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THE LADY

( 17 Votes )

THE LADYZoom Coup de Foudre

Sortie : le 30 Novembre 2011

VU - 4 Zooms

Film français
Réalisé
par Luc Besson
Avec Michelle Yeoh…
Biographie – 2h25 -
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Luc Besson et Michèle Yeoh à Paris.

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SÉLECTION OFFICIELLE AU
36ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE TORONTO 2011
 
THE LADYTitre original : The Lady

Distributeur : EuropaCorp Distribution


Musique originale de Eric Serra
 
 

THE LADY
Avec aussi : David Thewlis, Jonathan Raggett, Jonathan Woodhouse, Susan Wooldridge, Benedict Wong, Flint Bangkok, Guy Barwell, Sahajak Boonthanakit, Antony Hickling, William Hope, Teerawat Mulvilai, Agga Poechit, Victoria Sanvalli, Nay Myo Thant, Danny Toeng, Dujdao Vadhanapakorn, Frank Walmsley, Jonathan Woodhouse, Marian Yu…
 
 


THE LADY
 L'histoire : "The Lady" est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix en 1991, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie. "The Lady" est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie…

« USER DE VOTRE LIBERTE POUR PROMOUVOIR LA NOTRE » Aung San Suu Kyi. Prix Nobel de la Paix 1991. Site officiel : http://www.useyourfreedom.com
 
THE LADYNotre avis : Un grand film dramatique sur la lutte pour la liberté individuelle mêlée à celle de tout un peuple. Un combat acharné contre les dictatures, et la démocratie, qui est loin d'être fini, car aujourd'hui encore, Aung San Suu Kyi lutte encore pour faire tomber le régime birman. Une histoire révoltante, comme celle de Mandela ou de Gandhi, qui met en avant les injustices pratiquées par les pouvoirs en place. De plus cette histoire d'amour est magnifique et remarquable, car elle résiste à toute épreuve. Michell Yeoh est formidable et exceptionnellement investie par le personnage. Continuons  à dénoncer les injustices avec le 7ème Art et pourquoi pas donner un coup de pouce aux grandes causes... Un film puissant à ne pas manquer ! Gérard Chargé - 4 Zooms -
 
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Luc Besson et Michèle Yeoh à Paris. 
 
Luc Besson « C’est Michelle qui m’a amené cette histoire, elle avait le scénario. Cela a demandé trois ans de travail, c’était compliqué, car il n’y avait pas vraiment d’information sur l’isolement de Aung San Suu Kyi. Il y a des associations qui nous ont aidé. Elle a été prévenue que nous allions faire un film sur elle, allant dans son sens, pour elle, pour son action, pour son peuple. Elle est vraiment assignée à résidence, depuis des années, avec seulement une domestique, qui l’aide et reçoit de temps en temps des visites contrôlées. Elle n’a fait que deux jours de prison, les militaires ne veulent pas avoir de problème par rapport à cela. Je l’ai rencontré une fois, elle est très intelligente, elle connaît bien la situation et a une réelle dévotion pour son pays. Elle sait ce qu’elle fait en restant assignée à résidence, car elle pourrait aller à l’étranger et ne pas revenir. Mais elle ne le souhaite pas et n’a jamais voulu. Je l’ai rencontré quelques jours après le tournage, après qu’elle ait été libérée. Elle n’a pas voulu lire le scénario, pas voir le film, elle n’a participé en rien, pour ne pas être plus embêtée. Personne de la famille n’a voulu intervenir, car ils courent toujours après les Visas, pour revoir leur mère.»

