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33eme FESTIVAL DU FILM ITALIEN DE VILLERUPT |
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Le jury cinéma est présidé par le réalisateur Vincenzo Terraciano
FESTIVAL DU FILM ITALIEN
6, rue Clemenceau BP 30 - 54190 VILLERUPT
Tél. +33 (0)3 82 89 40 22
Fax +33 (0)3 82 89 54 02
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www. festival-villerupt.com
LE JURY CINÉMA
Vincenzo TERRACIANO (Président) – réalisateur italien
Valeria CAVALLI – Actrice
Marc LAZAR - Historien et sociologue, spécialiste de la vie politique italienne
Jean-Baptiste DAVY - Distributeur LE PACTE
Adolfo FRANZÒ – Photographe
LE JURY DE LA PRESSE
Thierry Méranger (président) – Journaliste Les Cahiers du Cinéma
Nathalie Becker – Journaliste Luxemburger Wort
Pascal Binetruy – Journaliste Magazine Positif
Ruggero de Pas – Président Centre d’Accueil de la Presse Etrangère
Philippe Marque – Journaliste Le Républicain Lorrain
Fabrice Rosaci – Correspondant TF1 LCI Metz
Stéphanie Schmitt – Journaliste L’Est Républicain
Sébastien Thibout – Journaliste FUN Radio Nancy
LE JURY JEUNE
LE JURY EXPLOITANT
Christian Bondil - Programmateur d’un circuit de salles indépendantes en Moselle
Stéphane Libs - Programmateur-exploitant (cinéma Star à Strasbourg - 67)
Yannick Delepine - Directeur du cinéma Pathé à Liévin (62)
Laurent Geissmann - Programmateur au GPCI, Groupement de Programmation des
Cinémas Indépendants
Antonio Mero travaille dans un chantier naval et élève seul son fils Lorenzo, né d’une relation avec Denisa, une femme albanaise. Dans sa jeunesse, il rêvait de faire une carrière de boxeur, mais il n’avait sans doute pas le talent nécessaire. Ce talent il le voit dans son fils, sa seule raison de vivre, auquel il impose une discipline de vie qui devrait en faire un champion. Lorenzo supporte de moins en moins cette vie austère. Il fait la connaissance d’Ana et en tombe amoureux. Cette relation n’est pas du goût de son père qui fait tout pour l’éloigner de cette fille. Mais un soir Lorenzo se révolte et part en scooter sous la pluie. C’est l’accident. À l’hôpital, Antonio assiste aux derniers instants de son fils et autorise le prélèvement de ses organes.
Antonio est seul et n’arrive pas à supporter ce deuil. Il se dit que son fils survit grâce à son coeur qui bat encore dans la poitrine de quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un d’autre qu’il veut absolument connaître. Il part à sa recherche.
Amore liquido (L’amour liquide) De Marco Luca CATTANEO - 2009 (1h30) Avec Stefano Fregni, Sara Sartini, Viola Capannini, Debora Bradarelli, Carlotta Bergamo, Simonetta Solder, Pina Randi, Martina Capannini, Ramona.
L’amour liquide est le titre d’un essai de Zygmunt Bauman, un des plus importants sociologues actuels, que l’éditeur Laterza nous a autorisés à reprendre. Bien que le film ne soit pas tiré du livre de Bauman, il nous semblait que son titre et la matière développée donnaient une image juste de la précarité sentimentale actuelle, où les rapports affectifs deviennent « liquides «, éphémères, pas tant (ou non seulement) à cause de la précarité de l’emploi, mais aussi (et surtout) à cause d’une mutation anthropologique qui depuis quelques années bouleverse et redéfinit notre « être au monde « et notre façon d’établir des relations avec les autres, entre autres dans le domaine des sentiments. Mon film entend représenter cette réalité dont l’un des aspects les plus intéressants est la prolifération de la pornographie dans notre culture, un élément fondamental pour comprendre la révolution en mouvement dans le domaine des relations humaines et de l’imaginaire sexuel qui en découle. Je n’entends pas faire œuvre de moraliste, mais plutôt donner des éléments de réflexion des effets de ce changement et de ses conséquences sur notre vie.
Baciami ancora (Encore un baiser) De Gabriele MUCCINO - 2009 (2h19) Avec Stefano Accorsi, Claudio Santamaria, Pier Francesco Favino, Victoria Puccini, Sabrina Impacciatore, Giorgio Pasotti, Valeria Bruni Tedeschi, Adriano Giannini, Primo Reggiani, Daniela Piazza, Marco Cocci, Giancarlo Giannini
Dans la suite de L’ultimo bacio, Gabriele Muccino rassemble les vies brisées des personnages que nous avions quittés il ya dix ans. Comme si, en dépit de l’investissement qu’a nécessité son travail outre- Atlantique, jamais il n’avait abandonné l’idée d’être en mesure de reprendre le fil d’une réflexion sur l’amour et la gestion compliquée des sentiments dans les relations de couple. Cet héritage, nous l’avons porté en nous et maintenant nous recommençons à vivre l’expérience de l’amour selon Muccino.
Avec Baciami ancora, en effet, il propose de nouveau une réflexion intellectuelle profonde sur les changements que l’amour peut apporter à notre vie, à tout moment. « L’histoire de toutes les histoires d’amour « ne se manifeste plus au public à travers un sentiment commun – viscéral, admettons-le – comme cela a toujours été le cas dans les films de Muccino. Cette fois, il y a quelque chose de profond, qui comporte les prémices de la spiritualité, comprise comme une extension de l’âme: le thème de l’acceptation, généralement féminine, devient aussi une caractéristique masculine, la maternité et la paternité représentent la famille, les perspectives d’avenir, l’universel.
Le cinéaste des émotions mûrit, il donne aux spectateurs de nouvelles pistes de réflexion et, qui sait, peut-être un nouvel héritage qui pourrait se conclure un jour par un Embrasse-moi toujours.
Basilicata coast to coast (Basilicata d’une côte à l’autre) De Rocco PAPALEO - 2010 (1h45) Avec Alessandro Gassman, Paolo Briguglia, Max Gazzè, Giovanna Mezzogiorno, Rocco Papaleo.
La Basilicate est cette région du Sud de l’Italie, au nord de la Calabre, qui a une façade sur la mer Tyrrhénienne et une sur la mer Ionienne. Quand ils étaient jeunes, Nicola, Franco, Salvatore et Rocco avaient formé un groupe et avaient rêvé d’une carrière dans la musique, mais leurs ambitions avaient vite été déçues et la vie les avait séparés. Un été, ils se retrouvent. Évoquant leurs souvenirs, l’envie folle les prend de se remettre à jouer ensemble et de participer au Festival de la chanson de Scanzano. Pour attirer l’attention des médias, ils décident d’aller à pied de chez eux à Maratea (sur la côte tyrrhénienne) jusqu’à Scanzano (sur la côte ionienne). Une balade de dix jours qu’ils mettront aussi à profit pour répéter. De fait, une jeune journaliste d’une petite radio locale les suit et rend compte quotidiennement de leur aventure. Par des petites routes, leur matériel chargé sur une charrette tirée par un cheval blanc, ils traversent toute la région, se produisant sur les places des villages où ils font étape…
Dalla vita in poi (A partir de la taille) De Gianfrancesco LAZOTTI – 2010 (1h25) vec Cristiana Capotondi, Filippo Nigro, Nicoletta Romanoff, Carlo Buccirosso, Gianni Cinelli,Pino Insegno, Carlo Giuseppe Gabardini, Arcangelo Iannace.
