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Sortie: le 06 Février 2008
Film français réalisé par Jacques Maillot - Titre original: Les Liens du sang - Policier – 1h46 - Distributeur: Studio Canal - VU - 3 Zooms
RENCONTRE Ciné-Zoom à Lyon, avec le réalisateur et les deux auteurs du livre Michel et Bruno Papet.
Avec: Guillaume Canet, François Cluzet, Clotilde Hesme, Marie Denarnaud, Helene Foubert, Eric Bonicatto, Olivier Perrier, Carole Franck, Luc Thuillier, Marie Gili-Pierre, Fred Ulysse, Mehdi Nebbou, Alain Beigel, Laurent Soffiati, Nadia Fossier, Pierre Pellet, Cyril Couton, Marc Bodnard, Thierry Levaret, …
Musique originale de
Site officiel: NC
L'histoire: Lyon, à la fin des années 70.
Mais la réalité et les vieux démons finissent par les rattraper. Pour les deux frères, séparés par leurs choix, mais unis par le sang, le chemin parcouru semble étrangement aboutir à la même impasse...
Notre avis: Un polar qui a un véritable accent de crédibilité. Une histoire de famille très humaine et admirablement interprétée par des comédiens au sommum de leur art, bouleversants. Le ton, donné par l'image, la mise en scène, les décors, font de ce polar une tranche de vie paradoxale, qui peut toucher tout un chacun. Une vraie prise de conscience entre famille et devoir, et comment conjuguer les deux ? Un film fort, non manichéen, juste humain ! Gérard Chargé 3 Zooms
RENCONTRE Ciné-Zoom à Lyon, avec le réalisateur et les deux auteurs du livre Michel et Bruno Papet.
Jacques Maillot (le réalisateur) "Ce film, c'est 8 ans de ma vie, j'ai été passionné par le livre de Michel et Bruno, ils m'ont fait confiance jusqu'au bout. On n'y croyait plus et il y a un an et demi que l'aventure a décollé. Michel et Bruno, nous ont été utiles sur le tournage. On s'est éloigné de beaucoup d'aspects de leur histoire, mais tout a un accent de vérité. Au départ pour moi, l'intérêt du livre, c'est qu'il n'y avait pas de scénario et qu'il y avait tout à inventer. Je ne voulais pas faire une adaptation littérale et reproduire l'histoire des frères Papet dans les moindres détails. C'est la relation entre les deux frères qui comptait pour moi. Je ne me suis rien interdit et je ne me suis pas focalisé sur la réalité. Ce qui m'a intéressé dans cette histoire, c'est l'humain. Il fallait être au plus près des comédiens, les filmer en gros plan pour restituer cela. Michel avait croisé Mesrine dans sa période voyou. Lorque Mesrine meurt en 1979, c'est une scène clé : l'antagonisme entre les deux frères qui montre bien leur différent. Je pense avoir été intéressé autant par l'un que par l'autre, même si la balance est plus spectaculaire du côté du voyou. J'ai l'impression que dans le traitement, les deux personnages sont bien équilibrés."
Bruno Papet (le vrai flic) "Lorsque l'on a écrit le livre, j'ai fait attention à ce que j'écrivais sur les techniques policières, il ne faut pas tout dire. Les flics, c'est aussi ma famille. Notre histoire à Michel et à moi, c'est déroulée fin des années 70, début des années 80. Dans l'écriture, le plus important, c'est que l'on ne dit pas de bêtises, il y a ce qui est vrai et c'est comme dans la fiction de Jacques Maillot, on ne dévoile pas tout. Lorsque j'ai découvert le film, j'ai été très ému, sauf à la fin bien sur où je suis redevenu spectateur, fin que je ne dévoilerai pas, mais qui ne se passe pas comme ça, heureusement. Je me suis reconnu dans le film et j'ai trouvé le problème humain. Ce duel personnel entre moi et moi, c'est une situation emblématique. Guillaume Canet a bien traduit certains sentiments que j'ai eu. J'ai été étonné par la performance de François Cluzet, je croyais revoir mon frère à l'époque."
Michel Papet (l'ex-voyou) "Je reconnais bien mon frère en Guillaume Canet. Dans le film, Jacques a bien reproduit les étapes de la vie d'un voyou comme je l'ai été. Je suis obligé de cacher des choses, mais c'est très fidèle à la réalité. Je n'ai jamais frappé de femme, ça, je tiens à le dire et dans le film, mon personnage le fait. Les femmes du film ont suivi leur chemin et tout est rentré dans l'ordre aujourd'hui pour elles."
Propos recueillis par Gérard Chargé.
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