Ciné-Zoom

Né le 18 décembre 1946 à Cincinnati dans l'Ohio, Steven Allan Spielberg est le frère de trois sœurs. Il vit ensuite dans le New Jersey, puis en Arizona. Il est un élève médiocre mais passionné de cinéma, ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les écoles de cinéma de son choix, il suit les cours d'art dramatique de l'école d'Arcadia, à Phoenix.

En 1959 à l'âge de 12 ans, il tourne en autodidacte son premier film, "The Last Gun", un western de quatre minutes, avec la caméra 8 mm de son père. Il enchaîne en 1961 avec "Escape to Nowhere" et "Battle Squad", deux films de guerre puis en 1964, "Firelight", un film de science-fiction de 140 minutes, fortement influencé par "Le Monstre" (The Quatermass Xperiment) de Val Guest. Par la suite, il tourne "Amblin" (dont le titre devient plus tard le nom de sa maison de production), l'histoire de deux jeunes gens qui vont en auto-stop du désert jusqu'au Pacifique sans échanger une parole. Ce court métrage, réalisé avec Allen Daviau, futur chef opérateur de E.T., remporte plusieurs prix et permet à Spielberg de décrocher un contrat de sept ans avec les studios de télévision Universal.

 

 

Ses parents, Leah et Arnold divorcent en 1964, ce qui le marque profondément. Cette séparation influencera son futur travail de réalisateur, où la recherche d’une enfance heureuse se confronte souvent à l’incompréhension chronique des adultes.

Il se fait remarquer pour ses compétences techniques et se forge une certaine réputation. Il dirige Joan Crawford dans "The Eyes", un des trois épisodes pilotes de la série fantastique "Night Gallery", créée par Rod Serling. Il enchaîne avec notamment le premier épisode (sans compter les deux pilotes) de "Columbo" Le Livre témoin.

Son premier gros succès est un téléfilm, "Duel", qui raconte l'histoire d'un camion dont le chauffeur reste invisible aux spectateurs et qui poursuit sans relâche un voyageur de commerce. En dépit de son budget minimal et de son tournage très court (12 jours seulement), l'œuvre fait immédiatement sensation pour l'efficacité de sa mise en scène qui rend au mieux la sensation de peur primaire propre aux situations extrêmes, lorsque la vie est subitement menacée. Le film remporte notamment le Grand Prix du Festival international du film fantastique d'Avoriaz. . Son succès à la télévision est tel que le film sort en version longue dans les salles de cinéma en 1973.

En 1974, il se voit confier la réalisation de son premier long-métrage pour le cinéma, "Sugarland Express", récompensé par le Prix du Scénario au Festival de Cannes. Le film, tiré d'une histoire vraie, raconte l'aventure de deux marginaux, interprétés par Goldie Hawn et William Atherton, et de leur otage, poursuivis par un déploiement carnavalesque de policiers et de journalistes. Le film est un cuisant échec au box-office. Universal avait refusé d'en assurer la promotion, jugeant le sujet trop difficile. Selon d'autres informations, le studio aurait saboté sa sortie pour privilégier celle de "L'Arnaque", avec Paul Newman, Robert Redford et Robert Shaw. Ce film marque aussi le début d'une collaboration unique dans les annales du cinéma John Williams signe la première de ses 22 compositions pour un de ses film.

Il découvre par hasard sur le bureau de ses producteurs de "Sugarland Express", un manuscrit portant le titre "Jaws", adapté d'un roman de Peter Benchley dans lequel un requin géant terrorise une petite ville côtière des États-Unis. Une fois chez lui, il « dévore » le livre et décide d'en réaliser l'adaptation cinématographique. Il parvient à réunir un budget de douze millions de dollars pour faire son œuvre. Il réuni des acteurs moins connus que Marlon Brando d'abord pressenti mais il estime que le suspense de la survie du personnage aurait entaché. C'est finalement Robert Shaw, Richard Dreyfuss, Roy Scheider qui seront les héros du film.

Un tournage laborieux de cent-cinquante-cinq jours dû à des problèmes de fonctionnement des trois requins mécaniques et les caprices de la météo et de l'océan. Une partie des acteurs et des techniciens se décourage et sa peur de l'eau se transforme en véritable phobie. Mais "Jaws", en français, "Les Dents de la mer" sort en salle et le film est un succès dépassant de loin les prévisions les plus optimistes des studios. Les recettes d'un film dépassent les cent millions de dollars pour atteindre finalement les deux cent soixante millions.