Rosalba aime Danilo, un jeune homme qui devra passer 30 ans en prison. Afin de l’aider à supporter sa détention, Rosalba décide de lui écrire tous les jours. Mais traduire en mots ses sentiments n’est pas chose facile, c’est ainsi qu’elle a recours à Katia, sa meilleure amie, condamnée à vivre dans un fauteuil roulant. Au fil du temps, Katia s’identifie tellement à ce qu’elle écrit, qu’elle finit par s’approprier les émotions qu’elle exprime dans sa correspondance avec Danilo. Lorsque Rosalba et Danilo mettent un terme à leur relation, Katia décide de rencontrer l’homme dont elle est tombée amoureuse. Elle y parvient après bien des difficultés, grâce à sa volonté et à son obstination. Après plusieurs rencontres difficiles et sans intimité dans un parloir glacial, Danilo s’éprend lui aussi de Katia et ils décident de se marier. Quand le juge accorde sa première permission de sorite à Danilo, Katia avec la complicité de Rosalba organise son évasion. Danilo profite de l’occasion pour s’enfuir mais il comprend vite qu’une vie de fugitif l’éloignera de Katia. Il décide alors de retourner en prison et de remettre de l’ordre dans sa vie.
Due vite per caso (Deux vies par hasard) De Alessandro ARONADIO – 2010 (1h28) vec Lorenzo Balducci, Ivan Franek, Isabella Ragonese, Rocco Papaleo, Ivano De Matteo, Sara Felberbaum, Teco Celio, Monica Scattini, Riccardo Cicogna, Niccolò Senni, Roberta Fiorentini, Giovanni De Giorgi, Antonio Gerardi, Giuliano Ghiselli, Andrea Purgatori, Tatti Sanguineti.
Matteo a un peu plus de vingt ans et sa vie est, paraît-il, comme une page blanche prête à accueillir tous les futurs possibles. Mais un soir pluvieux, alors qu’il conduit un ami aux urgences, il tamponne la voiture de deux flics en civil et se retrouve en garde à vue parce qu’il se rebelle lorsque les deux flics le cognent. Cette nuit-là marque un tournant dans sa vie. Il n’a pas choisi, c’est la vie qui a choisi pour lui la violence et la révolte.
Mais si ce soir-là, Matteo freine à temps, il ne tamponne pas la voiture des flics et sa vie continue comme avant : son travail dans une jardinerie, la jolie serveuse du bar, la cliente de bonne famille. Matteo veut sortir de la précarité. Sa recherche d’un emploi stable le rend semblable à des millions d’autres jeunes gens qui partagent son désir d’une vie à l’abri des incertitudes. Deux vies possibles, pas vraiment choisies, mais qui peuvent aussi converger…
Diciotto anni dopo (Dix-huit ans après) De Edoardo LEO – 2009 (1h40) Avec Marco Bonini, Eugenia Costantini, Sabrina Impacciatore, Gabriele Ferzetti, Edoardo Leo, Vinicio Marchioni, Maximilian Mazzotta, Tommaso Olivieri, Carlotta Natoli, Pasquale nselmo, Valerio Aprea, Luisa De Santis, Giancarlo Magalli.
Mirko et Genziano sont frères, mais ils ne se parlent plus depuis dix huit ans, depuis l’accident de voiture où leur mère a trouvé la mort. Suite à cet événement tragique, Genziano est allé vivre à Londres auprès de son grand-père maternel et il n’est jamais rentré en Italie. À trente-cinq ans il est toujours célibataire, c’est un as de la finance que les affaires captivent entièrement. Mirko, lui, est resté à Rome auprès de son père, essayant de faire survivre le petit garage familial.
Lorsque son père décède, celui-ci laisse comme dernières volontés que ses cendres rejoignent la tombe de leur mère dans le petit cimetière de Calabre où elle est enterrée. Ses deux fils devront les y amener ensemble en utilisant la vieille Morgan de l’accident qu’il avait petit à petit réparée secrètement. Pour les deux frères que tout sépare commence alors un étrange voyage, émaillé de difficultés diverses et de rencontres inattendues.
Marino Pacileo a une tache de vin sur le front. Cela lui a valu le surnom de Gorbachev. C’est un homme solitaire et taciturne. Même avec ses collègues de l’administration pénitentiaire de Naples, il n’échange que des regards. Sa seule passion c’est le jeu. Là encore, les paroles sont inutiles, on a ou on n’a pas les bonnes cartes, on a ou on n’a pas l’argent pour suivre ou pour payer les dettes de jeu. Pour Pacileo l’argent n’est pas un problème. Étant comptable, il dispose du contenu du coffre du bureau, dans lequel il puise quand le besoin s’en fait sentir. Pacileo a un secret, une petite tombe dans un coin reculé du cimetière des enfants.
Pacileo joue au poker dans l’arrière-salle d’un restaurant chinois tenu par un homme et sa fille Lila, récemment arrivée en Italie. D’une grande beauté, Lila attise la convoitise de ceux à qui le restaurateur doit de l’argent. Pacileo enrage, il veut sortir la jeune fille de cet engrenage qui la mènera à la prostitution, mais il lui faut de l’argent, beaucoup d’argent. Le gardien-chef de la prison a partie liée avec la pègre. Pacileo se fait avancer de l’argent contre des services de plus en plus dangereux…
Hai paura del buio (Tu as peur du noir) De Massimo COPPOLA – 2010 (1h30) Avec Alexandra Pirici, Erica Fontana, Antonella Attili, Alfio Sorbello, Manrico Gammarota, Lia Bugnar, Andra Bolea, Marcello Mazzarella, Angela Goodwin.
Eva a à peine plus de vingt ans, elle est ouvrière dans une usine près de Bucarest. Elle arrive en fin de contrat et elle est licenciée. Elle décide alors de vendre tout ce qu’elle possède pour se payer un billet d’avion pour l’Italie. C’est ainsi qu’elle débarque à Melfi, en Basilicate, là où Fiat a implanté une grande usine. Seule dans la nuit, transie de froid, elle s’abrite dans une voiture qui est restée ouverte. C’est là qu’Anna la trouve. Elle est ouvrière chez Fiat, elle a à peu près le même âge et elle l’accueille chez elle. Mais Eva n’est pas arrivée à Melfi par hasard. Elle est à la recherche de quelqu’un, elle suit un petit groupe de femmes, elle en sélectionne deux, puis une qu’elle suit comme son ombre, jusqu’au moment où elle décide d’agir.
Happy Family De Gabriele SALVATORES – 2010 (1h34) Avec Fabio De Luigi, Diego Abatantuono, Fabrizio Bentivoglio, Margherita Buy, Carla Signoris, Valeria Billelo, Fabio De Luigi, Corinna Augustoni, Gianmaria Biancuzzi, Alice Croci, Sandra Milo.
Le rideau se lève (comme au théâtre) sur le seul personnage «réel» de cette histoire. Ezio a trente-huit ans, des revenus confortables hérités de son père, il vit dans un loft dans un quartier branché de Milan. En plein été, il décide d’écrire le scénario d’un film d’auteur mais qui doit faire un tabac. Il imagine l’histoire de deux adolescents de seize ans, Filippo et Marta, qui ont décidé de se marier. Sous ses doigts les mots coulent et se transforment en images sur l’écran de son ordinateur, jusqu’à envahir la totalité de l’espace et réclamer plus d’attention de la part de leur auteur. Les deux adolescents viennent de deux familles très différentes qu’Ezio doit présenter. Celle de Filippo, d’un milieu très aisé, comprend sa mère Margherita, Vincenzo, son second mari et Caterina, la fille de ce dernier. Chacun est porteur d’une histoire : Margherita en tant qu’épouse fidèle mais pas forcément heureuse, Vincenzo, atteint d’un cancer et qui se sait condamner, Caterina qui est une jeune pianiste de talent… Celle de Marta est tout à fait différente : son père, un vieil hippy qui a fait cent mille métiers, fume des joints du matin au soir, tandis que sa mère qui est complètement névrosée se soigne par l’alcool.
