie. Il tente de lui porter secours, mais en vain... Déclaré témoin oculaire et lui-même victime d’une tentative d’assassinat, il décide de mener l’enquête en compagnie d’une journaliste, tandis que les meurtres se multiplient...

 

 

 

Notre avis : Entre polar et horreur, ce film de Dario Argento, considéré comme un chef d'oeuvre de la part des amateurs du genre, nous offre à découvrir un film accompli, lorsque l'on n'est pas fan. Le réalisateur utilse les codes formels du giallo (genre cinématographique principalement européen à la frontière du cinéma policier, du cinéma d'horreur et de l'érotisme qui a connu son âge d'or des années 1960 aux années 1980. Giallo signifie "jaune" en italien et se réfère directement à la couleur des couvertures d'une série de roman policier publié par les éditions Mondadori en Italie dès 1929 ("I libri gialli" d'abord, et qui deviendra en 1946 "Il Giallo Mondadori"), à l'instar des couvertures noires de l'édition Série noire en France. Hormis les scènes sanglantes des meurtres, ce qui est le plus marquant sont certains plans et la réalisation. Les décors sont grandioses et filmés sous des angles novateurs, et remarquablement mis en valeur. L'angoisse et les frissons, de légères sensations qui sont ressenties tout au long du film, on les vit avec les personnages et nous nous surprenons à chercher le tueur hors cadre : la musique aide à cela aussi... La bande son électronique, parfois ne colle pas à l'action et nous fait sortir de la scène, en désamorçant certaines séquences. Il nous manque quand même les véritables motivations du tueur, à moins que je ne sois passé à côté ! La présence de David Hemmings, remarqué 9 ans plus tôt dans « Blow Up » d'Antonioni, est un peu statique et froid, contrairement à d'autres personnages, comme celui de Macha Méril étonnante en parapsychologue habitée... Un cinéma qui regorge de qualités esthétiques certes, mais de là à être complétement fan, cela ne m'effleure pas : chacun ses goûts ! Les doublages italiens peuvent déranger certaines oreilles, concernant les acteurs non italiens. Les fans du genre adoreront... Gérard Chargé - 2 Zooms -