Ciné-Zoom

Zoom Coup de Foudre

Sortie : le 4 Novembre 2009

VU - 5 Zooms

Film français, belge
Réalisé par Radu Mihaileanu
Avec Mélanie Laurent…
Comédie humaine – 2h -

Rencontre Ciné-Zoom avec le réalisateur et le producteur Alain Attal au César à Marseille.

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Avec aussi : Aleksei Guskov, Dimitry Nazarov, Valeri Barinov, François Berléand, Miou-Miou, Lionel Abelanski, Roger Dumas, Ramzy…

L'histoire : A l'époque de Brejnev, le plus grand chef d'orchestre d'Union Soviétique dirigeait le célèbre Orchestre du Bolchoï, après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, dont son meilleur ami, a été licencié en pleine gloire. Trente ans plus tard, il travaille toujours au Bolchoï mais... comme homme de ménage.

Un soir, alors qu'il est resté très tard pour astiquer le bureau du maître des lieux, il tombe sur un fax adressé au directeur : il s'agit d'une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l'orchestre du Bolchoï à venir jouer à Paris... Soudain, il a une idée de folie : pourquoi ne pas réunir ses anciens copains musiciens, qui vivent aujourd'hui de petits boulots, et les emmener à Paris, en les faisant passer pour le Bolchoï ? L'occasion tant attendue de prendre enfin leur revanche...

 

Rencontre Ciné-Zoom avec le réalisateur et le producteur Alain Attal au César à Marseille.

Radu Mihaileanu "J'ai mis 5 ans pour faire ce film, entre temps, j'ai fait "Va, vis et deviens". Ce qui est difficile dans ce genre de film, c'est tout. Tout était enthousiasmant, on ne dormait plus pendant le tournage. Il y a des acteurs qui parlent plein de langues, au départ cela ne devait être tourné qu'en anglais et puis on s'est ravisés et chacun parle dans sa langue, avec toutes les difficultés que cela engendre. Pour ce film, on a cherché l'ultime harmonie, comme le concert du film et la recherche de notre chef d'orchestre, qui a été déchu de son poste par le régime : toutes les dictatures ne peuvent pas tuer la musique qui est en nous ! Jusqu'à l'âge de 22 ans, j'ai connu la dictature de Chaouchescu en Roumanie. Pour tuer ces virus, le mieux, c'est d'en rire. Ce n'est que comme ça, que l'on se débarasse des cauchemars."

"J'ai écris le rôle de la violoniste, avec une photo de Mélanie Laurent, prise dans un magazine et c'est elle qui a fait le rôle et j'en suis ravi. C'est un film d'amour pour les russes et pour les musiciens de cette époque, qui ont été brisés par le régime en place. C'est un film qui transcende l'être humain. Il faut regarder une certaine réalité et ne pas occulter ce qui s'est passé : à Moscou, comme partout dans le monde, il y a des gens riches et des gens pauvres, chaque régime oppose les deux classes. Je ris de mon passé, même s'il est malheureux et je ris d'abord de moi-même avant de rire sur les autres. J'ai eu la chance de rencontrer des gens exceptionnels et j'ai eu un beau cadeau de cette vie finalement. Il faut exalter cette vie, des êtres qui nous entourent, pour les gens que l'on aime. La vie est une flamme, qui est en nous et elle est belle. J'ai envie de donner cela au gens."

"Pour le concert, si j'ai choisi le concerto de Tchaïkowski, c'est parce que c'est un concerto typique de l'âme slave, par la puissance de l'orchestration et qui transmet les images d'hommes qui se remettent debout, malgré toutes les soufrances vécues. C'est aussi mon concerto préféré depuis ma plus jeune enfance."

Alain Attal "radu est un chef d'orchestre, en tant que réalisateur, très rigoureux, cela correspond à ca qui m'enchante. Le résultat est trourné vers le fantasme et cette promesse a fait notre socle pourmener ce film jusqu'au bout."

Propos recueillis par Gérard Chargé.

Photos : Gérard Chargé