Margherita organise un dîner pour rencontrer la famille de Marta et elle invite aussi Ezio qui tombe sous le charme de la belle Caterina. Tout devient alors trop compliqué et Ezio décide de mettre un terme à cette histoire. Ce “final ouvert” n’est pas du goût des personnages qui envahissent son loft et le contraignent à continuer jusqu’à aboutir à une fin satisfaisante.
Il richiamo (L’appel) De Stefano PASETTO – 2010 (1h33) Avec Sandra Ceccarelli, Francesca Inaudi, Cesàr Bordon, Guillermo Pfenning, Arturo Goetz, Julieta Cardinali, Hilda Bernard, Juan Cresta.
Au-delà de l’idée de limite, habiter dans un lieu de frontière est quelque chose de très suggestif. Je suis très fasciné, par exemple, par les côtes rocheuses. Il y a quelques années je suis allé habiter à la mer, mais j’ai toujours en tête une sorte de classement des maisons qui sont le plus près possible de la côte, comme si idéalement j’estimais le courage de ceux qui osent vivre le plus près possible du vent, de l’eau, des éléments atmosphériques. Les lieux ont pour moi une grande importance, il y a presque toujours au départ un lieu sur lequel se greffe une situation émotionnelle qui fait naître une scène. Même avant les personnages.
Alfonso D’Onofrio est un chercheur en biologie cellulaire à l’université de Naples qui se retrouve au chômage après la suppression de son poste. Un ami lui suggère de s’adresser à un homme politique pour obtenir une lettre de recommandation. Un de ses anciens camarades d’école, Vincenzo Cacace, est justement candidat aux élections municipales. Alfonso se rappelle à son bon souvenir. Comme Cacace a partie liée avec un clan de la camorra qui a besoin d’un pigeon pour une mission secrète, il voit en Alfonso, naïf et peu dégourdi, la personne adéquate. Gayan est un ancien champion de cricket sri-lankais maintenant sur la paille. Trompé par l’image flatteuse de la vie en Italie que lui a fait miroiter un cousin émigré, il décide à son tour de venir s’installer dans ce «paradis ». Hélas pour lui, la réalité qui l’attend est bien différente. Il a beau être accueilli comme une star par la colonie sri-lankaise de Naples, il ne souhaite que repartir au plus vite. Ignorant tout de la réalité de sa mission, Alfonso se retrouve au milieu d’un conflit entre deux clans. Les balles sifflent, il y a des morts… Alfonso pousse la porte d’un vieil immeuble pour se cacher et il se retrouve au milieu d’une fête sri lankaise. Il se réfugie dans une sorte de mansarde, celle qui est destinée à Gayan. La rencontre entre les deux hommes n’est pas facile, mais comme chacun se trouve dans une situation difficile, le bon sens leur dicte de faire alliance.
La nostra vita De Daniele LUCHETTI – 2010 (1h33) Avec Elio Germano, Isabella Ragonese, Luca Argentero, Luca Zingaretti, Raoul Bova, Stefania Montorsi, Giorgio Colangeli, Alina Madalina Berzunteanu, Marius Ignat, Awa Ly, Emiliano Campagnola.
Après cinquante ans, être un metteur en scène émergent devient un problème. Gianni Dubois en sait quelque chose, lui qui ne fait plus de film depuis des années, et maintenant qu’il aurait la possibilité de diriger une jeune star de la TV, il ne réussit pas à écrire un scénario. De plus une fuite d’eau dans son appartement en Toscane a abîmé une fresque dans la chapelle située au-dessous. Pour éviter un procès, Gianni doit accepter la proposition bizarre du maire du village : diriger la procession du Vendredi Saint. Il est ainsi contraint de passer une semaine dans la Toscane la plus profonde pour tenter de mettre en scène un chemin de croix, avec les apôtres, Ponce Pilate, la crucifixion et un acteur local odieux dans le
rôle du Christ. Bref, tous les ingrédients pour un bon moment de comédie.
Il faut se méfier de ceux qui inventent des histoires. À la fin des années 60, Nicola, dix ans, est marqué par une lourde hérédité. Sa mère, folle, est morte à l’asile. C’est un enfant très imaginatif. À partir des mythes de l’époque (les martiens, la télépathie…) il se construit un monde à lui où tout est possible et il le raconte. Aussi lorsqu’il voit ce qu’il n’aurait pas dû voir, on attribue cela à une affabulation et à son tour on le conduit à l’asile « en observation «. Trente ans après, il y est encore, avec un statut étrange : malade ? Auxiliaire ? Factotum ? Son occupation principale consiste à accompagner une religieuse au supermarché. Elle attend à l’entrée en égrenant son chapelet, pendant qu’il empile dans le caddie ce qu’elle a marqué sur la liste. Dans le supermarché chaque chose est à sa place et de retour à « l’institut «, Nicola essaye de reproduire ce monde parfait où tout est rangé. Quand c’est bien rangé on retrouve tout facilement. Il aimerait inculquer ce principe de base au compagnon qui partage sa chambre et qui l’accompagne au supermarché, un dérangé plein d’obsessions.
Bruno Michelucci, la quarantaine, traîne son spleen à Milan où il est prof de lettres dans un lycée technique. Un jour sa sœur Valeria déboule dans sa vie pour le ramener à Livourne, sa ville natale où habite encore leur mère Anna qui est malade en phase terminale. Pour Bruno ce voyage de retour est un véritable plongeon dans son passé. Les souvenirs affleurent, ceux qui concernent son enfance dans les années 1970. Leur mère, belle et fantasque, avait été élue « la plus belle maman « de la station balnéaire. C’est le point de départ d’une bohème où elle avait entraîné ses enfants, après avoir été jetée à la rue par un mari jaloux et excédé. D’homme en homme, changeant aussi souvent de travail et de domicile, Anna traversait la vie et ses épreuves avec un sourire et une insouciance totale, sans arriver toutefois à les transmettre à ses enfants. Maintenant encore, malgré sa maladie, elle est ouverte à ce que la vie peut encore lui offrir.
Les nombres premiers ne sont divisibles que par un et par eux mêmes. Alice et Mattia ont le même âge et ils fréquentent le même lycée de Turin. Alice est complexée parce qu’elle boite et elle a du mal à créer des liens avec les autres. Mattia est un surdoué, particulièrement en maths, mais il est très renfermé et a des tendances morbides. Forcée ar une camarade de désigner un garçon qui lui plaît, elle désigne Mattia. Qu’a-t-elle perçu en lui ? Dès lors leurs camarades les poussent à se rencontrer et à flirter, comme tout le monde. Mais pas eux. Tous deux portent les séquelles d’un traumatisme subi dans leur enfance qui les isole des autres et rend toute relation extrêmement délicate. Alice a eu un accident de ski qui lui a causé une énorme frayeur et son handicap. Mattia se sent responsable de la disparition de sa soeur Michela qui présentait des symptômes d’handicap mental. Ces deux êtres blessés se rencontrent mais sont incapables de s’ouvrir l’un à l’autre. Ils grandissent en parallèle, ils se voient souvent, mais leur tendre amitié ne débouche pas sur une relation amoureuse. Ils se perdent lorsque Mattia part poursuivre ses études en Allemagne et qu’Alice se marie. Mais dans leur histoire rien n’est jamais définitif, sauf les blessures léguées par le passé.
