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JOHN WILLIAM

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JOHN WILLIAM
Son Oeuvre
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Compositeur, Acteur, chef d'orchestre et pianiste américain

Né le 8 février 1932 à New York, John Williams est le Fils d'un percussionniste professionnel, pour CBS Radio et dans le Raymond Scott Quintet. , il découvre très tôt la musique  et commence à apprendre le piano à 7 ans, puis apprend le trombone, le tuba, la trompette. A quinze ans, il mène déjà son propre groupe de jazz et s'essaie à l'arrangement; tout au long de sa jeunesse, il compose des pièces pour pianos, puis lorsqu'il apprend la théorie, se met à les orchestrer. Il crée à 19 ans sa première œuvre, une sonate pour piano, néanmoins, il ne pense pas pouvoir vivre en composant, et n'en a pas l'intention. Il se consacre donc à ses études de piano.

Il rejoint l'UCLA et le Los Angeles City College; il étudie l'orchestration avec Robert van Eps, de la MGM, et auprès de Mario Castelnuovo-Tedesco, et profite de trois ans à l'US Air Force pour diriger. Il suit ensuite l'enseignement de Rosina Lhevinne, à la Juilliard School, afin de perfectionner ses talents de pianiste. Il vit alors de ses cachets de pianiste de jazz, mais elle l'encourage à se consacrer à l'écriture. Il retourne dès lors à Los Angeles.

Il compose dans les années 1950 plusieurs œuvres de jazz. À Hollywood, il commence comme pianiste de studio, et il accompagne des séries TV - comme "Peter Gunn" en 1958 - ou des films, comme "South Pacific" toujours en 1958, "Some Like It Hot" en 1959, "The Apartment" en 1960 et "To Kill a Mockingbird" en 1962.

Il se lie d'amitié avec Bernard Herrmann, le compositeur d'Hitchcock. À 24 ans, il intègre l'équipe d'arrangeurs de la Columbia, puis de la Twentieth Century Fox où il travaille pour Alfred Newman et Lionel Newman, Dimitri Tiomkin, Franz Waxman, et d'autres compositeurs de l'Âge d'Or. Parallèlement, il travaille avec Vic Damone, Doris Day, et Mahalia Jackson. Il rencontre Barbara Ruick, actrice et chanteuse qu'il épouse.

Son travail d'arrangeur lui ouvre les portes de l'écriture et il commence à composer pour la télévision "Checkmate" en 1960, "Alcoa Premiere" en 1961, "Gilligan's Island" en 1964, "Lost in Space" en 1965, "Land of the Giants" en 1968, et surtout "Heidi" en 1968 et "Jane Eyre" en 1970, qui lui vaudront d'être récompensé aux Emmy Awards.

En 1959 il passe au grand écran, avec "Daddy-O" et "Because They're Young" l'année suivante. Il se confine aux comédies. Mais grâce au film de William Wyler "Comment voler un million de dollars" en 1966, il s'ouvre les portes de projets plus ambitieux.

En 1965, il compose l'"Essay for strings". Créée à Pittsburgh en 1965 par André Previn, cette pièce pour cordes est composée de manière expressive, l'introduction donne le ton et démontre une forte maturité pour un compositeur aussi jeune. Cette œuvre montre un talent étonnant de la part du jeune John Williams et est un signe avant-coureur des œuvres orchestrales à venir. La même année, il compose son prélude et fugue, d'une durée de neuf minutes environ.

En 1966, il compose sa première et seule symphonie (à ce jour), à la demande de Bernard Herrmann. Elle est créée deux ans plus tard avec le Houston Symphony Orchestra, sous la direction d'André Prévin. L'œuvre est constituée de trois mouvements Allegro, Andante Sostenuto, Maestoso ; Allegro ; Risoluto. Après sa première européenne avec le LSO en 1971 (sous la direction de Prévin),

En 1968, il compose sa "Sinfonietta pour ensemble à vents". D'une durée de 18 minutes, l'œuvre découpée en trois mouvements est écrite pour une grande section à vents, la petite symphonie est caractérisée par les saisissantes sonorités des longues lignes mélodiques qui contrastent avec les subtiles touches de jazz.

Il compose son Concerto pour flûte et orchestre en 1969. Il est composé d'un seul mouvement de 15 minutes environ. L'accompagnement ne comporte aucun instrument à vent mais des cordes, un piano, un célesta, des harpes et des percussions. Il est inspiré de la flûte japonaise shakuhachi, dont il cherche à imiter le style.

À la fin des années 1970, Arthur Fiedler, chef du légendaire Boston Pops Orchestra, tombe malade et on lui propose alors de le remplacer lors de plusieurs concerts. À la mort de Fiedler en 1980, André Previn convainc le comité de l'orchestre de prendre le compositeur comme chef. Il accepte, et lors de son premier concert, sont présents comme invités R2-D2 et C-3PO. Il y joue, de plus, en avant première, les principaux leitmotive de L'Empire contre-attaque.