Fort de ce succès, il se lance dans un autre grand projet, qu'il rêve de réaliser depuis longtemps une histoire d'extra-terrestres pacifiques débarquant sur Terre pour y rencontrer l'homme. Scientifiquement, un tel contact est dénommé « rencontre du troisième type », expression qui donnera son nom au film sorti en 1977. Surfant sur la vague de "La Guerre des étoiles", l'œuvre est une réussite commerciale, le public se pressant pour voir ce nouveau film de science-fiction dans lequel joue François Truffaut, dont Spielberg est un fervent admirateur.

En 1979, il connaît son second revers avec la comédie loufoque "1941", dans laquelle jouent entre autres les deux Blues Brothers Dan Aykroyd et John Belushi. Se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, le film traite de la paranoïa qu'a connue la Californie après l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais ; la côte Ouest pensait être elle aussi la cible d'une nouvelle attaque de leur part.

Au début des années 1980, il désire ardemment réaliser un épisode de la saga James Bond, mais il n'a pas la nationalité britannique. George Lucas revoit de son côté les films d'aventures des années trente, dont ceux de Fritz Lang. C'est ainsi que les deux amis ont l'idée de créer leur propre personnage, héros d'une grande saga, mélangeant aventures rocambolesques et personnages hauts en couleur Indiana Jones était né. La première mission de ce héros interprété par Harrison Ford est de retrouver l'Arche d'alliance convoitée par les nazis. EN 1981 "Les Aventuriers de l'arche perdue" est un énorme succès. Le film contient de nombreuses références au cinéma en général.

Bénéficiant désormais d'une renommée mondiale, son film suivant "E.T. l'extra-terrestre," est présenté en clôture du festival de Cannes 1982 avec Dee Wallace, Drew Barrymore dont il est le parrain et Henry Thomas. L'histoire de ce petit extra-terrestre, biologiste, venu d'une planète bienveillante, émeut des millions de spectateurs. Il bat le record des meilleures recettes américaines. Ce succès lui permet également de créer, avec Kathleen Kennedy et Frank Marshall, son propre studio Amblin Entertainment. Il produit en parallèle "Poltergeist",  un film d'horreur fantastique réalisé par Tobe Hooper qui connut une renommée internationale et qui est encore considéré, à l'heure d'aujourd'hui, comme un des classiques des films d'horreur de ces dernières décennies.

En 1983, ilg participe à un film collectif avec les réalisateurs John Landis, Joe Dante et George Miller "La Quatrième Dimension", dont il réalise le deuxième épisode, une histoire d'une maison de retraite, dans laquelle un certain M. Bloom réapprend l'enfance aux vieillards, qui retrouvent leur apparence de jadis.

EN 1984 il retrouve Georges Lucas pour le deuxième Indiana Jones, "Indiana Jones et le Temple maudit". Le film est un nouveau triomphe, même si les fans lui reprochent un côté trop violent et trop dur, les enfants fouettés, le cœur arraché du corps vivant d'un des personnages et les soldats dévorés par des crocodiles heurtent la sensibilité d'une partie du monde. Le réalisateur dira lui-même ne pas particulièrement apprécier cette œuvre dans sa filmographie. Néanmoins, c'est sur ce tournage qu'il rencontre sa future femme, Kate Capshaw.

En 1985, encore marié avec l'actrice Amy Irving, il est père pour la première fois et sa filmographie aborde des sujets différents, il se lance dans les films historiques avec "La Couleur pourpre"  suivi en 1987 de "Empire du soleil" deux œuvres qui racontent respectivement la vie d'une famille noire aux États-Unis du début à la moitié du XXe siècle et celle d'un jeune Britannique pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale.

En 1989 sort le troisième opus de la série des Indiana Jones "Indiana Jones et la Dernière Croisade". Ce volet, au rythme toujours plus effréné, raconte la croisade du célèbre archéologue, accompagné cette fois de son père interprété par Sean Connery, pour récupérer le légendaire Graal.

En 1990, sort en salles "Always", un remake du film "Un nommé Joe" de Victor Fleming. Malgré la présence de Richard Dreyfuss et la dernière apparition d'Audrey Hepburn, l'accueil est mitigé. Dès 1991, il se lance dans un autre projet de longue date une adaptation de Peter Pan qu'il intitule "Hook" avec Robin Williams, Dustin Hoffman et Julia Roberts, le film connaît une carrière honorable auprès des spectateurs, mais la critique n'y retrouve pas le côté magique du célèbre conte. Il épouse en octobre Kate Capshaw.

En 1993, il réalise "Jurassic Park", un film qui marque un tournant dans l'histoire des effets spéciaux, conçus par la société Industrial Light & Magic de son ami Georges Lucas. Cette histoire de dinosaures avec Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum. Le film devient rapidement le plus gros succès de l'histoire du cinéma, rapportant plus de 900 millions de dollars de recette et battant ainsi le record jusque-là détenu par lui-même avec "E.T. l'extra-terrestre".