Un vieux berger vit ses derniers jours dans un paisible village médiéval perché dans les montagnes de Calabre. Il conduit ses chèvres sous des cieux désertés depuis longtemps par les villageois. Il est malade, et croit trouver un remède dans la poussière qu’il ramasse sur le sol de l’église, et qu’il avale chaque jour dans de l’eau. Un chevreau vient de naître. Nous suivons ses premiers pas, ses premiers jeux, jusqu’à ce qu’il prenne des forces et aille au pâturage. A côté, un sapin majestueux se balance dans la brise de la montagne et change lentement au gré des saisons. Le quattro volte est une vision poétique des cycles de la vie et de la nature, et des traditions demeurées intactes d’un lieu hors du temps…
L'uomo nero (le bonhomme tout noir) De Sergio RUBINI – 2009 (1h56) Avec Sergio Rubini, Valeria Golino, Riccardo Scamarcio, Anna Falchi, FabrizioGifuni, Maurizio Micheli, Vito Signorile, Margherita Buy, Guido Giaquinto, Vittorio Ciorcalo, Mario Maranzana, Mariolina De Fano, Adelaide Di Bitonto, Pierluigi Corallo, Nicoletta Carbonara, Isabella Ragno.
exposition. Lorsqu’enfin le grand jour arrive, la foule se presse dans la salle municipale. enusio et Zucchetti, deux sommités locales en fait d’art, sont extrêmement critiques et dénigrent le travail d’Ernesto, tout particulièrement la copie de l’autoportrait. Gabriele retrouve les lieux de son enfance et une foule de souvenirs personnels affleurent. Son imaginaire et la société des années de son enfance se reconstruisent, avec leurs personnages hauts en couleurs, les petites intrigues, les premiers émois. Mais à travers tout cela Gabriele est à la recherche de son père.
Quand Luciano Ligabue chante sur scène Non è tempo per noi, derrière lui, sur un grand écran, défilent les articles de la Constitution italienne. Sur Buonanotte all’Italia, ce sont les visages de ceux qui ont été utiles à l’Italie. Et quand le concert s’achève, il salue le public par ces mots : «Je voudrais souhaiter une bonne nuit à tous ceux qui vivent dans ce pays mais qui refusent de se considérer locataires. Car ce pays appartient à ceux qui y vivent et non à ceux qui le gouvernent». La musique populaire fait partie d’une culture et parfois elle décrit mieux un pays que n’importe quel traité de sociologie. De fait, Niente paura est un documentaire sur l’identité de l’Italie, racontée par des histoires individuelles exemplaires de gens du commun et de célébrités, et par Ligabue lui-même. Le film montre un rockeur italien et son public pour parcourir ces trente dernières années qui ont transformé le visage de l’Italie.
Ristabbanna (de ce côté-ci) De Gianna CARDILLO et Daniele DE PLANO – (1h33) Avec Tiziana Lodato, Ben Gazzara, Salvatore Li Causi, Adriana Parrinello, Emanuel li Causi, Giulia Coccellato, Enrico Roccaforte, Diego Gueci, Salvatore Forzisi
20 sigarette (20 cigarettes) De Aureliano AMADEI – 2010 (1h34) Avec Vinicio Marchioni, Carolina Crescentini, Giorgio Colangeli, Orsetta De Rossi, Alberto Basaluzzo, Luciano Virgilio, Gisella Burinato, Duccio Camerini, Massimo Popolizio, Edoardo Pesce
Résumé à venir.
Alberto est responsable d’un bureau de poste à Usmate, une petite ville lombarde tristement brumeuse, non loin de Milan. Mais c’est justement à Milan, la grande ville, qu’Alberto aimerait être muté. Sa demande est sur le point d’aboutir, lorsqu’il est doublé par un collègue handicapé qui de ce fait a plus de points quelui. Pour mettre toutes les chances de son côté, il décide alors de se faire passer pour handicapé, mais lors de la visite de contrôle, il est démasqué et en représailles il est muté… près de Naples. Alberto est un lombard plein de préjugés sur le Sud, Naples en particulier (aurait-il vu Gomorra ?), et c’est vraiment la mort
dans l’âme qu’il part. Non sans prendre toutes sortes de précautions. La réalité qu’il découvre le désarçonne. Ses collègues sont sympathiques, particulièrement Mattia, un expert en feux d’artifice qui aimerait reconquérir le coeur de la belle Maria. Finalement, lorsqu’on se connaît mieux, bien des préjugés s’estompent.
Anna prend chaque matin le train de banlieue pour gagner le centre de Milan et le cabinet d’assurances où elle travaille. L’ambiance y est bonne, elle y est appréciée par ses collègues et son patron. Chaque soir elle fait le chemin inverse pour retrouver Alessio, son compagnon, gentil, attentionné, économe, bricoleur. Un peu enveloppé, aussi. Peu de projets à long terme, si ce n’est, peut-être, d’avoir un enfant. Pas vraiment l’ennui non plus. Autour d’eux, le cercle confortable de la famille et des amis avec tout un rituel de repas dominicaux, de soirées pizzeria. Une vie banale, en somme. En la regardant vivre, accomplir ses gestes quotidiens, on se dit qu’Anna est plutôt heureuse, mais justement, plutôt heureuse, est-ce assez ?
Lors d’une fête à son bureau, elle fait la connaissance de Domenico, un employé du traiteur qui a été sollicité. Quelques regards, quelques mots, les numéros de téléphone échangés et c’est le désir fou : brefs rendez-vous clandestins, sms furtifs, mensonges… Domenico aussi est un homme tout ce qu’il y a de plus commun : il est marié, père de famille et il ne roule pas sur l’or. L’adultère n’est pas facile lorsque l’on n’a ni le temps ni l’argent nécessaires pour que le rêve efface le quotidien. Anna et Domenico en font l’expérience : dans ce conflit entre la vie rêvée de la passion et la pesanteur de la nécessité, les doutes, les hésitations et les remords ne laissent pas beaucoup de chances au bonheur. Il semble loin le temps lumineux de Pane e tulipani.
Cosmonauta (Cosmonaute) De Susanna Nicchiarelli – 2008 (1h25) Avec Claudia Pandolfi, Sergio Rubini, Pietro Del Giudice, Miriana Raschillà, Susanna Nicchiarelli, Angelo Orlando, Valentino Campitelli, Michelangelo Ciminale
Piero vit avec Remo depuis quatorze ans dans une ville du nordest de l’Italie, traditionnellement à droite. Piero est engagé en politique et milite en faveur des droits des homosexuels. Il se retrouve, presque par hasard, à la tête du parti de centregauche et candidat aux élections municipales. Pour la campagne électorale, son nouveau bras droit, Adele, est une femme plutôt conservatrice, farouchement opposée au divorce, incapable de parler sans introduire le mot famille dans chacune de ses phrases. Leurs débuts ensemble se révèlent désastreux mais finalement, sur les conseils de Remo, Piero change de comportement et au-delà de leurs rapports professionnels, c’est bien leur relation homme-femme qui évolue, peut-être même un peu trop…
Que deviendra son image de symbole gay ? Comment en parler à Remo ? Comment réagiront les électeurs, les adversaires ? Ce sont toutes les certitudes de Piero qui s’envolent. Cependant il doit se rendre à l’évidence : il est amoureux d’Adele, qui, quant à elle, voit sa vie bouleversée, etbalayés ses valeurs et ses principes sur la famille traditionnelle.