« Le corps du film, c’est une histoire d’amour, sur fond politique. Une histoire d’amour avec son pays aussi. Il fallait être le plus proche de la réalité, je suis dans la vérité et j’ai voulu faire les choses à l’identique. Il ne fallait pas manquer de respect, il y a ceux qui travaillent depuis 30 ans sur les problèmes de la Birmanie, c’est eux qui font le boulot de fond et si le film peut un peu aider, je serais content aussi. Amnesty International, ont de nombreux rapports, ce sont leurs outils, mais ils n’ont pas d’outils émotionnels. Sensibiliser, c’est cela notre rôle de cinéastes et ça peut servir, cela peut être la goutte qui peut faire déborder le vase. Le coup d’état, c’est un vol, qui a été perpétré en 1961, lorsque les militaires ont pris le pouvoir en abattant le père de Aung San Suu Kyi. Cette femme est l’opposée de Jeanne d’Arc (qui elle s’est faite abusée et brûlée). Aung, c’est le peuple qui a été la chercher et elle a toujours prôné la non-violence, Gandhi étant son modèle. Elle a été capturé pour un poignée d’argent et ne veut ni l’argent, ni la gloire. Tout ça n’est pas son soucis. Les gouvernants birmans, ne font rien pour leur peuple, il y a des richesses qui se sont pas redistribuées. Même pour l’électricité, c’est une heure par arrondissement. Là-bas, ce n’est pas fliqué, mais il y a beaucoup de militaires en civil pour espionner. C’est un film qui m’a changé, c’est un bel être humain. Quand on voit la société comme elle est aujourd’hui, partout où l’on regarde, on est trompé et l’on doute ! »

« Michelle ne voulait pas sortir de son personnage, elle aime cette femme et la respecte. Elle a travaillé huit mois, jusque dans les gestes. »

Michelle Yeoh « J'espère être quelqu'un de meilleur, je suis bouddhiste et j'essaie d'être bien. Ce qui m'a ouvert, avec Aung, c'est que c'est un modèle pour les femmes asiatiques, mais la junte militaire a fait oublier cette histoire. Ce qui m'a fasciné chez elle, c'est que c'est une personne qui pouvait avoir autant de courage. Il y a quatre ans, j'ai lu un article qui m'a rappelé qui elle était et j'ai prié mon agent qu'il fallait faire un film, et que ce soit un film très spécial. Au départ, comment faire pour avoir les droits de cette histoire, sachant que cette personne était assignée à résidence et qui ne pouvait pas communiquer avec l'extérieur. Aung San Suu Kyi est une femme très belle, il fallait que je sois elle, même dans la forme des oreilles. J'ai perdu six kilos pour le film. Quand j'ai rencontré Kim, un de ses fils, il m'avait dit qu'elle était plus mince que moi, qui le suis déjà. Ensuite, j'ai lu tout ce qui était écrit sur elle et ce qu'elle a écrit. C'est quelqu'un qui suit le bouddhisme avec discipline et cela l'aide dans cette situation. Je me souvenais de flashes d'elle, mais il ne suffisait pas de lui ressembler. Elle racontait beaucoup avec ses yeux, je voulais savoir ce qu'il y avait à l'intérieur. Comment dépasser le fait de ne pas partir du pays, pour rejoindre son mari à Londres ? Et comment une femme peut être si forte, quand son mari meurt, n'y allant pas, sachant qu'elle ne pourra pas revenir dans son pays ? Pour le jour de la sortie de sa première libération, cela faisait 10 ans que ses enfants ne l'avaient pas vu et qu'ils n'avaient pas eu de visas pour venir la voir à résidence. Elle savait qu'on allait faire le film le mieux possible et elle avait confiance en nous. »

« Pour son combat, son inspiration vient de Gandhi : "La violence engendre la violence", si on impose la démocratie par la violence, cela prend beaucoup de temps à se mettre en place. Ce qui m'a beaucoup aidé aussi, c'est qu'il y avait beaucoup de birmans sur le tournage. Pour raconter cette histoire, il fallait donc, que je sois vraiment elle, parce que pour eux, j'étais elle. J'ai appris le birman et ils m'ont beaucoup donné en retour. J'étais passionnée et emportée par le film, Luc a été ému tout de suite et c'est aussi passionné pour elle. Cette histoire, c'est la vie de Aung, et il ne fallait pas la trahir. Je pense que ce film peut faire prendre conscience et aussi faire découvrir qui elle est, car beaucoup de gens ne savent plus qui elle est. C'est une façon facile d'atteindre des gens, avec un drame humain. On peut être inspiré pour faire quelque chose, suite à la vision de ce film, et on peut croire en la beauté des gens. Elle ne veut pas virer l'armée de Birmanie (son père était général), qui doit défendre le peuple et pas le diriger. Elle veut instaurer une démocratie, pour améliorer la vie des gens. Avec ce film,on va aller dans chaque pays et surtout en Asie, pour le présenter. »

Propos recueillis par Gérard Chargé.
Photo : ACR
 

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