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CARANCHO

( 25 Votes )

un certain regardCARANCHO Zoom Reste du Monde

Sortie : le 2 Février 2011

VU - 3 Zooms

Film argentin, français
Réalisé par
Pablo Trapero
Avec Ricardo Darín…
Drame – 1h47
Rencontre Ciné-Zoom Photos avec l'équipe au Festival de Cannes 2010.

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SÉLECTION OFFICIELLE A UN CERTAIN REGARD AU
63ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE CANNES 2010
 
Pablo Trapero
Titre original : Carancho

Distributeur : Ad Vitam
 
 
Musique originale de ?
 
 
Avec aussi : Martina Gusman, Darío Valenzuela…
 
 

Martina Gussman

L'histoire : En Argentine, chaque année meurent dans des accidents de la circulation plus de 8OOO personnes, soit une moyenne de 20 par jour, 120 000 autres sont blessées. Un avocat spécialisé dans les accidents de la circulation. Une jeune femme médecin qui vient tout juste d'arriver dans la ville, travaille dans des lieux multiples : les ambulances, les gardes des hôpitaux, et les services d'urgence… Ils vont se rencontrer.

Rencontre Ciné-Zoom Photos avec l'équipe au Festival de Cannes 2010 

 

 

 

CARANCHO

Notre avis : Un film coup de poing qui ne laisse pas indifférent et qui va jusqu'au bout dans une logique qui surprend, d'où le happy-end est exclu, pour le plus grand bien de la moralité. Un constat de société qui nous interpelle et qui peut surprendre, tellement il fait appel à la survie et aux mauvaises conditions d'existence des plus défavorisé. Un engrenage dont on ne sort pas indemnes, comme les personnages. Une réalisation efficace et une excellente interprétation. Gérard Chargé - 3 Zooms - 

 

Pablo Trapero, Martina Gussman

Une mise en scène réussie, brillante qui mêle fiction, réalisme et regard documentaire, qui nous plonge dans un univers sombre où émotion et intensité nous troublent. Interprétation efficace, suspense et personnages attachants, "Carancho" nous convainc totalement. Film noir oscillant entre thriller et polar, Pablo Trapero, nous trace le portrait d’une Argentine en plein échec social où violence, trafic et corruption donnent le ton. Dénonçant une vérité bien réelle, ce long métrage se veut cru, provocateur, à l’ambiance lourde et haletante, et à la musique reléguée au second plan pour plus d’effet. Un film dans le genre « pur et dur », poignant et prenant qui nous livre une histoire sans issue où la morale est seule gagnante.  Maha Ahmed (EJCM) - 4 Zooms - 

 

Pablo Trapero, Martina Gussman

Maha Ahmed a rencontré pour Ciné Zooms Thierry Frémaux au Cinéma Variétés à Marseille.

 

On s’étonne toujours de voir Thierry Frémaux, délégué général du festival de Cannes en dehors de son « vivier » qu’est Cannes mais, sachez le où non et je ferais taire les mauvaises langues, « fréquenter les stars fait partie du métier », nous dit-il mais son rôle ne se résume pas qu’à ça !  Sa venue à l’occasion de la sortie de "Carancho," intervient dans ce qu’il appelle une « tournée » des films de Cannes, partie intégrante de sa collaboration avec la région Provence Alpes Côte d’Azur depuis près d’un an. Pour lui, c'est une joie car, en plus d’être là dans l’exercice de ses fonctions cannoises, il dit ne pas « perdre de vue la vie réelle » quand « Cannes rend fou » ! D’ailleurs, ce qui l’enchante encore plus, c’est de s’être retrouvé à un moment donné au début de la chaîne en voyant la maquette avant le festival et aujourd’hui pouvoir en être à la sortie, c'est-à-dire voir le film tel qu’il est présenté devant les spectateurs.