Draquila – L'Italia che trema (Draquila – l'Italie qui tremble) De Sabrina GUZZANTI – 2010 (1h33) Avec Sabina Guzzanti
Dans la nuit du 5 au 6 avril 2009, un séisme, devenu tristement célèbre, frappe la région des Abruzzes. Une catastrophe pour beaucoup, une aubaine pour d’autres. Tandis que la ville de L’Aquila est complètement anéantie, que de nombreux secours viennent soutenir les habitants, un homme y voit l’opportunité de redorer son image et de faire fructifier ses affaires. Si ce documentaire choisit le tremblement de terre comme toile de fond, le véritable épicentre en est Silvio Berlusconi. Sous la cape de ce Draquila, la région des Abruzzes devient le terrain d’une escroquerie menée par l’État, qui vise la mise en place d’un grand projet urbain, longtemps désiré par le Président du Conseil italien. Bénéficiant d’un droit qui permet au gouvernement de déroger aux lois en cas de situation d’urgence, « il Cavaliere « profite de ces événements dramatiques pour utiliser ses pleins pouvoirs. Exclusion des populations sinistrées, réécriture ou interprétations frauduleuses des lois environnementales, implications mafieuses, tous les moyens sont bons pour mener à bien ses desseins.
Gentori et figli – agitare bene prima dell'uso (Parents et enfants - bien agiter avant usage) De Giovanni GUADAGNINO – 2010 (1h50) Avec Luciana Littizzetto, Silvio Orlando, Chiara Passarelli
Gigio demande à ses parents la permission de se présenter au casting du Loft. Alberto et Rossana refusent, Gigio s’entête et il s’ensuit une dispute qui fait trembler les murs de la maison. Alberto, qui est professeur, est encore sous le coup de la colère lorsque le lendemain matin il entre dans sa classe et se retrouve devant une vingtaine d’adolescents à peine plus jeunes que son fils. Du coup, il leur donne un sujet de composition libre, à faire sur le champ : « Parents – enfants, mode d’emploi «. Nina, l’une des élèves, saisit la balle au bond pour écrire tout ce qu’elle a sur le coeur : ses relations difficiles avec ses parents qui se déchirent, avec son jeune frère raciste, avec ses amies… Elle fait défiler sa vie, sa première sortie en discothèque, ses premiers flirts… La lecture de ce devoir si personnel ouvre les yeux d’Alberto.
Après plus de dix ans passés en Afrique comme missionnaire, Don Carlo revient à Rome. Il traverse une crise spirituelle et il compte sur le calme et la sérénité du cadre familial pour faire le point. En arrivant chez son père, veuf et âgé, il le trouve tout ragaillardi. Il remarque aussi divers changements, des meubles qui ont été déplacés, les photos de sa mère défunte qui ont disparu. C’est qu’en fait son père a épousé Olga, une quadragénaire moldave qui avait été préalablement son auxiliaire de vie. Carlo est troublé, mais plus encore lorsque sa soeur Beatrice et son frère Luigi lui montrent les dépenses inconsidérées de leur père depuis son mariage. Selon eux, Olga a un plan précis, user son vieux mari et hériter de tout. Coup de théâtre. C’est Olga qui meurt. Mais lors de l’enterrement, Carlo, Beatrice et Luigi découvrent l’existence de sa fille Lara à qui leur père a l’intention maintenant de laisser sa maison. Il se retire en province chez sa soeur et Lara vient s’installer dans l’appartement. Carlo, toujours aux prises avec sa crise spirituelle, doit cohabiter avec cette fille magnifique aux moeurs plutôt libres…
Dans la propriété des Recchi, riche famille d’industriels milanais, Emma coule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir, entourée de son mari, de ses enfants et d’une myriade de domestiques. Au printemps, elle fait la connaissance d’Antonio, surdoué en cuisine et meilleur ami de son fils. Leur rencontre déclenche des passions longtemps réprimées et conduit Emma sur le chemin d’un retour à la vie.
Enzo a passé 27 années de sa vie en prison. Multirécidiviste, désormais libéré, il a retrouvé Mary, un transsexuel qu’il a rencontré en prison et dont il est follement amoureux. Sortie de prison avant lui, elle l’attend pendant de longues années. Lorsqu’ils se retrouvent, ils se racontent à la caméra comme un vieux couple. Enzo « le Roc « et Mary « la Garce « ont une vie à reconstruire, ils rêvent d’» une maison à la campagne «, mais pour le moment ils sont contraints de vivre à Gênes, dans cette ville coincée entre la mer et la montagne, avec ses bas quartiers où vit une population à la dérive, aux rêves inaccessibles. La ville est le lieu d’une errance poétique où les fragments d’archives, les extraits de films et les tableaux documentaires du présent de Gênes établissent le dédale visuel d’une histoire d’amour inédite et paisible.
La prima linea De Renato DE MARIA – 2009 (1h40) Avec Riccardo Scamarcio, Giovanna Mezzogiorno, Fabrizio Rongione, Dario Aita, Jacopo Bicocchi, Michele Alhaique
Dans sa cellule, Sergio se souvient de ce 3 janvier 1982. Il était l’un des fondateurs du mouvement terroriste d’extrême gauche « Prima linea «. Susanna, la femme qu’il aimait, avait été capturée par la police avec trois autres militants. Ils étaient enfermés dans la prison de Rovigo. Sergio et ses camarades allaient tenter une opération de commando pour les libérer. Tout lui revient en mémoire, ses premiers pas dans la clandestinité dans les années 1970, les débats enflammés avec ses camarades, et le moment crucial où il est passé à la lutte armée. Mais le souvenir qui occupe surtout son esprit, c’est sa rencontre avec Susanna, avec qui il a partagé les mêmes idéaux.
Mine vaganti (le premier qui l'a dit) De Ferzan OZPETEK – 2010 (1h50) Avec Riccardo Scamarcio, Nicole Grimaudo, Alessandro Preziosi, Dario Bandiera, Ennio Fantastichini, Lunetta Savino, Elena Sofia Ricci, Ilaria Occhini, Bianca Nappi, Carolina Crescentini, Massimiliano Gallo, Paola Minaccioni, Giorgio Marchesi, Daniele Pecci, Gea Martire
« Ne laisse pas les autres te dire qui tu dois aimer et qui tu dois détester. Fais tes propres erreurs «.Voilà ce que la grand-mère de Tommaso lui dit lorsqu’il revient dans la maison familiale, bien décidé à affirmer ses choix personnels à sa famille. La famille Cantone, propriétaire d’une importante fabrique de pâtes dans les Pouilles, a toujours été enfermée dans la bienséance et les codes de la bonne bourgeoisie de Lecce. Le père se fait vieux et il attend le retour de Tommaso, le benjamin, étudiant à Rome, pour transférer la gestion de l’entreprise aux deux fils de la famille et faire entrer un nouvel associé dans le capital. Mais Tommaso a d’autres projets. Il entend profiter du dîner pour révéler à tous son homosexualité. Il se prépare à faire son annonce lorsque son frère aîné, Antonio, le précède pour faire… la même révélation. Son père l’exclut immédiatement de la famille et de la direction de la société. La famille doit étouffer le scandale et le père compte sur Tommaso pour porter l’honneur viril des Cantone. D’autant plus que l’associé pressenti est le père d’une délicieuse donzelle. Tommaso doit dissimuler ses préférences sexuelles, mais lorsque ses amis romains débarquent pour une visite surprise, la situation se complique …
Quatre mariages, mille péripéties et un seul but : parvenir jusqu’à l’autel afin d’y prononcer le « oui « fatidique. Nicola, un jeune policier prometteur avec un passé de Don Juan invétéré, a décidé de se ranger et d’épouser la fille de l’ambassadeur d’Inde à Rome, la belle Alopa. Il y a toutefois un petit problème : son père Sabino, paysan des Pouilles « à l’ancienne «, acceptera-t-il que son fils se marie selon le rite hindou? La confrontation entre les deux familles, d’univers et de cultures différents, s’annonce difficile… De leur côté, Salvatore et Chiara voudraient bien organiser leur mariage sans débourser le moindre centime. Ils n’ont pas d’argent mais ils aimeraient régulariser leur union car Chiara est enceinte. Leur idée est tout à fait géniale : ils veulent infiltrer leurs 72 invités dans la fête somptueuse d’un autre couple, celui formé par Isabella, starlette de la télé, et Attilio Panecci, magnat de la finance, sur le point de célébrer leur Mariage du siècle. Mais Panecci, soupçonné de trafics louches, est l’objet des attentions particulières et discrètes de la police dirigée par Fabio Di Caio, qui a aussi des problèmes personnels : il n’arrive pas à dissuader son vieux père de se remarier avec une jeune masseuse d’à peine plus de vingt ans.
