  | Sortie en salle : le 5 mai 1982 Scénario : Héctor Babenco et Jorge Duran - D'après l'oeuvre de Jose Louzeiro
Avec Fernando Ramos Da Silva, Marília Pêra, Jorge Julião, Gilberto Moura, Edilson Lino, Zenildo Oliveira Santos, Claudio Bernardo... Musique : John Neschling Compositeur
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Synopsis : Pixote suit un groupe de garçons, de l’enfer d’une maison de redressement à leur fuite dans les rues de São Paulo, et surtout le criminel de 11 ans, Pixote. Abandonnés par ceux qui devaient les protéger, ils doivent survivre grâce aux seules ressources qui s’offrent à eux : le sexe et la drogue... Notre avis : Ce film m'avait déjà marqué à sa sortie, il y a plus de 40 ans, et venant de le revoir, il reste parmi les meilleurs films réalisés sur cette thématique des enfants des rues dans un Brésil de feu et de poussière : l'impact est toujours aussi grand et puissant ! La réalisation glauque, est dure et ne ménage pas ses acteurs, ni le spectateur : en même temps leur réalité n'est pas rose : les acteurs sont issues de la rue pour la plupart. Le jeune Fernando Ramos Da Silva, qui joue Pixote est mort dans la rue 25 août 1987 à l'âge de 19 ans, d'une balle dans la tête. Il a été tué par la police à São Paulo. Il aurait résisté à son arrestation après une agression. Il avait été arrêté deux fois pour des délits mineurs et avait affirmé qu'il était constamment harcelé par la police parce qu'elle ne pouvait pas le distinguer du rôle qu'il jouait dans le film. « Je veux juste que les gens oublient mon image de Pixote », a-t-il déclaré à un journaliste après sa deuxième arrestation, en 1985. « Je veux avoir la chance de vivre en tant qu'homme, sans être persécuté. Ils ont créé un Pixote, mais ils ne savaient pas comment le préparer à la vie. » La déclaration de la police selon laquelle il a été tué lors d'une fusillade après avoir participé à une agression a été contestée par la sœur de M. Silva, Maria Aparecida Luz. Elle a dit qu'il jouait aux cartes chez un ami quand il a appris que la police faisait une descente dans le quartier et a eu peur d'être arrêté. Il s'est enfui sans arme, a-t-elle dit, et a été poursuivi par la police dans une autre maison où il a été abattu. Lorsqu'il a été sélectionné parmi 1 300 jeunes candidats pour « Pixote » par le réalisateur, Hector Babenco, il vivait dans un bidonville de São Paulo avec sa mère veuve et ses 8 frères et sœurs. Bien que ses opportunités dans la vie étaient limitées, il ne vivait pas la vie de rue abandonnée d'un Pixote. Il avait même joué un petit rôle dans une pièce de théâtre locale, à l'âge de 8 ans. Le succès du film alors qu'il n'avait que 12 ans l'a propulsé de son milieu défavorisé dans le monde scintillant du show-business. Il a été engagé pendant un an par la chaîne de télévision TV Globo pour jouer un petit rôle dans un feuilleton télévisé, et il est apparu brièvement comme un garçon de courses dans « Gabriela », un film de Bruno Barreto. Mais des connaissances du monde du cinéma ont dit qu'il ne s'est jamais posé. Lorsqu'il a été envoyé dans une école d'art dramatique, il aurait abandonné au bout de 2 jours. Après que M. Silva ait été arrêté pour vol en 1984 à Diadema, dans la banlieue de São Paulo, où il a grandi, le maire de Duque de Caxias, à l'extérieur de Rio de Janeiro, lui a donné une maison dans le quartier. Sa mère et d'autres membres de la famille ont emménagé avec lui pendant une courte période, mais Diadema leur aurait manqué et tous sont revenus là-bas quelques mois plus tard. Selon des membres de la famille, M. Silva a continué à se sentir persécuté par son image de Pixote et a voulu jouer des rôles romantiques plutôt que criminels. Il a épousé Maria Aparecida Venancia da Silva, et ses amis ont dit que sa vie était devenue plus ordonnée après la naissance de leur fille, Jacqueline : « Quand j'ai rencontré Fernando », a déclaré sa femme « il avait deux personnalités. L'une était Pixote : agressif, autonome et dangereux ; l'autre était le vrai Fernando : émotif, romantique et sensible. » La sœur de M. Silva a déclaré qu'il venait de rentrer à São Paulo du nord-est, où il avait joué dans une pièce de théâtre. Elle s'appelait « Atalipa mon amour », a-t-elle dit, et dans laquelle il jouait un tueur à gages. (source et traduction du New York Times du 27 août 1987). Sacré destin ! Gérard Chargé - 3 Zooms -
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