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GEORGES LUCAS

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GEORGES LUCAS
Sa filmographie
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GEORGES LUCASRéalisateur, scénariste et producteur américain


Né le 14 mai 1944 à Modesto en Californie, George Lucas grandit dans une ferme. Il est le fils de Dorothy Ellinore Bomberger et George Walton Lucas Senior qui tiennent une papeterie. Il a trois sœurs; Ann, Kathleen et Wend. Son père, cousin éloigné de Marlon Brando, l'élève avec la rigueur d'une famille luthérienne. Petit et d'apparence fragile, il est victime de harcèlement scolaire. Durant sa jeunesse, il lit des pulps magazines et des comics, dont des séries d'horreur et de science-fiction d'EC Comics, et les séries de super-héros de Marvel comme les "Quatre Fantastiques" de Jack Kirby.
 
 
GEORGES LUCASIl se passionne également pour les films à épisodes et de série B comme "Flash Gordon" et "Buck Rogers", ainsi que les nouvelles d'Edgar Rice Burroughs, la bande dessinée de fantasy arthurienne "Prince Vaillant", les fictions radiophoniques, les westerns, les motos, les voitures et le rock 'n' roll.

Fanatique de sport automobile, il passe son permis dès l'âge de seize ans et se rêve pilote professionnel, en 1962, à dix-huit ans, il est victime d'un terrible accident de voiture au volant de son Autobianchi Bianchina. Sa voiture se retourne et il est éjecté avant que la tôle de l'engin ne l’écrase contre la route. Il reste malgré tout deux semaines en soins intensifs.

Il commence tardivement à aller au cinéma, juste avant l'université. Il s’intéresse au cinéma expérimental américain et découvre également le cinéma européen à travers des films comme "À bout de souffle" de Jean-Luc Godard, "Jules et Jim" de François Truffaut et "Huit et demi" de Federico Fellini. Après avoir obtenu un diplôme de sciences sociales dans sa ville natale, il rencontre par hasard l'opérateur Haskell Wexler qui l'aiguille sur une carrière cinématographique.
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Malgré l'opposition de son père, qui voudrait qu'il reprenne l'affaire familiale, il intègre l'école de cinéma de l'université de Californie du Sud à Los Angeles. Pendant son parcours, il réalise plusieurs courts métrages. En 1965, pour un cours sur l'animation, il produit "Look at Life", un montage d'une minute de plusieurs photos emblématiques du début des années 1960.

Passionné de mythologie, il s'inspire des récits anciens pour écrire ses histoires. À l'université de Californie du Sud, il se lance même dans des études d'anthropologie pour connaître mieux la mythologie et le fait religieux. Il est fasciné par le fait que des cultures différentes reposent souvent sur la même histoire et sur les mêmes mythologies.

En 1966, il réalise "Herbie", un court expérimental de seize minutes sans histoire ni acteur avec en fond sonore un morceau de jazz d'Herbie Hancock, et "Freiheit", l'histoire d'un jeune étudiant allemand qui tente de traverser le rideau de fer. Il tourne "1:42.08", un court métrage qui met en scène une Lotus 23 sur un circuit automobile de Los Angeles. Lors des prises de vue, il rencontre le réalisateur Haskell Wexler et se lie d'amitié avec lui.
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En 1967, il réalise le court métrage dystopique "Electronic Labyrinth: THX 1138 4EB" en hommage à l'un de ses films favoris, "21-87" d'Arthur Lipsett. Comme l'université de Californie du Sud a un contrat avec le service cinéma de la Marine des États-Unis, c'est cette dernière qui finance le court. En échange, George Lucas donne des cours aux cinéastes de la marine. Il tourne en particulier sur un parking de l'Université de Californie, à l'aéroport international de Los Angeles et à l'aéroport de Van Nuys. Le film est achevé chez l'une des professeurs de Lucas, la monteuse Verna Fields, après douze semaines de travail. Impressionné par ce court, l'aspirant cinéaste Steven Spielberg se présente à Lucas pour le féliciter.

Il réalise ensuite "The Emperor", un documentaire de vingt minutes sur l'animateur de radio Bob Hudson, puis "Anyone Lived in a Pretty How Town", une adaptation du poème homonyme d'E. Cummings et "6-18-67", un documentaire sur le tournage en Arizona du film "L'Or de MacKenna" de J. Lee Thompson, un western au budget confortable.