Alberto est scénariste. Il travaille avec les mots, il crée des histoires, il imagine des vies, mais il a du mal à gérer la sienne. Sa relation avec Carla s’enlise, l’écriture aussi lui paraît plus difficile. Regardée depuis la fenêtre de son riche appartement, la réalité semble lui échapper. Puis c’est le drame. De fortes douleurs, l’infarctus. Hospitalisé d’urgence, il se retrouve dans une salle de réanimation à côté d’Angelo qui comme lui souffre du coeur. Au début, les différences sociales et culturelles entre l’intellectuel bobo et le manuel banlieusard (Angelo est carrossier) sont telles qu’elles rendent difficile toute communication. Très vite, cependant, la similitude de leur condition les rapproche, leur fait trouver les mots pour se comprendre et ils deviennent inséparables. Toutefois lorsque leur hospitalisation s’achève, chacun retourne chez soi et la vie semble recréer les barrières infranchissables des milieux et des classes sociales. Alberto se sent encore plus seul. L’expérience qu’il vient de vivre lui fait porter un autre regard sur sa vie et tout ce qu’elle a d’artificiel. Il sent le besoin de retrouver Angelo et sa véritable amitié. Il s’invite chez lui, dans son quartier, et petit à petit il fait partie de la famille. Il y retrouve le goût de la vie et l’envie d’écrire. Angelo, au contraire, dépérit de jour en jour.
Toscane, au début des années 1970. Mirco a dix ans. Il accompagne régulièrement son père au cinéma pour voir des westerns. Pour imiter les personnages des films, Mirco saisit le fusil
qui se trouve au-dessus de la cheminée... Il était chargé, le coup part, Mirco est blessé et commence à perdre la vue. Il ne peut plus fréquenter l’école où il allait et sa famille doit le placer dans un internat pour jeunes aveugles à Gênes. Il a du mal à s’adapter à sa nouvelle vie. Mirco doit rendre une rédaction sur les saisons. Comme il a refusé d’apprendre le braille sous prétexte qu’il n’est pas complètement aveugle, il enregistre à l’aide d’un vieux magnétophone une série de sons naturels ou de bruitages. Il s’aperçoit ainsi qu’on peut raconter de véritables histoires rien qu’en coupant et collant des morceaux de bandes magnétiques. Il donne un titre à son devoir sonore : La pluie a cessé, place au soleil. Don Giulio, son professeur, est enthousiaste. Avec Francesca, la fille de la concierge, Mirco enregistre une histoire, mais il comprend vite les limites d’un enregistrement à deux voix seulement. Alors il entraîne ses camarades de classe dans son aventure sonore.
Si può fare (Ça peut se faire) De Giulio MANFREDONIA – 2008 (1h51) Avec Claudio Bisio, Anita Caprioli, Giuseppe Battiston, Rosaria Russo, Giorgio Colangeli, Andrea Bosca, Giovanni Calcagno, Pietro Ragusa, Carlo Giuseppe Gabardini
Milan, au début des années 1980. Nello est un responsable syndical plutôt dérangeant, constamment en désaccord avec la ligne de sa fédération qui décide alors de le mettre sur une voie de garage : on lui confie la direction d’une coopérative composée de malades mentaux que la récente loi Basaglia vient de sortir des hôpitaux psychiatriques. Ceux qui n’avaient personne pour les accueillir ont été regroupés et on les « occupe « à des tâches sans grand intérêt. Cette coopérative est supervisée par le professeur Del Vecchio, un psychiatre conservateur qui ne fait confiance qu’aux traitements médicamenteux et ne croit pas à l’émancipation par le travail. Nello ne connaît rien au problème de la psychiatrie et il refuse d’entrer dans des querelles d’école. Mais il refuse aussi de considérer les anciens malades comme des assistés auxquels on propose des travaux qui tiennent davantage de la charité que d’une véritable activité économique. En regardant ce qu’ils sont capables de faire, il parvient à les amener à se constituer en véritable entreprise de pose de parquets où chacun a un rôle bien défini en fonction de ses capacités. Petit à petit ils obtiennent des contrats et leur renommée grandit. Chaque jour apporte cependant son lot de nouveaux problèmes que Nello résout en imaginant des solutions peu conventionnelles qui entraînent parfois de nouvelles crises. Le corps médical fulmine.
A Turin, Carlo est un jeune dermatologue renommé que la vie n’a pas épargné. Sa femme est morte en couches dix mois auparavant, mettant au monde la petite Sofia. Carlo en souffre encore terriblement. Heureusement, il est très entouré. Mais quand les grands-parents prennent des vacances, Carlo se retrouve seul avec le bébé. Pas facile de s’occuper d’un bébé. Carlo essaie de bien faire mais il n’a plus de temps pour rien. Un matin, lors d’un jogging, il rencontre Camille, une jeune française qui est à Turin pour ses recherches sur la carte du cerveau humain. Avec elle, Carlo retrouve des envies et des émotions qu’il croyait perdues. D’autant pus qu’elle se révèle d’un grand secours pour s’occuper de la petite Sofia.
Franco Campanella est retraité des postes. C’est un mari aimant et un père affectueux. Bien que sa retraite soit maigre, la famille s’en tire plutôt bien, essentiellement grâce au sens aigu de l’économie et au travail à domicile de Joséphine que Franco a rencontrée lors d’un séjour en Allemagne et aussitôt épousée. Le seul problème, c’est que leur fille Luisa doit se marier et qu’à Naples cela coûte fort cher si l’on ne veut pas faire piètre figure. Joséphine programme tout, compte tout jusqu’au moindre centime et elle charge Franco de demander un prêt à sa banque. Hélas, il y a un autre problème bien plus grave. Franco est un joueur invétéré, connu dans toutes les salles de jeu de Naples. Alors qu’il parvenait tant bien que mal à compenser ses pertes par ses gains, depuis quelque temps la chance l’a quitté et il a accumulé les dettes. Or il a promis à Luisa de lui payer une robe de mariée digne d’une princesse. Franco veut se refaire, mais il ne fait que s’enfoncer davantage et un beau jour (façon de parler) la vérité éclate.
Dans une petite station balnéaire de Romagne, la saison estivale se termine. Fausto, le joli coeur, Alberto, le bouffon au visage poupin, Leopoldo qui rêve d’impossibles succès littéraires, le paresseux Riccardo et le sensible Moraldo qui espère toujours trouver le courage de fuir vers la capitale, traînent leur ennui. Sandra, la sœur de Moraldo, est enceinte de Fausto. Ses parents se résignent au mariage de réparation. La petite ville se réinstalle dans la grisaille provinciale de l’hiver. Même s’ils ne sont plus très jeunes, les amis de Fausto se font entretenir par leurs familles et ils passent leurs journées à se prélasser dans les cafés et à faire des farces puériles. Ce sont les « Vitelloni ». Fausto revenu de son voyage de noces est obligé d’accepter une place de vendeur dans un magasin d’articles religieux appartenant à un ami de son beau-père. Vaniteux et superficiel, il ne peut s’empêcher de faire la cour à la femme de son patron. Il est découvert et Sandra s’enfuit de la maison avec leur bébé. Tous les amis participent à sa recherche et finissent par la retrouver chez le père de Fausto qui châtie son fils à coups de ceinturon. Les « Vitelloni » reprennent leur vie habituelle : Fausto continue à faire le joli coeur, Leopoldo subit une désillusion amère avec un acteur de revue aux moeurs ambiguës, Alberto, à la fin du bal de carnaval où il s’est exhibé dans un costume féminin, découvre que sa soeur quitte la maison avec un homme marié. Seul Moraldo trouve la force de prendre le train, coupant net ainsi avec son passé. Il n’a rien dit à personne et pendant qu’il s’éloigne, il imagine ses amis : ils dorment paisiblement, pour eux rien n’a changé et ne changera jamais.