 

Martina Gussman« Pendant la procédure de sélection, je suis à la fois aimé et détesté ». Effectivement, il choisit les films et, le plus important, s’ils participeront à la compétition ou seront classés dans d’autres catégories, « Un Certain Regard » par exemple. Et c’est là qu’un cruel dilemme, un choix limite cornélien s’instaure. Parfois décriée par certains qui avancent que ce sont toujours les mêmes noms qui sont cités pour apparaitre en compétition, cette orientation des films en sélection officielle (50-55 films) soit en compétition soit dans une autre catégorie ou voire même pas du tout est donc vécue comme une véritable prise de risque : en deux mots, une « prise de décisions qui peut fâcher, la difficulté étant d’accepter les règles du jeu » (Mike Leigh, non sélectionné à Cannes en 2004 remportera 2 prix à la Mostra de Venise dont le lion d’Or, ndlr). Mais comme il s’accorde si bien à le dire, « ce sont les bons metteurs en scène qui font les bons films ». « Chaque film doit se retrouver à la bonne place : ils sont coupables, ils ont tort d’être en compétition, les films doivent faire leurs preuves », nous confie t’il. Thierry Frémaux nous l’affirme, être sélectionné à "Un Certain Regard" n’est pas une mauvaise chose : « si le film est bon (dans sa catégorie), cela ne peut qu’aider le film et être sélectionné en compétition, c’est déjà une victoire un soi ».

 CARANCHODans le cas de "Carancho" Pablo Trapero avait déjà été sélectionné à plusieurs reprises, apparaissant pour la première fois en 2002 avec «El Bonaerense » dans la catégorie "Un Certain Regard". Viennent ensuite "Leonera", sélectionné en compétition officielle en 2008 puis "Carancho" l’an dernier, d’où un suivi du cheminement du cinéaste argentin. 

 

CARANCHO

 Question composition du jury, on apprend que le président est toujours sélectionné au préalable, plus logique pour convaincre les membres du jury, et évidemment que discussions et rencontres s’en suivent pour détailler le fonctionnement, les règles de la lourde mission confiée cette année à Robert de Niro : une partie de plaisir où il faut savoir faire preuve de dévouement, le tout sur visionnage de 2-3 films par jour pendant une dizaine de jours. Sont sélectionnés ensuite les membres du jury, savant mélanges des nationalités, métiers et secteurs d’exercice des élus, le jury se veut diversifié et harmonieux, le but étant d’éviter les conflits d’intérêts.  En ce sens, « Cannes permet que films et rencontres se fassent » : en effet, il n’est pas rare de voir des membres du jury tourner par la suite avec des réalisateurs qu’ils ont eu à juger pendant le festival.

 Martina Gussman« Mon métier n’est pas de dire si j’aime ou si je n’aime pas mais plutôt de dire s’il faut ou s’il ne faut pas » : c’est ce que nous répond Mr Frémaux quand on lui demande ce qu’est un bon film pour lui. Il nous précise que l’histoire, la qualité des acteurs mais surtout la mise en scène font partie des critères de sélection. D’ailleurs, la mise en scène, plus que le roman ou la peinture, fait appel à tout un art cinématographique qu’on ait affaire à une création contemporaine ou à une forme de classicisme ; la notion de subjectivité est donc plus forte quand la recherche de l’art cinématographique s’oppose à « l’absolutisme du regard critique ». Malgré tout, le festival de Cannes reste le festival de Cannes, un festival où on retrouve soit des grands films trop pointus, soit des petits films grand public,  les films français sont souvent « maltraités » et le cinéma populaire n’est pas assez représenté au profit du cinéma mainstrean, où on propose une hypothèse de films commerciaux. Autre point important, l’efficacité économique d’un film étant une donnée importante, « l’effet Palme d’Or » peut se mesurer par le nombre d’entrées sur des films comme "Un prophète" de Jacques Audiard (plus d’un million d’entrées, ndlr). 

 Pablo Trapero, Martina GussmanDétail sur lequel beaucoup d’entre nous nous égarons, le festival de Cannes, dans les faits « n’appartient » pas à la France : c’est un festival international qui se déroule en France qui devient en mai, un village mondial avec 40 000 personnes pendant 12 jours. L’hospitalité en terme de création artistique est le maître mot, l’objectif n’étant pas de donner le sentiment de favoriser la France, qui est pour Mr Frémaux, un « grand pays de cinéma ». Dernier point : il s’étonne et s’intéresse à cette disparité entre les avis des différents journalistes, qui ne portent pas le même regard sur le cinéma, parfois même dans un même panel. Il conclut en déclarant que « tous les cinéastes ne sont pas des artistes », il aborde le phénomène de la politique des auteurs et finalise en nous disant « la meilleure critique est celle qui est imprévisible ».

 Pablo Trapero, Martina Gussman

 

Photos : Thierry Vaslot (A.C.R.) 

 

 

 CARANCHO

 

 

 

 

 

 Martina Gussman

 Pablo Trapero, Martina Gussman

 

 

 

 

 

 

 

 

 Martina Gussman

 Martina Gussman

 

 

 

 

 

 

 

 

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