En 1968, son court "Electronic Labyrinth" est projeté lors de la troisième édition du festival du film étudiant tenu au Lincoln Center à New York. Il y remporte le premier prix dans la catégorie des films dramatiques qui lui permet d'obtenir un stage de six mois aux studios Warner Bros. à Burbank. Il est affecté au tournage de "La Vallée du bonheur", le troisième long métrage de Francis Ford Coppola. Rapidement, grâce à leur amitié, Coppola l'autorise à devenir son assistant le temps du tournage, à condition qu'il trouve « une bonne idée par jour ». La même année, Francis Ford Coppola lui confie la réalisation de "Filmmaker", un documentaire sur la production du film "Les Gens de la pluie".
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Grâce à cette amitié, presque fraternelle, en 1969, ils fondent à San Francisco leur propre société de production American Zoetrope. il en est nommé vice-président exécutif. La première production de la société prévoit l'adaptation du court "Electronic Labyrinth" en un long métrage ayant pour titre "THX 1138". Warner Bros. accepte de coproduire le projet et prête trois cent mille dollars à la jeune société. Lors de la présentation du film en 1970 à la Warner Bros, ces représentants trouvent le film impropre à la promotion et à la vente et exigent le remboursement de l'avance des trois cent mille dollars. Coppola, lourdement endetté, se résigne à réaliser le film "Le Parrain" pour Paramount, pendant que Lucas décide de fonder sa propre société de production Lucasfilm. Son film "THX 1138" avec Robert Duvall et Donald Pleasance est ensuite remonté par Rudi Fehr à la demande de Warner Bros. Il sort dans les salles américaines en 1971. Le film remporte un relatif succès critique. Il tire de cette expérience la certitude qu'à l'avenir, il assurera un contrôle total sur ses films.

Pour "American Graffiti", il se laisse convaincre par son épouse, la monteuse Marcia Lucas, et Francis Ford Coppola de réaliser un film moins froid, moins abstrait, moins cérébral et intellectuel que les films vers lesquels il s'oriente depuis l'université. Le tournage débute en 1972 et dure 29 jours. Il réalise le film comme un documentaire suivant plusieurs jeunes autour d'une même soirée dans une petite ville. Malgré les réticences du producteur Ned Tanen, le film sort en 1973 et devient "le succès de l'été". Il est distingué par plusieurs récompenses.

Après le succès d’American Graffiti, il obtient fin 1973 d’Alan Ladd Jr., un des vice-présidents de la société 20th Century Fox, le financement de son prochain projet, un film de science-fiction de son invention "Star Wars". Puis, il négocie avec la Fox le droit de faire deux suites à son film. Pour prendre en charge la colossale quantité d'effets spéciaux nécessaires à la création de son épopée intergalactique, il fonde la société Industrial Light & Magic qu'Il installe dans un ancien entrepôt en banlieue de Los Angeles. Il développe également le son THX et les jeux vidéo avec Lucasfilm Game. Il engage Edwin Catmull et John Lasseter au sein d'une nouvelle division qu'il nomme Lucasfilm Computer Division qui deviendra par la suite Pixar.

Le tournage commence le 22 mars 1976 en Tunisie, puis déménage aux studios d'Elstree dans la banlieue de Londres, où il se termine le 23 juillet. En découvrant le premier montage du film, il est fortement déçu, il décide de renvoyer le monteur et engage à sa place Richard Chew, Paul Hirsch et sa propre femme Marcia Lucas. Les monteurs utilisent au maximum les meilleures prises pour rendre le film moins « traditionnel et plat ». la sortie est repoussée à l'été 1977, lui permettant ainsi d'intégrer les effets spéciaux réalisés par Industrial Light & Magic. Mais en découvrant que les techniciens ont dépensé la moitié de leur budget pour la réalisation d'une seule scène. La 20th Century Fox craint la concurrence des films de l'été et avance la sortie au 25 mai 1977. Le film "La Guerre des étoiles" sort dans seulement trente-sept salles et bat le record d'entrées dans trente-six d’entre elles. Les distributeurs multiplient alors le nombre de salles où est projeté le film. Le film devient l'un des premiers blockbusters de l'histoire, se place à la première place des recettes de l'année 1977 et entraine un doublement de la valeur des actions de la Fox. Ayant préalablement négocié avec la Fox d'avoir le contrôle des produits dérivés, il fait fortune grâce à ceux-ci. Cela lui permet également une relative indépendance face aux producteurs.

En 1978, pour abriter ces entités, il construit dans le comté de Marin en Californie, le Skywalker Ranch. Le lieu est doté de parkings souterrains, d'un centre de remise en forme, de salles de montage et de projection, d'un vignoble, d'une auberge et de son propre service d'incendie.

