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FRANCOISE ARNOUL

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FRANCOISE ARNOUL
Sa filmographie
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FRANCOISE ARNOULActrice française

Née le 9 juin 1931 à Constantine en Algérie, Françoise Arnoul, de son vrai nom  Françoise Annette Marie Mathilde Gautsch, à deux frères; leur père est un militaire, le général Charles François Gautsch, auquel elle empruntera plus tard l’un de ses prénoms pour en faire son nom d’artiste et de Jeanne Gradwohl qui avait entamé une brève carrière de comédienne sous le pseudonyme de Jeanne Henry  avant son mariage et se révéla d'un précieux appui lorsque sa fille émit le désir de suivre des cours d'art dramatique. Dès l'âge de sept ans, elle prend des cours de danse classique à Rabat.
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Elle est donc inscrite aux cours de danse à Rabat, au Maroc, où son père est alors en poste au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle fait, vers sept ans, ses débuts sur les planches en papillon du "Carnaval" de Robert Schumann dans un ballet donné au profit de la Croix-Rouge. Le spectacle est aussi présenté dans les principales villes marocaines.

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, elle débarque en France et elle entre au lycée Molière et partage sa passion naissante pour la composition française avec ses deux nouvelles amies. L’une est Yvonne Roussel, la sœur de Michèle Morgan, et l’autre Danièle Heymann, future journaliste et fille du réalisateur Claude Heymann. Les trois amies, entre le lycée et les lectures de Cinémonde, organisent de petites représentations entre elles, le goût de la déclamation leur ayant été inculqué par leur professeur de français.

Yvonne Roussel obtient deux places pour assister au Théâtre de l'Empire, dans la loge de sa sœur Michèle Morgan, à la projection du dernier film de celle-ci, "La Symphonie pastorale" de Jean Delannoy (1946). Son premier contact avec une star. Elle  s'inscrit au cours d'art dramatique d'Andrée Bauer-Thérond avec comme condisciples Michel Piccoli, Roger Hanin et Anouk Aimée.
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Elle fait une première figuration en 1948 dans "Rendez-vous de juillet" de Jacques Becker où Nicole Courcel tient l'un des rôles principaux. Un imprésario la remarque et la présente à Willy Rozier qui cherche une jeune fille pour interpréter le rôle, très déshabillé, de Perruche, une jolie garce, vénale, qui entraîne un brave scaphandrier à sa perte, dans "L'épave". Cette prestation fait d'elle une vedette, à 18 ans seulement. Elle confirme d'ailleurs son nouveau statut en enchaînant avec une comédie de Jean Boyer, "Nous irons à Paris" en 1950. Elle est la jeune première espiègle au joli minois où son partenaire n'est autre que le gentil et séduisant Philippe Lemaire

Elle est une midinette dans "French Cancan"  en 1954, joue souvent des personnages troubles et destructeurs Le Fruit défendu  dans lequel elle incarne le démon du midi d'un Fernandel médecin de province qui aborde avec ce film l'un de ses rares rôles dramatiques en 1952, La Rage au corps en 1954 où elle est explose d'insolence, et la série des films d’Henri Decoin, "La Chatte", où son visage félin d’espionne perdue séduit les spectateurs. En 1954 elle rencontre l'organisateur événementiel Georges Cravenne sur le tournage de "French Cancan", ils se marient en 1956.

Dans les années 1950, elle travaille sous la direction de Carlo Rim, Henri Decoin, Henri Verneuil, Pierre Billon, Georges Lacombe, Pierre Chenal et figure dans un Guitry "Si Paris nous était conté". À partir de 1955, elle connaît ses premiers vrais triomphes d'actrice dans "Des gens sans importance" de Verneuil où elle interprète la petite bonne amoureuse de Jean Gabin, routier expérimenté, lui aussi atteint du même syndrome et aussi avec French Cancan" de Jean Renoir. Elle fait un caméo dans "En effeuillant la marguerite" de Marc Allégret.  Elle montre son talent avec "Sait-on jamais..." de Roger Vadim en 1957 et avec celui de Pierre Kast, "La Morte-Saison des amours" en 1960.
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Elle s'épanouit pareillement, entre Bernard Blier et Roger Hanin dans le diptyque "La Chatte" et "La Chatte sort ses griffes" mis en scène par Decoin, et son imper noir entre dans la mythologie du cinéma de cette époque. Cette décennie brillante s'achève avec "Le Chemin des écoliers" de Michel Boisrond, adaptation de Marcel Aymé par Jean Aurenche et Pierre Bost, où elle joue la maîtresse d'Alain Delon, star naissante. En 1964, Elle divorce de Georges Cravenne.

La maturité lui a offert l’occasion de diversifier ses emplois au cinéma et à la télévision. Dans les années 1960, elle tourne au cinéma plusieurs films de Pierre Kast, "Lucky Jo" de Michel Deville en 1964, "Le Dimanche de la vie" de Jean Herman en 1965 d'après Raymond Queneau où elle retrouve Danielle Darrieux. Elle tourne ensuite un sketch de Julien Duvivier pour "Le Diable et les Dix Commandements", où elle rivalise avec Micheline Presle auprès de Claude Dauphin et la vedette américaine Mel Ferrer, puis la production internationale "Le congrès s'amuse", avec Curd Jürgens en tsar Alexandre Ier de Russie, Lilli Palmer et Paul Meurisse.
Elle a rencontré le cinéaste Bernard Paul en 1964 sur le tournage de "Compartiment tueurs" de Costa-Gavras et a été sa compagne jusqu’à la mort du réalisateur en 1980.
FRANCOISE ARNOUL
Elle effectue aussi des caméos non crédités dans "Le Testament d'Orphée"de Jean Cocteau et "Compartiment tueurs" du jeune Costa-Gavras. En 1970 elle retrouve Jean Renoir pour le sketch "Le Roi d'Yvetot", avec Fernand Sardou et Jean Carmet, du très beau dernier Renoir, "Le Petit Théâtre de Jean Renoir", diffusé à la télévision.

En 1974 Françoise Arnoul retrouve son vieux complice Daniel Gélin dans "Dialogue d'exilés" de Raoul Ruiz, puis elle interprète la mère d'Isabelle Adjani dans "Violette et François" de Jacques Rouffio en 1977, et apparaît dans "Dernière sortie avant Roissy" de son compagnon Bernard Paul, un film qui se veut un éclairage sur le douloureux problème des banlieues. En 1984 le thriller "Ronde de nuit" de Jean-Claude Missiaen où elle joue la journaliste, connaît le succès. Depuis, Guy Gilles, Jean Marbœuf, Brigitte Roüan et Claude Faraldo ont su mettre en valeur une comédienne exigeante et discrète.
Frédéric Mitterrand, Françoise Arnoul
En 1992 elle incarne l'épouse de Charles Aznavour dans "Les Années campagne" de Philippe Leriche, et en 2011 elle tient l’un des premiers rôles de "Beau rivage" de Julien Donada. Elle nous revient au cinéma en 2016, dans un film de Paul Vecchiali "Le Cancre". En 1995, elle publie chez Belfond, un agréable livre de souvenirs intitulé "Animal doué de bonheur".

En 2016, elle est membre du jury présidé par Frédéric Mitterrand pour la 42ème édition du festival du cinéma américain de Deauville








Marjane Satrapi, Françoise Arnoul









FRANCOISE ARNOUL













Photos: Thierry Vaslot (CZ / A.C.R.)




 

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