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LAICITE INCH'ALLAH

( 7 Votes )

LAICITE INCH'ALLAHSortie : le 21 Septembre 2011

VU - 3 Zooms

Film français, tunisien
Réalisé
par Nadia El Fani
Documentaire – 1h12

Rencontre Ciné-Zoom avec la réalisatrice au cinéma Variétés à Marseille.

POUR LES MARSEILLAIS : Avant Première le lundi 26 septembre au Variétés à 20h. Ciné-Zooms, Les Variétés et Magma vous ont offert des places pour cette séance.

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GRAND PRIX INTERNATIONAL DE LA LAICITE 2011

Titre original : Laïcité Inch'Allah

Distributeur : Jour2fête

Musique originale de ?

Site officiel : NC

L'histoire : Août 2010, en plein Ramadan sous Ben Ali et malgré la chape de plomb de la censure, Nadia El Fani filme une Tunisie qui semble ouverte au principe de liberté de conscience et à son rapport à l'Islam… Trois mois plus tard, la Révolution Tunisienne éclate, Nadia est sur le terrain.

Tandis que le Monde Arabe aborde une phase de changement radical, la Tunisie, ayant insufflé le vent de révolte, est à nouveau le pays laboratoire quant à sa vision de la religion... Et si pour une fois, par la volonté du peuple, un pays musulman optait pour une constitution laïque ? Alors, les Tunisiens auraient vraiment fait "La Révolution".

Notre avis : Un film objectif, réalisé sur place par une tunisienne, qui nous montre des événements et des moments de la révolution de son pays, mais surtout nous montre des images d'avant révolution où les débats sur la laïcité et sur la séparation de l'état et de la religion, sont essentiels dans un pays où les religions sont multiples et les façons de pensées différentes, où chacun peut s'exprimer plus ou moins librement. Le fait de montrer comment le ramadan est suivi en Tunisie est essentiel, car tout le monde ne le suit pas à la lettre et chacun s'exprime, car tous ne sont pas pratiquants, comme dans toutes les religions. Un appel au respect des convictions de l'autre est lancé et ce n'est qu'un début, comme la réalisatrice le souligne à la fin de son film.  Un film nécessaire pour avoir un vrai son de l'opinion populaire sur le terrain. Gérard Chargé - 3 Zooms -
 
Rencontre Ciné-Zoom avec la réalisatrice au cinéma Variétés à Marseille.
 
Nadia El Fani "Mon premier film, était une fiction prémonitoire, qui était une parabole sur la liberté : en 2001,je disais que la contestation viendrait d'internet. Pour "Laïcité Inch'Allah", au départ,je voulais traiter du ramadan en Tunisie, en montrant ceux qui ne le faisaient pas, puis avec la révolution, cela a abouti sur la révolution tout en gardant le sujet initial. A la fin de Ben Ali, tout était verrouillé et on ne pouvait rien revendiquer. J'étais en montage quand la révolution a éclatée, j'ai donc repris ma caméra et remonté les images, car je voulais filmer au départ le rapport à la religion. Je suis considérée comme une résistante, en faisant des films libres : les islamistes essaient de vous faire taire, lorsque vous réalisez ce genre de films. Cela fait 11 ans que je fais des films sans argent de l'Etat, car pour faire des films, il fallait aller dans le sens du poil. Les tunisiens ont accepté de se taire pendant de nombreuses années, si la révolution a pris corps c'est que ce n'était plus possible. Le peuple n'est pas dupe finalement. Les choses ont commencées à se gâter, car le pouvoir était trop gourmand."
 
"Les religions conduisent à l'hypocrisie sociale, car quand on a pas envie de faire le ramadan, on se cache. Il y a des gens qui ne sont pas pratiquants, ce n'est pas une obligation d'écouter ce que les religions dictent. Il est difficile de séparer la religion du pouvoir pour les tunisiens. Je serais pour une Tunisie avec une liberté de conscience et non musulmane, c'est ce que je souhaite à mon pays. Au moment de la révolution, il n'y a eu aucun slogan islamiste. Ils ont essayé de récupérer cela après : ils faut savoir qu'ils n'ont pas une majorité écrasante en Tunisie. Je suis athée et entre les islamistes et moi, c'est la guerre. Le film n'est pas anti religions, il est là pour montrer que les gens s'entendent bien dans leurs différences de pratique de religion ou de non religion. Je suis républicaine et le film n'est pas là pour dire : je suis de telle religion. Je ne suis pas pour le particularisme : n'importe qui peut croire en ce qu'il veut, mais qu'il ne force pas les autres. Il n'y a pas de problème avec l'islam, c'est abominable d'utiliser cela pour faire peur. Personne en France, n'était capable de voir, ce qu'était la vie d'un non pratiquant, c'est pour cela que j'ai fait ce film, car on a une pratique laïque, mais les tunisiens ne sont pas prêt à l'affirmer avec le mot laïcité, nous sommes quand même dans des pays conservateurs"
 
Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.
 

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