C'est en totale indépendance qu'il décide de produire "L'Empire contre-attaque", le film suivant, en l'autofinançant avec un emprunt à sa banque. 20th Century Fox se contente désormais de distribuer le film dans les salles de cinéma. Il s'aperçoit alors qu'il ne peut humainement pas s'occuper du financement, de la production et de la réalisation en même temps. Il décide donc d'engager un réalisateur confirmé. Son choix se porte sur Irvin Kershner, qu'il a connu comme enseignant à l'école du cinéma. Le film sort aux États-Unis le 21 mai 1980 au format 70 mm dans cent vingt-sept cinémas. Cent vingt-cinq d'entre eux battent leur record d'entrées pour un premier jour d'exploitation. Ce film se place également à la première place des recettes mondiales de l'année 1980. En 1979, il produit "American Graffiti, la suite", le second volet de son film "American Graffiti" réalisée par Bill L. Norton.


Pour "Le Retour du Jedi", le troisième film de la saga Star Wars, il envisage d’engager son ami Steven Spielberg pour la réalisation. Mais le syndicat des réalisateurs d'Amérique l'en empêche. En effet, ils sont en froid depuis que le second a fait payer une amende au premier pour ne pas avoir indiqué les principaux crédits au début de "L'Empire contre-attaque" comme c'est alors la règle. Après de nombreuses recherches, il choisit Richard Marquand. Le film est projeté sur les écrans américains le mercredi 25 mai 1983, soit six ans jour pour jour après le premier Star Wars.

En 1983, il perd une partie de sa fortune à la suite de son divorce. Il souhaite alors mettre en pause le développement de la saga Star Wars et annule officieusement la trilogie qui devait se dérouler après "Le Retour du Jedi", mais déclare en revanche que l'idée de préquelles se déroulant avant Un nouvel espoir l'intéresse toujours.

Fin mai 1977, quelques jours après la sortie de "La Guerre des étoiles", il prend des vacances à Hawaï en compagnie de Steven Spielberg. Ce dernier lui déclare vouloir réaliser un James Bond. Il lui répond qu'il a encore mieux, et lui raconte un de ses projets, un film d'action autour d'un aventurier du nom d'Indiana Smith. Spielberg lui conseille de changer le nom en "Indiana Jones" car le premier nom ressemble trop au titre du film Nevada Smith (1966). Il confit le scénario à Lawrence Kasdan sur une histoire écrite par Lucas et Philip Kaufman. Steven Spielberg le réalise et il endosse le rôle de producteur délégué. Le film, baptisé "Les Aventuriers de l'arche perdue", sort le 12 juin 1981 et devient le plus gros succès de l'année aux États-Unis. En 1980, en compagnie de Francis Ford Coppola, il produit "Kagemusha, l'Ombre du guerrier" du cinéaste Akira Kurosawa, dont les deux amis sont de grands admirateurs.


Ils se retrouvent en 1983 au Sri Lanka, pour tourner une suite nommée "Indiana Jones et le Temple maudit". Même si Spielberg est réticent, Lucas parvient à le convaincre de réaliser un film plus sombre que le précédent. Le film sort le 23 mai 1984 et devient le troisième plus gros succès de l'année aux États-Unis.

En 1984, il capitalise sur la sympathie qu'inspirent aux enfants les personnages des Ewoks et produit pour ABC le téléfilm "L'Aventure des Ewoks". L'année suivante, il propose toujours sur la même chaine la suite, le téléfilm "La Bataille d'Endor". La même année, il produit "Latino" pour son vieil ami Haskell Wexler. Ce documentaire projeté au festival de Cannes relate la Révolution sandiniste au Nicaragua. Toujours la même année, il produit également une autre œuvre projetée au festival "Mishima", un film qui retrace la vie de l'écrivain japonais Yukio Mishima.

En 1986, il produit "Labyrinthe" pour Jim Henson, le créateur du Muppet Show et "Howard... une nouvelle race de héros" réalisé par Willard Huyck, le scénariste des films "American Graffiti" et "Indiana Jones et le Temple maudit". En 1988, il produit "Willow", un film d'aventure fantastique dont il est également scénariste. Il est réalisé par Ron Howard qu'il avait dirigé en tant qu'acteur sur "American Graffiti" et met en vedette Warwick Davis, l'interprète de Wicket l'Ewok dans les films " Le Retour du Jedi", "L'Aventure des Ewoks" et "La Bataille d'Endor". La même année, il produit trois autres films, "Powaqqatsi", un documentaire de Godfrey Reggio, "Tucker", une biographie de l'industriel Preston Tucker par Francis Ford Coppola et "Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles" de Don Bluth.
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En parallèle, il produit les attractions "Captain Eo" avec Michael Jackson en 1986 et "Star Tours" en 1987 pour les parcs Walt Disney. En 1989, il retrouve Steven Spielberg à la réalisation pour le troisième volet des aventures d'Indiana Jones "Indiana Jones et la Dernière Croisade". Trois ans plus tard, il lance une série sur la jeunesse du héros "Les Aventures du jeune Indiana Jones" sur ABC.

