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TEHERAN

( 12 Votes )

TEHERANZoom Coup de Pouce

Sortie : le 14 Avril 2010

VU - 3 Zooms

Film français
Réalisé
par Nader T. Homayoun
Avec Ali Ebdali…
Policier – 1h40 -

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview avec le réalisateur au cinéma Variétés à Marseille.

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PRIX DE LA SEMAINE DE LA CRITIQUE AU FESTIVAL DE VENISE 2009

GRAND PRIX AU FESTIVAL PREMIERS PLANS ANGERS 2010
 
SÉLECTION OFFICIELLE EN COMPÉTITION SANG NEUF AU
2ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2010 
 
TEHERAN
Titre original : Tehroun

Distributeur : Haut et Court Distribution


Musique originale de Christophe Julien et Stéphane Le Bellec

TEHERAN
Avec aussi : Sara Bahrami, Farzin Mohades, Missagh Zareh, rojina Sekhawat, Atilla Pessiani, Shahrzad Kamalzadeh, Alireza Bagheri, Pejman Bazeghi…



TEHERAN
L'histoire: Ebrahim a quitté sa province et sa famille pour tenter sa chance à Téhéran. Mais dans cette jungle urbaine où tout se vend, tout s'achète, le rêve peut rapidement virer au cauchemar. Mêlé à un trafic de nouveau-nés, Il plonge dans les bas-fonds de la ville, là où cohabitent prostituées, mendiants et mafieux en tout genre…
 
 

TEHERAN

Notre avis : Un polar sans policier, mais intriguant, par les personnages et les bas fonds décrits. Un film qui montre à travers un genre révolutionnaire dans le cinéma iranien, la mal vie de toute une partie de la population, qui est dans l'obligation de vivre dans la marge et l'illégalité. C'est une dure réalité qui fait évoluer les personnages sous nos yeux. Un trio de comédiens intéressant, embarqué dans une histoire de survie. Une petite indication qui vous permettra de comprendre la suite au milieu du film (pour nous les occidentaux) : la scène où la femme enceinte avoue qu'elle a fait une bêtise, c'est de l'opium, qu'elle cache sur son ventre, emballé de cette façon (nous ne sommes pas habitués à voir cela ainsi). Une oeuvre culottée à découvrir ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview avec le réalisateur au cinéma Variétés à Marseille.

Nader T. Homayoun "Ici, en France, on a une certaine idée de la dictature du pouvoir en Iran, on leur donne une force de frappe qu'ils n'ont pas. En Iran, il y a beaucoup de jeunes qui vivent en marge. En Iran, c'est s'attaquer à la politique, qui est vraiment dangereux. Il faut savoir, qu'il n'y a pas beaucoup de policiers qui s'occupent des problèmes des prostituées qui ont surtout lieu la nuit. Le genre de trafic d'enfants, que l'on montre dans le film, mais aussi le trafic d'alcool ou de drogue existe aussi. On trouve cela facilement. Il y a aussi un marché de films piratés où on peut tout avoir. Il y a beaucoup de commerces parallèles. On se pose la question : est-ce que l'Etat iranien ne serait pas derrière tout ça ? C'est contrôlé très légèrement,tous ces trafiques rapportent énormément. Mais quand on entre dans le domaine de la politique, on risque la prison, surtout quand on s'attaque au pouvoir islamiste en place. Pour faire le film, j'ai dit que je tournais un documentaire sur la ville : on changeait de lieu très vite en filmant les comédiens au milieu des gens qui réagissaient. Je suis parti faire ce film dans mon pays d'origine, en n'étant sur de rien. On ne s'est pas posé de questions. Si je savais ce que l'on était en train de faire, je crois qu'on n'y serait peut être pas allés. J'ai étais confronté à ce que les comédiens doivent montrer ou pas au cinéma. Souvent j'ai résolu certaines choses en filmant des gros plans, car certaines choses ne doivent pas être montrées entre les hommes et les femmes, sinon, les acteurs risquaient d'avoir des problèmes. Je vais quand même présenter le film à la censure en Iran, pour qu'il y soit éventuellement diffusé, pour leur montrer que je n'ai pas peur d'eux. Si je ne leur montre pas, ils supposeront que le film est encore plus subversif qu'il l'est. C'est un film anti-régime, les cinéastes, on marque cela avec nos oeuvres, car en ce moment, il y a 3, 4 films qui ont été fait dans ce sens-là. Dans mon film, il n'y a pas de forces de l'ordre montrées, cela dérangera surement les politiques. Dans le sud de Téhéran,  d'où la ville c'est étendue, il y a une société secrète comme je la décris dans le film. C'est ce que j'ai voulu montrer et non, ce qui a été construit après, comme Manhattan, avec de belles voitures et de grands immeubles. Il faut savoir, que si le film a de bonnes critiques, et des prix dans d'autres pays, car tout arrive maintenant en Iran avec internet, ils me donneront quand même l'immunité. Ce ne sont pas des monstres et les cinéastes savent ce qu'il ne faut pas dépasser dans les films."

"Le film n'est pas anti Armaninejad (dirigeant du pays) directement, c'est plus subtil que ça. Je trouve que son arrivée au pouvoir a replongé le pays dans un mauvais état d'esprit. Je voulais montrer le pays représenté par 4 années de règne. On ne savait plus quoi faire à l'époque, c'était sans espoir. Si je faisais le film maintenant, il serait tout autre, car 1 an 1/2 plus tard, cette image a encore changée. Téhéran est une ville malade, qui représente tous les travers d'une société, c'était impressionnant pour moi. Je ne voulais pas montrer les beaux quartiers, j'ai voulu aller dans les bas-fonds. ces gens sont très déçus de cette révolution et ils ne croient plus au pays. Je n'ai pas fait le guide du routard, c'est une ville très variée et je voulais en montrer une ambiance, celle des quartiers sud, qui sont les plus anciens de la ville et que l'on montre moins."

Propos recueillis par Gérard Chargé.

 

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