Ciné-Zoom

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AZUR ET ASMAR

( 13 Votes )

Zoom Coup de Foudre

Sortie : le 25 Octobre 2006

VU - 3 Zooms 

Film français réalisé par Michel Ocelot

Avec la voix de Patrick Timsit... 

Animation - 1h30 -

RENCONTRE Ciné Zooms avec le réalisateur à l'UGC Capitole de Marseille.

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SELECTION OFFICIELLE EN COMPETITION A LA 38ème QUINZAINE DES REALISATEURS : CANNES 2006
 

Distributeur : Diaphana films

Musique : Gabriel Yared

Avec les voix de : Cyril Mourali, Hiam Abbass...

Site officiel : NC

L'histoire : Il y a bien longtemps, deux enfants étaient bercés par la même femme. Le fils du châtelain, blond aux yeux bleus et le fils de la nourrice, brun aux yeux noirs sont élevés comme deux frères. Les enfants sont séparés brutalement. Mais le fils du châtelain, marqué par la légende de la Fée des Djinns que lui racontait sa nourrice, n'aura de cesse de la retrouver au-delà des mers. Les deux frères de lait devenus grands partent chacun à la recherche de la Fée. Rivalisant d'audace, ils iront à la découverte de terres magiques, recelant autant de dangers que de merveilles...
 
Notre avis : Une histoire qui touchera les petits et les grands, car l'histoire est pleine de cœur et de sensibilité humaine, tout en étant un conte merveilleux, pour le plaisir de l'esprit et des yeux. Une grande aventure humaine riche en rebondissements et pleine d'émotion. Quelle leçon d'humanité offre ces personnages magnifiques ! On ressort grandi de la projection et rempli d'espoir. Les différences n'existent plus, il n'y a plus que des hommes. Nous sommes tous différents et identiques et nous méritons à nous connaître. Un film sur la tolérance et surtout sur la découverte : de l'autre et de l'ailleurs. Le film de fin d'année à ne pas manquer ! Gérard Chargé - 3 Zooms  -
 
 
 

RENCONTRE Ciné Zooms avec le réalisateur à l'UGC Capitole de Marseille.

Michel Ocelot
 
« Mon œuvre est continuelle et ce film, je l'ai voulu, de la même manière que les autres. J'espère qu'il déclanchera un petit déclic chez chacun. Avec ce film, je voudrais attirer plus d'adultes que pour mes films précédents qui s'adressaient aux enfants seulement. J'aime bien parler à tout le monde, et même aux enfants, je ne parle pas ‘'bébé''. J'ai envie que tout le monde soit ensemble et soit heureux à la projection. Je traite d'un sujet brûlant, qui est venu naturellement. J'ai fait, je crois, le plus beau film possible et je parle de choses terribles de façon discrète. En Europe, nous avons de vrais films, avec des choses à dire. Notre chance, c'est que l'on a une culture mélangée. Les américains ont le culte du succès, plutôt que d'offrir leurs tripes. »

« Kirikou a changé ma vie et a accéléré mon processus de création. Les gens ont aimé Kirikou et ce retour à l'enfance, que j'y racontais. Je n'avais pas prévu que Kirikou aille aussi profond chez les gens. Il y a des enfants qui ont dit Kirikou avant de dire maman ou papa. On m'a tellement remercié pour ce film, les africains d'Europe et d'Amérique aussi. C'est troublant de parler si fort à tous ces enfants. J'ai toujours fait ce que je voulais. Avec ce film, il y a plusieurs nouveautés : la technique numérique que je n'avais jamais utilisée et la production, qui est différente. Je pense avoir de plus en plus de facilité à raconter des histoires, créer et faire jouer les comédiens à la post synchronisation. J'ai toujours aimé les contes et les légendes, celle-ci est pleinement inventée. Beauté et message, tel était le seul but du film. Je lis des contes traditionnels et je les trouve très mauvais, mais j'y trouve parfois quelque chose qui m'intéresse. Je n'adapte pas, je mange. »

« Je crois à tout ce que disent mes personnages, j'ai le droit de parler des émigrés idiots, car je l'ai été, bien que je sois français. J'étais un étranger malheureux, comme les enfants d'immigrés, je me suis inventé la nationalité niçoise. En Anjou, j'ai craché sur les gens presque pendant 10 ans. Les gens qui crachent sur l'endroit où ils sont, qui refusent les beautés et les avantages de l'endroit où ils sont, sont imbéciles et aveugles. Le personnage de Crapou, c'est un peu moi aussi. Il est lâche et moche comme nous, c'est ce que m'a dit une spectatrice. »

« Le mot tolérance, c'est très bien : mais il n'y a pas de tolérance pour aimer ce qui est étranger. Le métissage, c'est la vie, déjà faire des enfants entre un homme et une femme, c'est du métissage. Tout le monde a quelque chose de différent. Je crois à l'honnêteté, à la droiture. Je parle des chrétiens et des musulmans parce que c'est la France d'aujourd'hui. En faisant ce film, j'ai pensé à tous les gens à qui l'on a appris à se détester et aux gens, qui pris individuellement ne se détestent pas. Je célèbre une civilisation qui existe, on est bilingue et on s'entend si l'on ne comprend pas : ce n'était pas nécessaire de faire des sous-titres pour les phrases dites en arabe. Il y a des moments où l'on ne comprend pas, c'est voulu, mais on comprend toujours l'histoire. C'est un film sur l'immigration. »

« Quand je me suis rendu compte que dans le monde musulman, les yeux bleus portaient malheur, ce qui est complètement stupide, j'ai décidé d'appeler l'enfant occidental Azur, qui signifie bleu et Azmar signifie brun. »

Photos et propos recueillis par Gérard Chargé (A.C.R.) 
 

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