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OMAR M'A TUER

( 18 Votes )

OMAR M'A TUERZoom Français

Sortie : le 22 Juin 2011

VU - 4 Zooms

Film français
Réalisé
par Roschdy Zem
Avec Sami Bouajila…
Drame – 1h24

Rencontre Ciné-Zoom Photos et interviews avec Roschdy Zem et Sami Bouajila au Cinéma Cézanne à Aix en Provence.

DES PLACES ONT ETE OFFERTES PAR MARS FILMS : Avec MAGMA et CINE ZOOMS : Lien direct ou  http://www.magmalemag.com et : http://www.cine-zoom.com/adherer-a-cine-zoom-acr/2260-cadeaux-en-plus.html

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OMAR M'A TUERTitre original : Omar m'a tuer

Distributeur : Mars Distribution 


Musique originale de Alexandre Azaria
 
 

OMAR M'A TUERSite officiel : http://www.marsfilms.com

Avec aussi : Denis Podalydès, Maurice Bénichou, Salomé Stévenin, Ludovic Berthillot, Shirley Bousquet, Nozha Khouadra, Pascal Elso, Eric Naggar, Ysé Tran…

 


OMAR M'A TUERL'histoire : Dimanche 23 juin 1991, Mme Ghislaine Marchal est retrouvée assassinée à son domicile de Mougins. Deux jours plus tard, Omar Raddad, son jardinier, est arrêté et aussitôt incarcéré à la Maison d’Arrêt de Grasse. Il parle peu, comprend mal le français, a la réputation d’être calme et sérieux. Des lettres de sang accusent : « Omar m’a tuer ». Dès lors, il est le coupable évident…
 
 
 
Notre avis : Si l’on se base uniquement sur les faits, les spectateurs que nous sommes, ne peuvent que constater que Raddad peut être innocent. Une réalisation, qui montre qu’une fois la machine judiciaire en place, on ne peut pas s’en défaire et c’est un dialogue de sourds qui s’installe. Nous apprenons des choses restées dans l’ombre sur l’affaire, pendant les besoins de l’enquête. C’est l’histoire humaine d’un homme brisé, remarquablement interprété par Sami Bouajila qui est grandiose. Si Omar n’est pas coupable, il serait essentiel de réviser son procès et pourquoi pas rouvrir l’enquête ? Un film qui a le mérite de nous interpeller et de nous faire poser des questions sur ce qu’est la justice… Gérard Chargé - 4 Zooms -
 
Rencontre Ciné-Zoom Photos et interviews avec Roschdy Zem et Sami Bouajila au Cinéma Cézanne à Aix en Provence.

Roschdy Zem « Avant de faire le film, je ne connaissais pas bien l’affaire, je trouvais le personnage intéressant pour en faire un film. J’en connaissais les grands axes et je savais qu’il y avait autant de zones d’ombres. Au départ, c’est l’être humain qui m’intéressait, il était devenu une icône : tout le monde l’appelle Omar, encore aujourd’hui. Ce tragique parcours m’a interpellé. Pour faire le film, j’ai rencontré Omar Raddad et j’ai lu son livre : « Pourquoi moi ? » j’ai entendu plein de choses de la part de la défense en rencontrant Maître Vergès et de la part de la partie civile en rencontrant aussi Maître Leclerc. Tout ce que je relate est vrai et est basé sur ces dépositions et ces conclusions des deux parties. Je n’ai pas pour habitude de remettre en cause une décision de justice, cela c’est développé au fur et à mesure. Je n’ai pu que constater que des éléments laissent à penser que Raddad pouvait être innocent, ils sont aussi nombreux que ceux qui mènent à la conclusion de la culpabilité. Le livre qui avait été écrit par Jean-Marie Rouart « Omar : la construction d’un coupable », les rapports du procès, les PV de gendarmerie et les éléments d’enquête « non officiels », que j’ai lu aussi, ont fait avancer l’enquête ; et il semblerait que le film ait accéléré les choses, pour les dernières révisions et analyses de justice. Aujourd’hui, Omar attend la révision de son procès, bien qu’il soit désormais en liberté, et sa réhabilitation. J’ai eu autant de théories, que de témoignages, je me suis tenu aux faits. Personnellement, j’ai l’intime conviction qu’il était innocent. Aujourd’hui, il serait acquitté, la justice n’est pas la même. A l’époque, on ne pouvait pas faire appel, il y a eu un « mano a mano » entre le juge et Maître Vergès, qui défendait la France. Quand la machine judiciaire se met en route, on n’y échappe pas et il y a des ratés. Il est cohérent qu’il ait été soupçonné, ce n’est pas parce qu’il était arabe, mais rien ne prouve qu’il était coupable, beaucoup de choses n’ont pas été prises en compte. Il est réservé, timide et calme, tout le charge à l’époque. On a tous tendance à condamner et à avoir des préjugés. »

«  A la première rencontre avec Omar, j’y suis allé avec Sami : il y avait une certaine méfiance de sa part, car il a été déçu par beaucoup de choses, comme vous pouvez l’imaginer. On a instauré un climat de confiance et trois ans ce sont écoulés avant le tournage. Entre temps, il s’est passé deux ans avant qu’on retourne lui poser des questions pour terminer le scénario. Avant de faire le film, j’ai reçu des menaces de procédures de la part de la famille de la victime, Ghislaine Marchal. »

Sami Bouajila « J’avais de l’empathie pour Omar, il était une victime idéale. J’ai eu une démarche contraire à Roschdy : je suis resté très distant, je voulais le réinventer et trouver l’authenticité de ce Monsieur. Je suis investi dans le film, mais je ne suis pas militant, je l’ai fait avec beaucoup de distance. J’aime les personnages dans lesquels je peux m’identifier. De vrais univers différents et de vrais créateurs me motivent dans le travail que j’exerce. »

Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.

 

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