En 1991, il crée la "Fondation George Lucas pour l’éducation". Père de deux enfants scolarisés, il trouve que l’école n’exploite pas certaines pistes d’apprentissages et décide d’investir pour mettre en avant des approches innovantes pour aider les enfants. La fondation propose le site web Edutopia qui explique les différentes techniques d’apprentissage qu’elle a développées.

Au début des années 1990, Star Wars a un regain de popularité grâce aux séries de bandes dessinées de Dark Horse, aux romans de Timothy Zahn et à la sortie de plus en plus nombreuse de jeux vidéo issus de l'univers. Il commence ainsi l’écriture de la nouvelle trilogie. Le tournage de "La Menace fantôme", le premier film de cette nouvelle trilogie commence le 26 juin 1997. Le film sort en salle en 1999. Il frôle le milliard de dollars de revenu brut et devient le film ayant le plus rapporté pour l’année 1999.

Le second volet de la nouvelle trilogie "L'Attaque des clones", est l'occasion de tourner un film entièrement en numérique. Pour le film, Sony développe la technologie vidéo haute définition en créant la caméra HDW-F900. Le tournage du troisième volet, "La Revanche des Sith" débute le 30 juin 2003. LE film est présenté hors compétition au Festival de Cannes en présence des interprètes Samuel L. Jackson, Natalie Portman, Hayden Christensen, Ian McDiarmid, Anthony Daniels et du producteur Rick McCallum. Le film reçoit un accueil favorable de la part des critiques de cinéma et est, lui aussi, un succès commercial. Il se hisse à la première place annuelle en Amérique du Nord et à la deuxième place au niveau mondial. La deuxième trilogie, tout comme la première, est ainsi un succès planétaire.

Il décide de capitaliser une nouvelle fois sur la franchise en lançant la production d'une série télévisée d'animation nommée "Star Wars: The Clone Wars" dont il confie la direction à l'animateur Dave Filoni. Il prend cependant le risque d'attendre presque la fin de la production de la première saison avant de proposer la série à une chaîne. La chaîne Cartoon Network se charge de la diffuser. La série est un succès et connait un pilote sorti au cinéma, sept saisons et 133 épisodes.

Le 1er janvier 2007, lors de la parade des Roses de Pasadena, il annonce qu'un quatrième volet de la série Indiana Jones est en cours de production. Le titre est annoncé en septembre de la même année, il s'agit d’"Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal". Le film, une nouvelle fois réalisé par Steven Spielberg, sort dans les salles le 22 mai 2008. Le scénario est de Lucas mais le script est l'œuvre de Jeff Nathanson et David Koepp. Le film est, comme les autres Indiana Jones, un succès au box-office.

En 2009, il produit "L'Escadron Red Tails" réalisé par Anthony Hemingway. Il s'agit d'un film qui s'inspire de l'histoire d'un groupe de pilotes noirs américains durant la Seconde Guerre mondiale. En 2011, l'attraction "Star Tours: The Adventures Continue" est lancée dans plusieurs parcs Disney. Il présente celle du Disney's Hollywood Studios avec Bob Iger, président-directeur général de The Walt Disney Company. C'est lors de cet événement qui lui propose le rachat de Lucasfilm par Disney. Il rejette d'abord l'offre, mais les échecs successifs de "Red Tails" en 2012 et de "La Menace fantôme en 3D" le font changer d'avis.

En 2012, en prévision de son départ à la retraite, il annonce que la productrice de tous les films "Indiana Jones" Kathleen Kennedy va codiriger la compagnie à ses côtés. Le mardi 30 octobre 2012, c'est The Walt Disney Company qui annonce l'acquisition de la société de production Lucasfilm pour une somme de 4,05 milliards de dollars en numéraire et en actions. Le même jour, ils annoncent publiquement la sortie au cinéma de "Star Wars, épisode VII Le Réveil de la Force" pour 2015, suite qui initiera une troisième trilogie.

Il devait devenir consultant pour les prochains films Star Wars dont il avait rédigé en secret une trame générale pour a nouvelle trilogie, mais finalement Disney préfère opter pour une histoire différente et en profite pour l’exclure de la production des films. Il déclare être déçu par le film.

En 2024, il reçoit une palme d'or d'honneur lors de la 77ème édition du festival de Cannes.




Photos: Thierry Vaslot (A.C.R. / Cine-zoom)



 

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