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JIM JARMUSCH

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JIM JARMUSCH
Sa filmographie
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Jim jarmuschRéalisateur, Acteur, Producteur, Scénariste, Compositeur américain

Né le 22 janvier 1953 à Akron, dans l'état de l'Ohio, Jim Jarmusch est le fils d'une mère critique de cinéma dans un journal local de l'Ohio. A l'âge de 17 ans, après avoir obtenu son bac, il quitte sa ville natale pour aller poursuivre des études à la Northwestern University, où il s'adonne au journalisme pendant un an, puis à la littérature anglaise. Peu après, il s'envole pour la France et décide de rester à Paris pendant un an après s'être découvert une passion pour le cinéma français. Il découvre à la cinémathèque de Paris des grands noms du cinéma Antonioni, Mizoguchi, Ozu...
Jim jarmusch
De retour aux Etats-Unis, il obtient son diplôme en littérature anglaise, mais toujours hanté par le cinéma depuis ses virées parisiennes, il s'inscrit à la New York University Graduate School, une université new-yorkaise où il se dédie à l'image et à la réalisation. Il devient ainsi bientôt assistant de Nicholas Ray, le célèbre réalisateur de "La fureur de vivre".qui l'aidera à réaliser son premier film, "Permanent vacation". Une errance new-yorkaise de toute beauté, au tempo très lent, qui remporte immédiatement les suffrages de la critique américaine, et, dans une moindre mesure, européenne.

Win Wenders dont il fut l'assistant sur "Nick's Movie" qui cofinance son deuxième film "Stranger than paradise", qui est en fait son court-métrage de fin d'études, "New world", rallongé d'une heure. Présenté à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, ce road-movie contemplatif, tourné en noir et blanc, décroche la Caméra d'Or. Fidèle en amitié, il retrouve le musicien John Lurie, qui signe à nouveau, après "Permanent vacation", la musique et interprète un des rôles principaux du film "Down by law", un autre road-movie, cette fois teinté de comédie, où un trio de taulards formés par deux américains Tom Waits et John Lurie et un italien, le toujours clownesque Roberto Benigni, errent dans les marais.

En 1989, il retrouve la confrontation des cultures, en couleur cette fois, en envoyant deux Japonais et une Italienne dans la jungle de Memphis, la ville d'Elvis Presley, dans "Mystery train". Il a toujours été un cinéaste influencé par la musique, il tire son titre d'une chanson d'Elvis Presley, plus que tout autre film, c'est un hommage au rock'n roll de son enfance. En tant que fan de rock lui-même, il signe un documentaire sur une tournée de Neil Young et on retrouve régulièrement devant sa caméra Iggy Pop ou Tom Waits.

Destins croisés, encore pour "Night on Earth", en 1990 où il relate des rencontres entre un chauffeur de taxi et un passager à Los Angeles, New York, Paris et Helsinki dans des sketches qui s'enchaînent plus ou moins harmonieusement. Il tourne une série de courts métrages intitulés "Coffee and cigarettes" qui seront regroupés en 2004 dans lesquels on retrouve, à travers des conversations absurdes et poétiques, son univers décalé et ses comédiens fétiches -l'un de ces films est couronné d'une Palme d'or en 1993.
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En 1995 il se lance dans le western avec "Dead man". Un film en noir et blanc, d'une lenteur jamais vue et d'une beauté foudroyante. Dans le rôle principal, Johnny Depp dans le rôle d'un fantomatique tueur malgré lui, qui se lie avec un Indien dans l'Ouest profond du XIXe siècle. Le film est présenté à Cannes.En 1999, il s'en prend ensuite au film de samouraï en brossant le portrait d'un tueur à gages aux méthodes très traditionnelles influencé par la pensée bouddhiste, interprété par Forest Whitaker, dans "Ghost Dog – La voie du Samouraï" avec une BO qui a marqué le spectateur.

A nouveau accueilli à Cannes il imprime sa patte contemplative et pleine d'humour à "Broken Flowers", l'histoire d'un célibataire pur sucre, campé divinement par Bill Murray, qui apprend par lettre anonyme qu'il a un fils de 19 ans parti à sa recherche. Seulement voilà, il ne sait ni de qui émane la missive, ni quand, ni à quoi, ressemble son présupposé rejeton. Cette comédie permet au cinéaste d'obtenir le Grand Prix du festival de Cannes. En 2008 La quinzaine des réalisateurs lui rend hommage et lui remet le carrosse d'or pour l'ensemble de son œuvre.

 

 

 

 

Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)



 

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