La même année, il réalise un projet beaucoup plus personnel avec "La Liste de Schindler" avec Liam Neeson. Sur fond de Shoah, le film raconte comment Oskar Schindler,  un industriel allemand membre du parti nazi, qui sauva un peu plus d'un millier d'êtres humains des camps de la mort. Une œuvre que l’American Film Institute classe comme le huitième plus grand film de l'histoire du cinéma dans son top 100 de 2007. Jouant sur la sobriété du noir et blanc et des séquences d'émotion, "La Liste de Schindler" remporte une multitude de prix sept Oscars entre autres, parmi lesquels ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur dont le cinéaste avait été jusque-là privé par l'Académie des arts et sciences du cinéma.

En 1994, avec ses deux associés Jeffrey Katzenberg, l'ancien responsable du département animation de Walt Disney Pictures, et David Geffen, le fondateur de Geffen Records, il fondent une société de production et de distribution spécialisée dans le cinéma, la musique et les programmes télévisés DreamWorks SKG, pour Spielberg-Katzenberg-Geffen. C'est aussi en cette année qu'il crée la Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, qui recueille les témoignages de tous les survivants de la Shoah, et les diffuse aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide. La fondation a déjà recueilli 8 700 témoignages en Israël.

1997, il réalise la suite de "Jurassic Park", peaufinant encore les effets spéciaux. "Le Monde perdu Jurassic Park" est encore un succès. La même année, "Amistad" avec Morgan Freeman, Anthony Hopkins et Djimon Hounsou ne déplace en revanche pas les foules. Le sujet portant sur l'esclavage était difficile, dans le sens où il abordait sans détour un point névralgique de l'histoire des États-Unis d'Amérique, à une époque où le peuple américain semble se sentir mal à l'aise avec ce passé. Il est accusé par certains historiens de déformer la vérité historique.

En 1998, il réalise un nouveau film historique "Il faut sauver le soldat Ryan". Tourné pour 70 millions de dollars, le film raconte l'histoire d'une unité américaine chargée de sauver un soldat au péril de sa vie, pendant l'opération Overlord. Tom Hanks, Matt Damon et Barry Pepper contribuent au succès commercial et critique du film, qui remporte quelques récompenses, dont cinq Oscars.

En 2001, il réalise "A.I. Intelligence artificielle" avec Haley Joel Osment et Jude Law, un projet repris du défunt réalisateur Stanley Kubrick. Le film connaît une belle carrière commerciale. Il continu dans la science-fiction, avec un film futuriste à l'esthétique proche du "Blade Runner" de Ridley Scott, "Minority Report", d'après une nouvelle du même auteur Philip K. Dick. Tom Cruise interprète un policier piégé dans la logique d'un système pénal et politique autorisant l'arrestation des meurtriers avant qu'ils n'aient commis leur crime. Un scénario complexe, fondé sur le recoupement des « témoignages » d'un trinôme de devins, où les thèmes de la tragédie antique dont l'idée du fatum trouvent un écho particulier dans la mise en scène d'un monde ultramoderne, mais pas outrancièrement futuriste.  Il se fait remarquer pour sa violente critique de l'homophobie. Il s'oppose également à la guerre en Irak.

Une nouvelle collaboration avec Tom Hanks doublée d'une première avec Leonardo DiCaprio pour "Arrête-moi si tu peux",  un film humoristique et tendre. L'histoire vraie de l'imposteur Frank Abagnale Jr. qui a participé à l'écriture de cette œuvre biographique. Le film est un succès commercial qui reçoit aussi un bon accueil auprès des critiques. Deux années plus tard, il réalise un autre film dont la jovialité et l'humour ne masquent pourtant pas le côté engagé "Terminal", l'histoire d'un immigrant coincé dans un aéroport, avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones.

Il tourne en 2005 une adaptation attendue du roman d'Herbert George Wells, "La Guerre des mondes" dans lequel des « êtres venus d'ailleurs » tentent purement et simplement d'exterminer la race humaine. Le film est un immense succès commercial. Il se lance ensuite dans la réalisation de "Munich", dont le sujet éminemment polémique donne une vue subjective des opérations d'un membre des services secrets israéliens agissant de manière autonome pour assassiner les commanditaires de la tragique prise d'otages des JO de 1972. Ce film est un échec commercial avec 47 millions de dollars au box office américain pour un budget de 70 millions.  Il produit La "Légende De Zorro", où Antonio Banderas reprend son masque toujours en compagnie de Catherine Zeta-Jones, mais cette fois, il a un fils !

