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JEAN-LOUP DABADIE

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JEAN-LOUP DABADIE
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Jean Lou DabadieActeur, Scénariste, Dialoguiste, Adaptateur français

Décédé à 81 ans le 24 mai 2020 à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière

Né à Paris le 27 septembre 1938, Jean-Loup Dabadie est le Fils de Marcel Dabadie, qui fut aussi parolier (Maurice Chevalier, Julien Clerc, Les Frères Jacques), Il passe son enfance à Grenoble chez ses grands-parents, puis poursuit ses études, d’abord au lycée Janson-de-Sailly, puis au lycée Louis-Le-Grand. Par la suite, la Faculté des Lettres de Paris accueille le jeune homme, qui se passionne déjà pour l’écriture.

L’été de ses dix-huit ans, il est admis comme stagiaire au TNP pour le festival d’Avignon : Jean Vilar et sa troupe de comédiens légendaires lui donnent pour toujours le goût du spectacle sous toutes ses formes.
 
JEAN LOU DABADIE
En 1957, alors qu’il n’a que dix-neuf ans, il publie son premier roman "Les yeux secs", aux éditions du Seuil. Il poursuit l’année suivante par "Les dieux du foyer". Parallèlement à ses débuts de romancier, le jeune auteur amorce une carrière de journalisme  grâce à Pierre Lazareff, dirigeant de Candide. Pendant cette période, il collabore également à la création de la revue "Tel quel", avec Philippe Sollers et Jean-Edern Hallier et écrit des critiques de films et des reportages pour "Arts".

Mais, après que Pierre Brasseur eut créé sa première pièce "La famille écarlate" au théâtre de Paris, il « quitte tout » pour devenir définitivement, comme le qualifiera François Truffaut, un écrivain de spectacles. Depuis, il ne cessera d’écrire des scénarios et dialogues de films, des pièces de théâtre, des sketches et des chansons.

Il écrit dès 1962 pour la télévision. Il fait alors équipe avec Jean-Christophe Averty et Guy Bedos pour les émissions produites par Michèle Arnaud "Histoire de sourire et Les raisins verts". Il amorce en 1962 une carrière dans le cinéma en écrivant le sketch Ella réalisé par Jacques Poitrenaud pour le film "Les Parisiennes". Vient, ensuite, le temps du service militaire, pendant lequel il est affecté aux parachutistes, dans une caserne de Tarbes.
Jean Lou Dabadie
Pendant son service, il envoie quelques sketches à Guy Bedos, dont "Bonne fête Paulette" et "Le boxeur". En 1963, alors qu'il regarde la télévision, il a l’honneur de voir Guy interpréter ses deux sketches. Cette nouvelle collaboration donnera naissance à d’autres joyaux de l’humour tel que "Monsieur Suzon", "Un jeune homme de lettres" ou "Dernier dans la première".

Dans les années soixante, il commence une brillante carrière de scénariste. En effet, il collabore, au fil des années, avec les plus grands réalisateurs français: Claude Sautet  pour "Les choses de la vie" qui remporte le prix Louis-Delluc de cette même année. C'est le début d'une longue amitié qui conduit les deux hommes à collaborer assidument ensemble "Max et les Ferrailleurs" en 1971), "César et Rosalie" en 1972, "Vincent, François, Paul et les autres" en 1974, "Une histoire simple" en 1978 et "Garçon !" en 1983.

Il travaille aussi avec Yves Robert pour "Salut l’artiste", "Un éléphant ça trompe énormément", "Nous irons tous au paradis", Claude Pinoteau pour "Le silencieux", "La gifle" qui lui rapporte le prix Louis Delluc,"La septième cible", François Truffaut pour "Une belle fille comme moi" en 1971, Philippe de Broca "Chère Louise" en 1972.

En Parallèle de ses activités cinématographiques il signe plusieurs pièces dont "La famille écarlate" en 1967,  "Le vison voyageur" en 1969, "Madame Marguerite" en 1974 et "Double mixte" en 1986.

Après tous ces métiers reliés à l’écriture, il se lance dans l’écriture de chansons. Dès 1967, il écrit, sur une musique de Jacques Datin, qu’il considère comme son parrain, "Le petit garçon" pour Serge Reggiani. L’interprète, qui a toujours su choisir des auteurs et des compositeurs de qualité, enregistrera pendant sa carrière plusieurs autres joyaux signés Dabadie: "Et puis" en 1968, "De quelles Amériques" en 1970, "L’Italien" en 1971, "Hôtel des voyageurs" en 1972, "Les mensonges d’un père à son fils" en 1972 et "Le vieux couple" en 1972.

A la même époque, Régine, qui vient de se lancer dans la chanson et se cherche un répertoire de qualité enregistre une chanson de Dabadie: "Il m’a laissé deux cigarettes" en 1968. L’année suivante, en 1969, elle enregistre "L’accident" et en 1970, "Les filles de la rue d’Amérique". Plus tard, la chanteuse récidivera en chantant "Moi mes histoires" en 1978.

