Ciné-Zoom

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MR 73

( 22 Votes )

affiche MR73

Zoom Français

Sortie : le 12 Mars 2008

VU : 4 Zooms

Film français écrit et réalisé par Olivier Marchal

Avec : Daniel Auteuil, Olivia Bonamy...

Polar - 2h04 -

Rencontre Ciné-Zoom avec le réalisateur et ses comédiens.

Votez en bas de la fiche : j'aime un peu... à la folie...

MR73

Titre original : MR 73
Distributeur :
Gaumont
Musique originale de Eric Demarsan

 

affiche MR73


Avec aussi : Gérald Laroche, Catherine Marchal, Francis Renaud, Guy Lecluyse, Philippe Nahon, Virginia Anderson, Louise Monot, Yasmine Lafitte


Site officiel : http://www.mr73-lefilm.com

 

MR73

 

L'histoire : Un tueur en série ensanglante Marseille. Un flic du SRPJ mène l'enquête malgré l'alcool et les fantômes de son passé. Le passé resurgit aussi pour une jeune femme : 25 ans plus tôt, ses parents ont été sauvagement assassinés, que le flic avait alors arrêté. Mais aujourd'hui, par le jeu des remises de peines et pour bonne conduite, il sort de prison. Cette libération anticipée va alors réunir ces deux êtres qui tentent de survivre au drame de leur vie, causé par ce tueur.


MR73Notre avis : Un polar prenant et angoissant, qui redonne ses lettres de noblesse au genre. C'est noir : il pleut tout le temps et cela renforce la noirceur des personnages et le choix du ton de l'image est primordial. Des scènes chocs pour des acteurs admirablement dirigés, qui donnent tous une vraisemblance détonante aux rôles qu'ils interprètent. De plus le sujet est d'actualité et à débats : doit-on libérer des condamnés avant que leur peine soit terminée et risquer la récidive ? La réalisation est sans faille et pour son second long métrage, Olivier Marchal prouve qu'il peut mêler création, action, psychologie et vérité. Gérard Chargé - 4 Zooms

Rencontre Ciné-Zoom avec le réalisateur et ses comédiens, lors de l'Avant-Première Nationale au Palais du Pharo à Marseille.

Olivier Marchal : "Nous avons été fiers et ce fut un plaisir de tourner à Marseille, qui nous a bien reçu et facilité le travail. Aussi bien les services publics, que les habitants. C'est un Marseille avec la pluie, car cela décuple la violence et donne plus de tension. J'adore cette ville et je voulais qu'on la sente, mais ne pas en faire  une carte postale. C'est une ville puissante et elle peut se sentir dans l'esprit des gens. Ce film est inspirée d'une histoire vécue : en 1981, j'ai enquêté sur un double homicide, cela m'a marqué et fait de moi quelqu'un d'autre. C'est ce jour-là que le cordon avec la police s'est coupée pour moi. La perpétuité n'est pas applicable en France, mais je suis pour, pour ce type de criminels. Le flic que Daniel incarne, est aussi un flic que j'ai connu et j'ai mélangé les histoires pour le scénario. J'ai dédié ce film aux victimes et aux flics  de cette histoire véridique. Les enfants de ces personnes ont vu le film, pour la mémoire de leurs parents. J'ai retrouvé la petite-fille de la famille des victimes 20 ans plus tard (celle qu'interprète Olivia Bonamy). Avec sa soeur, elles sont suivies par un psy et j'ai rencontré cette psychiatre pour le film."

"C'est un film sur la solitude et la désespérance. Je parle d'une époque révolue, la police n'est plus comme cela aujourd'hui. Ce monde des ripoux, faisait parti des flics de l'époque. Maintenant les flics sont sur surveillance. Je n'aime pas faire l'apologie des voyous, ce n'est pas mon truc : on m'avait proposé de faire "Le gang des postiches", et j'ai laissé tomber."

Daniel Auteuil : "Le flic que je joue a comme raison de vivre son métier. Il est asocial et il ne se comporte plus normalement. A partir du moment où les sources sont là et qu'on réinvente la réalité, on est tenu à être proche de la réalité tout de même, mais on décolle de la réalité dans ce film, on est au cinéma quand même. C'est un vrai film de cinéma. Les tournages avec Olivier sont faits d'une grande concentration, comme sur beaucoup de films, mais on est tenu de rire sur le plateau, pour se détacher de ce que l'on joue. C'est agréable aussi de tourner sous la direction d'un metteur en scène bon acteur, comme l'est Olivier. Ses films, se dégagent de la chronique policière télévisuelle, c'est celui qui a relancé le genre, avec "36 quai des Orfèvres"."

Olivier Marchal : "Je trouve le film violent psychologiquement, c'est noir parce que c'est une histoire vraie, qui a causé des fractures dans mon être, comme tous ces protagonistes, et pour cela, le spectateur souffre avec tous les personnages. Le monde est violent, je ne me sentais pas d'édulcorer une telle histoire. Le film est réaliste dans le fond, mais pas dans la forme. A "la crime", les flics sont tristes. On voulait se démarquer de la réalité, tellement l'histoire est dure."

"Je suis rentré dans la police grâce au cinéma, c'est "Serpico" avec Al Pacino, qui m'a donné envie d'être flic à l'époque. Et je suis sorti de la police à cause du cinéma. Je fais des films, maintenant et c'est surtout pour le public, évidemment pour moi aussi et pour les acteurs. Mais surtout pour les partager avec le public."

Olivia Bonamy : "Pour mon personnage, j'ai eu une construction émotionnelle et psychologique à faire."

Catherine Marchal : Mon personnage de femme flic, lui n'a pas existé. L'inspiration d'Olivier vient des flics hommes, il n'y avait pas de femmes flic à cette époque-là et finalement, maintenant on le voit, ces femmes-là ne sont pas si différentes des hommes dans leurs fonctions. Si elle est là et à ce poste-là, elle est respectée."

Propos recueillis par Gérard Chargé.

 

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