Peppe, un boxeur toqué, doit servir de «pigeon» à Cosimo, gangster minable de la banlieue romaine, emprisonné pour tentative de vol. Ce dernier lui confie son prochain gros coup : lecasse d’un mont-de-piété. Relaxé, l’ambitieux Peppe s’acoquine avec Norma, l’amie de Cosimo et décide d’exécuter lui-même le fricfrac. Une étrange bande est constituée : «Cappanelle», ex-palefrenier, Mario, vendeur de maïs grillé élevé dans une institution religieuse, «Ferribotte», Sicilien féru d’honneur, Tiberio, photographe de rue, un marmot sur les bras et une épouse derrière les barreaux. Le plan est minutieusement et « scientifiquement « élaboré : on atteindra le lieu convoité en s’introduisant dans la maison contiguë occupée par deux vieilles dames dont Peppe se chargera de séduire Nicoletta, leur bonne. Le «professeur» Dante Cruciani, vieux cheval de retour, leur enseigne avec plaisir l’art de percer un coffre-fort. Après maintes péripéties, ils pénètrent dans l’appartement des vieilles dames et les voilà devant le mur à abattre. Et l’on se met au travail, un travail dur, long et pénible... pour aboutir finalement dans la cuisine. Dépités, les apprentis cambrioleurs se jettent alors sur une marmite de pâtes aux pois chiches. Au petit matin, l’équipe se sépare avec l’espoir d’une vie meilleure.
Après le «coup du siècle» qui a lamentablement capoté, Peppe la Panthère et ses acolytes se résignent à gagner honnêtement leur vie en travaillant. Mais par pour longtemps. A la sortie d’un chantier, Peppe est abordé par un escroc milanais qui lui propose une affaire juteuse : intercepter le fourgon qui transporte les enjeux du très populaire loto sportif, le Totocalcio. Echaudé par leur mésaventure précédente, nos compères vont cette fois-ci, vraiment préparer l’opération «scientifiquement», rien n’étant laissé au hasard. Et c’est ainsi que la fine équipe romaine prend le chemin de Milan en quête du magot. Hélas les tuiles vont s’accumuler ; le mauvais sort semble décidément s’acharner sur nos malheureux héros.
Il sorpasso (Le fanfaron) De Dino RISI – 1962 (1h45) Avec Vittorio Gassman, Jean-Louis Trintignant, Catherine Spaak, Luciana Angiolillo, Claudio Gora, Luigi Zerbinati, Linda Sini
Dans les rues désertes de Rome au 15 août, Bruno Cortona conduit sa puissante voiture de sport. S’étant arrêté pour téléphoner, il rencontre Roberto Mariani, un jeune homme timoré, étudiant en droit. Bruno est un beau parleur, un hâbleur, un charmeur, un brin arrogant. Au début, il met mal à l’aise Roberto, mais il parvient à le convaincre de l’accompagner pour une balade à bord de la belle décapotable. Au cours de leurs déplacements et des rencontres qu’ils font, Roberto apprend tout de la vie privée de Bruno. Bruno donne son avis sur tout, s’intéresse à tout. Plage mondaine, piste de danse, flirts… D’abord Bruno est réticent, mais fatalement il finit par se laisser griser par cette fallacieuse liberté. La vie est belle, il suffit de vivre l’instant...
I mostri (Les monstres) De Dino RISI – 1963 (1h55) Avec Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Michèle Mercier, Marisa Merlini, Lando Buzzanca, Franco Castellani, Mario Laurentino, Marino Mase, Rika Dialina, Ricky Tognazzi, Maria
Manelli
En une vingtaine de tableaux, Dino Risi croque une humanité dont la bêtise n’a d’égale que la cruauté. Avec un sens du rythme qui décoiffe, le cinéaste enchaîne les sketches et brosse
le portrait au vitriol d’une Italie sûre d’elle et pourtant pathétique. Industriels, militaires, hommes politiques, prêtres, policiers, intellectuels - toutes les strates de la société sont renvoyées à leurs bassesses. Nul ne trouve grâce aux yeux de Risi : un miséreux abandonne sa femme enceinte, son fils malade, ses enfants affamés et sa baraque dont le toit s’effondre pour assister à un match de football ; un mendiant cache à son compagnon d’aumône aveugle la possibilité de guérison qu’avait fait miroiter un oculiste de passage ; un couple de rupins assiste impassible, au cinéma, à une scène d’exécution nazie et y trouve l’inspiration pour le mur de leur villa…
Trois histoires d’adultère dans le cercle d’amis de la bourgeoisie de Trévise, ville bien-pensante de la Vénétie catholique. Toni Gasparini,un astucieux don Juan, a projeté de séduire la femme de son ami le docteur Castellan. Il fait croire à ce dernier qu’il est devenu impuissant. Le médecin peu discret répand la nouvelle et Toni devient la risée de son milieu. Au cours d’une surprise-partie, le docteur découvre la supercherie, mais trop tard : il est cocu. Osvaldo Bisigato, le comptable timoré de la Banque Catholique, las de la tyrannie de sa femme, s’éprend de Milena, la belle caissière d’un bar. Il quitte le domicile conjugal, s’affiche avec elle et est prêt à entamer une procédure de séparation. Les efforts conjugués de son entourage et surtout d’Ippolita, la femme bigote de Toni Gasparini, lui font reprendre le chemin de la maison. Une jolie paysanne venue faire des achats en ville est attirée par la vitrine d’un magasin de chaussures. Le commerçant, Lino Benedetti, l’entraîne dans l’arrière- boutique… et la jeune fille s’en retourne bien chaussée. Lino signale l’occasion à quelques amis qui en profitent. Mais la fille est mineure et son père menace les notables d’un procès. Ippolita prend l’affaire en main. En échange du retrait de la plainte elle lui offre une jolie somme d’argent. Mais ça ne suffit pas à calmer le père blessé dans son honneur.