Dans les années 1960/1970 il écrit pour de plus en plus d'interprètes. D’abord, Michel Polnareff collabore avec l’auteur dès 1969, ce qui donne "Tous les bateaux, tous les oiseaux" et "Ring a ding". Cette collaboration se poursuit, au cours des années suivantes, avec beaucoup de succès: "Dans la maison vide" en 1970, "Holidays" en 1972, "On ira tous au paradis" en 1972, "Lettre à France " en 1977, "Jour après jour", "Nos mots d’amour."

Mireille Mathieu chante également ses textes, avec plus ou moins de succès : "C’est la vie mais je t’aime" en 1970, "Pour toi" en 1970, "L’homme qui sera mon homme" en 1971 et "C’était dimanche" (1972). Autre grande vedette, Claude François chante "Je danse" en 1971 et "Nina nana" en 1972. Parmi les autres interprètes de cette époque figure Marcel Amont (Dagobert, L’école), Michèle Arnaud (La maison), Barbara (Marie-Chenevance en 1971), Dalida (Le clan des Siciliens en 1970), Juliette Gréco (Ta jalousie en 1974), Marie Laforêt (La ballade de Clérambard) et Dominique Walter (Les années 70, L’enfant sur la montagne). Enfin, en 1974, il écrit le texte qui consacre le retour de Jean Gabin à la chanson, "Maintenant je sais" qui est plutôt un monologue, qu'une chanson.

Au milieu des années 1970, Jacques Dutronc, qui diversifie ses auteurs, collabore également avec lui pour "J’comprends pas" en 1975 et "Mais surtout sentimentale" en 1975. Petula Clark interprète "Dans la ville", en 1973 et Nicole Croisille "La femme et l’enfant", en 1977. Cette dernière interprète également d’autres chansons de l'auteur (David, Au revoir et merci).

Cependant, cette période est surtout marquée, par sa collaboration avec Julien Clerc. En effet, ce dernier amorce alors un virage et a besoin de nouveaux paroliers. En 1976, il lui écrit la chanson "Le cœur trop grand pour moi" et, "Ma préférence", qui deviens un classique de son répertoire. La collaboration entre les deux hommes donnera naissance, au fil des années, à d’autres magnifiques classiques de la chanson : "L’assassin assassiné" en 1980, "Femmes, je vous aime" en 1982, "Je suis mal" et "Elle danse ailleurs" en 1997, entre autres.

Au début des années 1980, Robert Charlebois, qui amorce également un virage dans sa carrière, se tourne vers lui aussi, il écrit: "Nuage no 9" en 1979, "Meurs pas" en 1982, "Les chiffres parlent" en 1982. Pendant cette période, il signe également les dernières chansons d’Yves Montand , "L’addition" et  "Valentin". Johnny Hallyday ajoute également des chansons de Jean-Loup Dabadie à son répertoire, dont "J’ai épousé une ombre", en 1983.

Il écrit aussi "L’homme au bras fermés", que chante Alice Dona, en 1980. Aussi, plusieurs artistes ayant jadis connu leur heure de gloire tentent de renouveler leur répertoire grâce à la désormais prestigieuse plume de l'auteur dont Sacha Distel "Donne-moi la main encore", en 1982, Patrick Juvet "Rêves immoraux", "Le saturnien" en 1982 et Nicoletta "Un homme" en 1981.
JEAN LOU DABADIE
Pour Michel Sardou, toujours au sommet de la gloire, il lui écrit plusieurs succès, qui s’ajoutent à la longue liste de ceux que Sardou a déjà remportés: "Chanteur de jazz" en 1985, "L’acteur" en 1987, "Tous les bateaux s’envolent " en 1987, "Féminin comme", "Salut," "Road book"...

Les années 1990 n’arrêtent guère l’auteur qui écrit pour les enfants "Petit bateau" en 1997 par Sylvie Vartan. Richard Cocciante, qui avait déjà interprété ses parole, enregistre "Être aimé", en 1993. La même année, l’auteur écrit "Tout le temps, tout le temps" pour Elsa.

Enfin, d’autres interprètes ont jalonné la carrière de parolier, dont Didier Barbelivien, Liane Foly "La Chanson d'Hélène" (de son film "Les Choses de la vie", là chanté par Romy Schneider et Michel Piccoli, "La Bicyclette bleue", Jesse Garon et Henri Salvador.

Après un échec en 1989 où il avait récolté 13 voix, il est élu le 10 avril 2008 à l'Académie française au fauteuil de Pierre Moinot (fauteuil no 19). Avec lui, l'Académie renoue avec le cinéma, qui n'était guère représenté sous la Coupole depuis la mort en 1981 de René Clair, élu au même fauteuil en 1960. Il est intronisé par ses pairs le 12 mars 2008 et prononce, selon la tradition, l'éloge de son prédécesseur, devant un parterre d'amis et de proches. En 2009, il est membre du jury du 35ème festival du cinéma américain de Deauville.

 

 

 

 

 





 

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