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LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINE

( 15 Votes )

*LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINEZoom Français

Sortie : le 17 Mars 2010

VU - 3 Zooms

Film français
Réalisé
par Frédéric Chignac
Avec Stéphane Guillon…
Drame – 1h40 -

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview avec le réalisateur au Festival de Sarlat 2009.

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PRIX DU JURY JEUNE TPS STAR AU FESTIVAL DE SARLAT 2009
 
Titre original : Le temps de la kermesse est terminé*LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINE

Distributeur : Rezo Films
 
 
Musique originale de René-Marc Bini  
 

LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINE
Avec aussi :  Aïssa Maïga, Ali Monzanza, Malik Sall, Eriq Ebouaney, Amara Conde, Thierno N’Diaye Doss, Philippe Nahon, Philip Nzenzemba, Mohamed Camara…
 
 
Site officiel : http://www.rezofilms.com


LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINEL'histoire : Alex ne devait rester que quelques minutes à Koupala, le temps de prendre de l'essence. Mais en panne de voiture, son séjour va être bien plus long que prévu... Dans ce petit village perdu au milieu du désert africain où personne ne passe pour le secourir, il perd progressivement ses repères et ses certitudes de Blanc d'Afrique. Sans le savoir, il devient un enjeu vital pour le village...

LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINENotre avis : Un regard aiguisé sur le continent africain, par un spécialiste du terrain, qui a réalisé de nombreux documentaires, avant de réaliser ici sa première fiction. Un regard inhabituel porté sur une réalité, qui incite au débat et à la réflexion. Un film dur et dérangeant sur les comportements des uns vis à vis des autres. Un film nécessaire, à faire découvrir, ne serait-ce que par la réalité de la chose. Soyons utopistes comme le réalisateur, en pensant que le film puisse faire réfléchir et faire changer les choses et les comportements. Gérard Chargé - 3 Zooms -
 
 
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview avec le réalisateur au Festival de Sarlat 2009. 
 
 
Frédéric Chignac "J'ai fait ce film, d'après une anecdote dont on m'a parlé, cela m'a interpelé. C'était quelqu'un qui était tombé en panne dans un village africain, qui se trouvait sur la route qui va du Sud au Nord. A l'origine, je suis réalisateur de documentaire, et j'ai reconstitué pour le film, les mêmes décors que j'avais vu sur place. Par rapport à l'envie des africains, de venir en France, il faut savoir, que cela est parfois culpabilisant : quelqu'un qui revient dans sont village et qui n'a pas réussi socialement, soit en France ou ailleurs, peut être banni. Même s'il a été expulsé, c'est un échec. Cette histoire peut se passer dans n'importe quel pays africain. ou même dans certains pays d'Amérique du Sud. C'est une parabole : certains, ou certaines comme ici dans le film attendent de partir en France et sont à l'affut des touristes qui passent, comme le personnage joué par Aïssa. Quand je faisait mes documentaires en Afrique, on m'a souvent demandé d'emmener des gens en France, on m'abordait souvent pour ça, sachant que je venais de ce pays. Pour faire comme tout le monde, même une fois, une grand mère de 70 ans voulait venir acheter une maison en France, c'était son rêve. On est dérangés par ces situations, c'est pour cela que j'ai voulu faire un film dérangeant, pour se dire : que ferait-on à la place d'Alex ? C'est déstabilisant, car pour eux, en France ça brille. Pour ceux qui viennent, c'est souvent de la désillusions. Il me fallait de l'humour et du cynisme, au départ, je voulais Benoît Poelvoorde, qui à ce moment-là avait des problèmes de santé, finalement j'ai choisi Stéphane Guillon, car il avait un peu de ça. Son personnage, c'est un blanc d'Afrique, qui connaît le pays, qui travaille sur des chantiers. Il reprend les bonnes vieilles habitudes coloniales. C'est un rôle compliqué, le sujet est délicat et le budget, n'était pas habituel. C'était risqué et Stéphane avait faim de cela, il était prêt à partager ce risque. Je dis dans ce film, ce que je crois avoir compris de l'Afrique. Je ne voulais pas rentrer dans un certain formatage, c'était une nécessité de faire ce film, ça a été une bataille. je suis resté en accord avec moi-même. Si je n'y avais pas cru, je préférais ne pas le faire. Aujourd'hui, pour moi, le colonialisme, ce sont les touristes. Ils sont souvent irrespectueux, il est souvent question de marchandage et cela va trop loin. C'est une autorisation de liberté que les touristes s'autorisent et en abusent, ils ne le feraient pas chez nous. On sait que l'on fait des dégâts, mais on ne veut pas le savoir.. On ne veut pas voir, ni entendre, ce qu'on laisse derrière soi, telle est la parabole du film."
 
"L'Afrique c'est dur, j'aime l'Afrique et je ne veux plus y aller, mais à chaque fois j'y retourne. J'espère que mon film va faire débat, même si c'est un peu utopique. Je ne vois pas l'issue, ni les solutions, mais vivre dignement chez eux, c'est ce que je souhaite pour les africains."
 
Propos recueillis par Gérard Chargé.
Photo : Gérard Chargé (ACR)

 

 

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