Grâce à son adaptation musicale, en 1971, de "Un violon sur le Toit", de Jerry Bock Williams gagne son premier oscar. C'est aussi sa première expérience avec le violon en tant qu'instrument solo. Ses arrangements contiennent en effet de nombreux solos pour violon, joué par le virtuose Isaac Stern.

Il consacre alors les années 1970 aux films catastrophes "L'Aventure du Poséidon" en 1972, en Tremblement de terre et "La Tour infernale". en 1974. Toutefois, c'est son travail particulièrement innovant sur "Reivers" en 1969 et "Images" en 1972 qui impressionnent Steven Spielberg, lequel prépare alors son premier film, "Sugarland Express".

En 1974, la femme de Williams, Barbara Ruick, meurt. Il compose alors un concerto pour violon à sa mémoire. Il commence la composition la même année, et la finit en 1976. Néanmoins, l’œuvre n'est créée que cinq ans plus tard, en 1981, par Mark Peskanov (violon) et le Saint Louis Symphony Orchestran 2 sous la direction de Leonard Slatkin.

Sa composition  pour "Les Dents de la mer" en 1975 de  Steven Spielberg lui fait gagner son deuxième Oscar de la meilleure musique de film, il devient un compositeur de premier plan; les deux hommes ne se sépareront plus, établissant la plus formidable équipe du cinéma:

George Lucas envisageait, pour "Star Wars", de recourir à une bande originale proche de celle de 2001, l'Odyssée de l'espace, à savoir une collection de morceaux préexistants; il pensait que seules des œuvres classiques pouvaient convenir au genre de la saga épique. À l'image de 2001, il avait songé à un film quasi muet, idée que l'on retrouve dans sa mise en scène, mais Steven Spielberg le convainc d'utiliser les talents du compositeur. était attaché à son idée de départ d'œuvres classiques, il lui demande de s'inspirer de Felix Mendelssohn, Piotr Tchaïkovski, Gustav Holst et surtout Richard Wagner. La bande originale est la meilleure vente jamais réalisée d'une musique de film, transfigure complètement le film réalisé avec peu de moyens, des acteurs parfois peu convaincants voire réticents (Alec Guinness détestait ouvertement son rôle d'Obi-Wan Kenobi, dont il qualifiait les lignes de banales), des effets spéciaux spectaculaires pour l'époque, le film remporte un succès mondial, en partie grâce au compositeur.

Les cinq ans qui suivent sont marqués par sa musique toujours grandiose et cuivre Furie (1978), Superman (1978), 1941 (1979), Les Aventuriers de l'arche perdue (1981). Une expérience, Heartbeeps (1981). Avec E.T. l'extra-terrestre (1982), il obtient son quatrième Oscar. Il travaille sur La Rivière (1984), Empire du soleil (1987), Voyageur malgré lui (1988), et Né un 4 juillet (1989). En parallèle, il retourne à la télévision.

Attiré par une retraite bien méritée, il se fait plus rare, d'autant qu'il vient d'achever Jurassic Park (1993) et une grande partition, la Liste de Schindler (1993). Mais son travail trouve un regain d'intérêt (il se voit parodié dans Les Simpson (1989) et il reparaît avec deux Maman, j'ai raté l'avion (1990, 1992), JFK (1991), Nixon (1995), Sleepers (1996), Sept ans au Tibet (1997), Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Les Cendres d'Angela (1999) et enfin La Menace fantôme (1999).

Il renonce alors à ralentir la cadence. Sa collaboration avec Spielberg et Lucas s'intensifie "A.I. Intelligence artificielle" en 2001, "Star Wars L'Attaque des clones", "Minority Report" et  "Arrête-moi si tu peux" en 2002.

En 2005, son ultime collaboration avec George Lucas," La Revanche des Sith", qui marque la fin de la Saga Star Wars, introduit une tonalité sombre cadrant bien avec l'intrigue tragique du film. Certains morceaux s'apparentent à des lamentations l'orchestre, plutôt que de condamner la « trahison » d'Anakin Skywalker, pleure sur son tragique destin et sur celui de tous ceux qui vont connaître le malheur par sa faute.

En 2008, il retrouve la célèbre "Raiders March (Marche des Aventuriers)" pour "Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal", quatrième volet de la Saga. En 2011, il signe la musique du premier film d'animation de Spielberg "Les Aventures de Tintin Le Secret de La Licorne", où, parmi une orchestration traditionnelle, on retrouve des thèmes jazzy, rythmé et cuivré. La même année, il compose la bande originale de "Cheval de guerre".

Aujourd'hui, il se tourne plus vers ses œuvres concertantes et symphoniques, d'autant qu'il a arrangé son travail pour la saga Harry Potter. Il a composé la bande originale de "Harry Potter à l'école des sorciers" en 2001, "Harry Potter et la Chambre des secrets" en 2002 et plus sombre, "Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban" en 2004.

Son fils, Joseph Williams a été le chanteur du groupe Toto sur leurs 6ème et 7ème album Fahrenheit et The Seventh One parus en 1986 et 1988.
 

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