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L'ARBRE ET LA FORET

L'ARBRE ET LA FORET - Nos Interviews et photos

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L'ARBRE ET LA FORET
Nos Interviews et photos
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Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec les réalisateurs et Guy Marchand au Renoir d'Aix en Provence.

Jacques Martineau "Après "Crustacés et coquillages", nous avons eu envie de changer de ton. Il y a 12 ans que l'on connaissait le livre, au moment de notre premier film ("Jeanne et le garçon formidable"). C'est pour nous, devoir de mémoire. Lionel Jospin, en 2001 a reconnu officiellement la déportation des homosexuels  effectuée pendant la Seconde Guerre Mondiale. Depuis, c'est reconnu et moins polémique. Ce film est un film sur le silence, sur la famille, qui est le miroir de la société. Je pense que la société ne doit pas garder le silence sur son histoire."
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Olivier Ducastel "Nous avons voulu parler des relations familiales à travers un secret terrible, et voir comment ces secrets se transmettent aux générations futures. Nous avons eu une bonne intuition, en choisissant Guy Marchand, nous l'avions vu dans le film de Christophe Honoré "Dans Paris". Avec lui, nous avons été sur la même longueur d'onde."
 
 
 
Guy Marchand "A chaque fois qu'on fait un film, il y a des risques, selon le metteur en scène qui vous dirige. Ce film est avant tout, une histoire humaine : il y a plein d'émotions pour un acteur à saisir.  En général, les scénarii me tombent des mains, je n'arrive pas à les visualiser. Là j'ai tout vu...  En France, on donne des César à des acteurs qui jouent l'hystérie. Personnellement j'aime l'intériorité et j'y ai vu cela dans le rôle qu'ils m'ont donné. J'ai été surpris tout d'abord, puis, ce fut un travail intéressant et voluptueux.  Je n'avais pas à jouer, j'étais le personnage, ils m'ont bien préparé à recevoir cette histoire. Avec l'autorité, on n'arrive rien avec moi, sauf Maurice Pialat, car je pouvais aussi l'injurier sur ces tournages. Ce film est un film lent mais jamais long., c'est une marche. Pour être acteur, il faut vivre, la vie recharge les accus. De l'émotion, de la féminité : on a  tous cela en nous. Pour ce film, certaines personnes me demandent, si je suis homo ! Ma femme m'a dit : "ne réponds pas, cela entretien l'ambiguïté du personnage. Je pense, qu'il ne faut jamais mettre une croix sur son ambiguïté. Le personnage joué par Françoise Fabian, c'est une femme qui est le refuge, dans cette maison familiale. A travers son personnage, Olivier et Jacques montrent bien, que les femmes sont prêtes plus facilement à accepter des choses différentes, dont l'homosexualité."
 
"Quand je jour, il y a trois langages pour moi :
- Le texte, qui est la situation précise dans laquelle on est, que l'on doit savoir précisément.
- La métaphysique, qui est le côté abstrait par rapport à la situation du film. Il faut cette part-là, sinon, l'émotion n'est pas sincère.
- la technique, qui tout simplement est la position par rapport à la caméra.
Je suis un animal et la technique de l'Acteur Studio, m'a toujours fait chier. Dans "Nestor Burma", il m'est arrivé volontairement de me tromper dans le texte pour me mettre au niveau des autres acteurs, pour montrer que j'étais comme eux, pour ne pas les déstabiliser.
Au cinéma, le mot Action est magique, cela donne de l'énergie à l'acteur."
 
Olivier Ducastel "C'est Guy, qui m'a fait prendre conscience qu'il fallait dire ce mot, car avant à la place de Action, je disais : "Quand vous voulez, ou allez-y ! Il m'a convaincu."
 
Guy Marchand "Il y a des réalisateurs qui disent : "Partez !". Où voulez-vous qu'on aille ? Et si on partait pour de bon du plateau ! (rires)."
 
 
Propos recueillis par Gérard Chargé.
Photos : Gérard Chargé (ACR)
 


 

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