En 2007, il produit "Transformers" de Michael Bay. En 2008, il réalise "Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal", quatrième volet de la saga Indiana Jones en sommeil depuis 1989. L'histoire se déroule pendant la Guerre froide et l'aventurier est cette-fois confronté à un mystère extraterrestre. Le film a droit à une première dans le cadre du 61e festival de Cannes, où il n'était pas revenu depuis La Couleur pourpre, présenté hors-compétition en 1986.

À la veille des primaires démocrates de 2008, il organise avec d'autres démocrates, dont l'acteur Tom Hanks, une fête célébrant la candidature de Barack Obama, premier noir candidat aux primaires démocrates. Il préfère toutefois soutenir Hillary Clinton à qui il donne 400 000 dollars mais apporte son soutien à Obama, une fois Clinton défaite. Il a donné 300 000 dollars pour la campagne d'Obama et était présent le jour de son investiture.

En 2011, il signe son premier film en 3D "Les Aventures de Tintin Le Secret de La Licorne", basé sur le célèbre personnage de bande dessinée créé par Hergé. Depuis 1983, il a l'accord du dessinateur belge, quelque mois avant son décès, pour donner vie à Tintin sur grand écran. Le projet a patienté plus de vingt ans pour finalement aboutir à une Trilogie Tintin, co-produite et co-réalisée avec Peter Jackson et utilisant les dernières technologies de la captation de mouvements et des images de synthèse de Weta Digital. Le film sort en avant-première en France et en Belgique. Le film sort aux États-Unis, un  peu avant la sortie "Cheval de guerre" d'après le roman-éponyme de Michael Morpurgo, qui est un hommage aux chevaux sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Il se consacre ensuite à un projet de longue date "Lincoln" avec Daniel Day-Lewis dans le rôle titre et aussi Sally Field et Tommy Lee Jones. Le film, adapté de l'ouvrage Team of Rivals: The Political Genius of Abraham Lincoln de Doris Kearns Goodwin, évoque la dernière partie de la vie du 16e président américain Abraham Lincoln, lors de son combat pour l'adoption, par le Congrès, du 13e amendement permettant d'abolir l'esclavage. Le film fait l'objet d'une projection spéciale, en novembre, à la Maison Blanche en présence du couple présidentiel Barack et Michelle Obama. Le film remporte deux statuettes dont celle du meilleur acteur pour Day-Lewis. Ce dernier devient alors le premier interprète masculin à gagner un troisième Oscar du premier rôle.

Il se consacre ensuite à l'adaptation du roman de science-fiction "Robopocalypse" mais le film est retardé  car le scénario n'est pas prêt et le coût de production trop élevé. Il fait une pause en mai 2013 pour présider le jury du 66e Festival de Cannes. Il a donné son accord en 2011. Il déclare  « Mon admiration pour la façon inébranlable dont le Festival de Cannes défend le cinéma international est totale. Car Cannes est le plus prestigieux de tous les festivals, ce qui lui permet de continuer à affirmer que le cinéma est un art qui transcende les cultures et les générations.

Depuis l'origine du cinéma, sept des dix films qui ont fait le plus d'entrées dans le monde ont été réalisés par Steven Spielberg. Dans le Top 100 de l'American Film Institute, qui classe les cent meilleurs films américains de l'histoire, cinq films de Spielberg sont répertoriés, ce qui fait du réalisateur Spielberg le cinéaste américain le plus cité dans ce classement.

Avec sa société de production, il produit  de nombreux succès "Les Goonies" de Richard Donner, "Qui veut la peau de Roger Rabbit" de Robert Zemeckis,  la saga "Gremlins" de Joe Dante, la saga "Shrek", de Vicky Jenson et Andrew Adamson, la saga "Men In Black" et celle des "Retour vers le futur" de Robert Zemeckis. Il produit également le diptyque "Mémoires de nos pères" et "Lettres d'Iwo Jima" de Clint Eastwood, démontrant une nouvelle fois sa passion pour la Seconde Guerre mondiale. Il est également producteur du "Super 8" de J.J. Abrams, du "Cowboys & Envahisseurs" de Jon Favreau et de la saga "Transformers" de Michael Bay.

Il s'attaque au petit écran en produisant deux séries de science-fiction : "Terra Nova" et "Falling Skies". Mais aussi les séries "Band of Brothers" avec Damian Lewis, Scott Grimes, David Schwimmer, Michael Fassbender et "The Pacific" avec James Badg Dale, Rami Malek, Jon Seda.

Il a eu 5 enfants avec Kate Capshaw: Saha, Sawyer, Destry, Allan et Jessica. Il est également le père de Max qu'il a eu avec son ex-femme Amy Irving, et de deux enfants adoptifs, Théo et Mikaela.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)