Zoom Coup de Foudre
Sortie : le 9 Novembre 2011
VU - 4 Zooms
Film francais librement inspiré de "D'autres vies que la mienne" d'Emmanuel Carrère
Réalisé par Philippe Lioret
Avec Vincent Lindon...
Drame – 2h00 -
DES PLACES OFFERTES PAR MARS FILMS avec MAGMA et CINE ZOOMS : Lien direct ou http://www.magmalemag.com et : http://www.cine-zoom.com/adherer-a-cine-zoom-acr/2260-cadeaux-en-plus.html
Votez en cliquant sur une étoile : de je n'aime pas... à j'aime à la foli
Titre original : Toutes nos envies
Musique originale de Flemming Nordkrog
Site officiel : http://www.marsfilms.com
Avec aussi : Marie Gillain, Amandine Dewasmes, Yannick Renier, Pascale Arbillot, Isabelle Renauld, Laure Duthilleul, Emmanuel Courcol, Christophe Dimitri Réveille...
L'histoire : Une jeune juge d'instruction, au tribunal de Lyon, rencontre un juge chevronné et désenchanté, qu'elle entraîne dans son combat contre le sur endettement. Quelque chose naît entre eux, où se mêlent la révolte et les sentiments, et surtout l'urgence de les vivre…
Notre avis : Une histoire bouleversante, qui mêle sentiments et justice. La vie personnelle de ces juges d’instance, est relatée en parallèle, avec la maladie fatale qui surprend la principale protagoniste avec brutalité, dans sa jeunesse, sans mettre entre parenthèse les motivations de justice qu'elle éprouve pour autrui. Le film pose la question de : qu’est-ce que l’on fait de nos vies ? Même si le temps qui reste est compté. Une belle leçon de vie, inspirée d’une histoire vraie. Un combat personnel et collectif anime cette magnifique personne. Marie Gillain est formidable, dans une grande interprétation, tout comme Vincent Lindon, qui joue tout en retenue. Ils rendent cette histoire crédible, qui résonne en nous d’une façon ou d’une autre. Une dénonciation des crédits révolving, et de l'engrenage du surendettement, qui va au bout du sujet, tout en détaillant ses effets. Un film émouvant, mais aussi un film citoyen. Une histoire qui nous touche intimement aussi : à ne pas manquer Gérard Chargé - 4 Zooms -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec Philippe Lioret et Marie Gillain à Aix en Provence au cinéma Renoir.
Philippe Lioret « Ce film, c’est la rencontre entre ces deux juges, et c’est l’histoire qui suscite plusieurs rencontres : le fond est un prétexte. Le surendettement reste néanmoins un thème fort. J’ai réécrit ce roman et me suis servi de cette histoire vraie, celle de ces deux juges d’instance. Deux juges de Vienne, qui par malice, ont réussi à faire changer la loi et à supprimer ces dettes qu’avaient tous ces surendettés de l’époque. Derrière ce thème, je voyais cette rencontre. L’auteur du livre, Emmanuel Carrère, m’a dit que c’était une magnifique trahison. »
Marie Gillain « J’ai été bouleversé par cette histoire qui m’a intimement touchée, dans ce que l’on a au plus profond de nous, et sur les relations humaines. Il y a de la dignité et la soif de vie de tous les personnages, qui transparaissent, ainsi que la soif de justice. J’ai eu besoin de comprendre cette juge, pour la jouer, et je me suis trimballée dans les tribunaux, dans le public, puis je me suis baladée avec les juges. Des choses que j’ai vu m’ont enrichies, afin d’assimiler ce langage juridique. Concernant la maladie, je me suis concentrée sur les symptômes et l’on a travaillé le reste avec Philippe. J’avais besoin de choses à assimiler : ensuite, c’est de la matière, on est dans l’instant. Pour mon personnage, ne pas dire qu’elle est malade, c’est ça façon de réagir, elle n’a pas de recul par rapport à ça. Elle pense à ceux qui seront-là après sa mort, sa famille et les personnes qu’elle juge. Ce film a un écho très intime, à la manière dont on vit ses émotions. C’est le spectateur qui fait un chemin vers l’histoire. »
« Si je suis rare au cinéma, c’est parce que les bons projets manquent et je préfère être dans la vie. Je m’investie pour des projets qui me satisfassent. Quant-on est en dehors de ce milieu professionnel, on est connecté avec le monde réel, quand on est comédien. Je veux continuer à regarder les gens. »
Philippe Lioret « Un film qui veut raconter la vie, ne fait pas de psychologie, je veux voir mes personnages avancer, car dans la vie, on ne pèse pas les choses, on les fait. Qu’est-ce qu’on fait de nos vies ? C’est ça le film. Le personnage que joue Marie, a une grandeur d’âme, et le film met en scène des héros du quotidien. Les juges d’instance, sont les seuls remparts contre l’iniquité. C’est le combat de l’institution contre les gens que nous sommes. Ils sont les derniers remparts contre les injustices. Il y a une identification du spectateur aux personnages. Personnellement, je m’identifie à tous les personnages, c’est ce qui m’intéresse. »
Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.
| < Préc | Suivant > |
|---|