Lucky Luciano De Francesco ROSI – 1973 (1h55) Avec Gian Maria Volonté, Rod Steiger, Edmond O’Brien, Charles Siragusa, Vincent Gardenia, Charles Cioffi, Silverio Blasi, Jacques Monod, Karin Petersen
15 avril 1931. Giuseppe Masseria, le boss de la mafia newyorkaise, est abattu. L’instigateur de l’attentat est son lieutenant, Salvatore Luciana, alias Charles Lucky Luciano. 10 septembre 1931. Au cours de la « nuit des Vêpres Siciliennes «, quarante chefs mafieux des États-Unis sont éliminés. A trente-quatre ans, Lucky Luciano est désormais l’homme tout-puissant de la mafia. 1935. Le jeune procureur Thomas Dewey parvient à faire arrêter Luciano pour incitation à la prostitution. Luciano est condamné à trente-cinq ans de prison. 10 juillet 1943. Les Anglo-américains débarquent en Sicile et occupent rapidement toute l’île. Ils remontent ensuite la péninsule jusqu’à Naples qui est libérée le 1er octobre. Une singulière collaboration s’est instaurée entre les forces alliées et la mafia pour réorganiser la vie civile et politique. Vito Genovese, un proche de Luciano, est l’interprète officiel du gouverneur des forces alliées pour l’Italie. Ainsi, la mafia sicilienne renaît et prospère dans tout le sud et bientôt dans tout le territoire. Février 1946. Thomas Dewey, devenu gouverneur de l’État de New-York, gracie Luciano, après neuf ans de détention, pour services rendus à l’armée américaine. Jugé indésirable, il est rapatrié en Italie. Luciano voyage entre Palerme, Rome et Naples où il s’établit. Les sociétés italo-américaines d’import-export se multiplient. Parallèlement le trafic de drogue s’intensifie. Convaincu de l’implication de Luciano, le « Narcotics Bureau » confie en 1950 l’enquête à Charles Siragusa, d’origine sicilienne comme Luciano. Aucune charge concrète ne sera retenue contre Luciano malgré toute l’activité de Siragusa qui est relevé de ses fonctions en 1958. 1961. Une vaste opération contre le trafic de stupéfiants est menée à l’échelle européenne. La Brigade des Finances italienne resserre l’étau sur Luciano qui succombe à une crise cardiaque à l’aéroport de Naples, le 26 janvier 1962.
La terrasse, c’est l’endroit où l’intelligentsia romaine dîne les soirs d’été. C’est un lieu symbolique : le point de rencontre où se déroule tout un rite propre à la bourgeoisie. Les intellectuels quifréquentent cette terrasse approchent de la cinquantaine, ils sont amis de longue date, ils font partie de la gauche intellectuelle et gravitent tous dans les milieux des médias, du spectacle et de la politique. Ils ont en commun un malaise diffus, car ils se rendent compte que certains succès obtenus jadis dans le cadre du système, ainsi que leur condition actuelle sont en contradiction avec leurs engagements d’autrefois. L’enthousiasme de la jeunesse a laissé place à l’amertume et aux constats d’échec, autant professionnels que sentimentaux. Leurs relations sont mesquines, mais malgré les conflits non réglés, malgré les non-dits, l’esprit de caste et de solidarité l’emporte et ils restent soudés.
Mes chers amis (n°1) s’achevait sur l’enterrement de Perozzi (Philippe Noiret), que ses chers amis avaient transformé en farce, comme pour lui rendre hommage. La vie continue. Le comteMascetti (Ugo Tognazzi), orgueilleux et désargenté, est constamment tourmenté par des traites impayées et plongé dans des complications amoureuses et familiales. Melandri (Gastone Moschin) est toujours en proie à des amours absurdes. Necchi (Renzo Montagnani succède ici à Duilio Del Prete), le paresseux que son épouse adore, finit par se retrouver cocu. L’éminent professeur Sassaroli (Adolfo Celi), farceur endurci, mène la danse, dans l’esprit toscan hérité de Boccace. Et pendant qu’ils vivent leurs pittoresques aventures, ils se remémorent celles tout aussi extraordinaires vécues avec leur ami Perozzi.
Jordan est propriétaire d’un cinéma dans une petite ville de province, le Splendor, qui est toute sa vie. Dès l’âge de six ans, il accompagnait le cinéma ambulant de son père dans les endroits les plus reculés. Plus tard, il a assisté à l’inauguration du Splendor. Aujourd’hui Jordan est couvert de dettes et doit vendre la salle qui sera remplacée par un supermarché. Il a pourtant lutté longtemps, soutenu par Luigi, son projectionniste, qui vit intensément les films qu’il voit tous les soirs ainsi que par Chantal, l’ouvreuse. Cette ancienne danseuse française était arrivée là trente ans auparavant et y était restée par amour pour lui. Naguère son physique attirait en masse le public masculin. Maintenant les gens préfèrent regarder la télévision. Ce soir c’est la dernière séance. Jordan et ses fidèles amis se remémorent les splendeurs passées de la salle où tant de chefs-d’oeuvre ont été projetés. Demain on fermera, à moins qu’à l’ultime seconde un miracle ne fasse accourir la foule pour empêcher la fermeture de son cinéma.
Alberto a quinze ans. Son père lui explique une étrange coutume familiale : plus tard, il devra rembourser, avant qu’il ne soit père lui-même, tout ce que son éducation a coûté depuis sa naissance. Quinze ans plus tard, à Paris, à la veille de la naissance de son premier enfant, Alberto est soudain assailli par un remords qui l’empêche de trouver le sommeil... Plus de trente millions de lires... Dans vingt-quatre heures tout au plus... Alberto abandonne sa femme qui est sur le point d’accoucher et se précipite dans le dernier train pour Rome, pour régler cette maudite dette. De wagon en wagon, Alberto rencontre des personnages étranges et mystérieux, mais aussi des fantômes : un vieil ami devenu contrôleur, son ancienne fiancée, et finalement tous ses ancêtres. En fait, une course contre la montre est engagée, une fugue insensée qui inéluctablement entraîne Alberto vers la fin tant redoutée de son enfance.
Cohen, Roberto De Francesco Luciano est professeur dans une belle petite ville du sud de l’Italie. Pour parvenir à garder sa maison de famille qui exige des travaux de restauration incessants, il sert de « nègre « à un romancier célèbre. Botero est un jeune politicien très en vue, ministre d’un gouvernement proche de la crise. Les élections anticipées semblent inévitables. Pour se renforcer, son équipe engage Luciano, le chargeant d’écrire les discours de Botero. Ainsi Luciano arrive-t-il à Rome, où, sans l’avoir cherché, il commence à profiter d’une série de privilèges. Il a un bel appartement et une voiture officielle à sa disposition. Sa vieille maison est classée monument historique et les travaux de restauration commencent aussitôt, aux frais de l’état. Sa compagne, qui enseigne à Bergame, est nommée dans un grand lycée de Rome et peut ainsi le rejoindre.
Johnny Stecchino De Roberto BENIGNI– 1991 (2h00) Avec Roberto Benigni, Nicoletta Braschi, Paolo Bonacelli, Ignazio Pappalardo, Franco Volpi, Ivano Marescoti, Turi Scalia, Loredana Romito, Alessandro De Santis
Dante, un jeune homme très timide, est le chauffeur d’un petit bus avec lequel il accompagne chaque jour à l’école des enfants handicapés. Comme il collectionne les échecs amoureux, il est bouleversé lorsque la belle Maria, jeune, riche, cultivée et mystérieuse, se jette littéralement à son cou. Il la rejoint à Palerme, où elle vit dans une magnifique villa avec son vieil oncle, un avocat quelque peu maladroit. En peu de temps, Dante s’attache à l’oncle de Maria et se sent rapidement à l’aise dans son nouvel entourage. Pourtant Dante est loin d’imaginer ce qui se trame. A son insu, le dénommé Johnny Stecchino a une planque au sous-sol. C’est un mafioso italo-américain en cavale et il est le mari de Maria. Il doit son surnom à l’éternel cure-dents qu’il tient entre ses lèvres. Il est riche, sûr de lui, un vrai dur, macho en diable et surtout le parfait sosie de Dante. Johnny et Maria pensent tirer parti de cette ressemblance en se servant de Dante comme appât. Mais les choses ne se déroulent pas tout à fait comme Johnny l’avait prévu...
Mediterraneo De Gabriele SALVATORES – 1991 (1h36) Avec Diego Abatantuono, Claudio Bigagli, Giuseppe Cederna, Claudio Bisio, Gigio Alberti, Ugo Conti, Antonio Catania, Vanna Barba, Memo Dini, Vasco Mirandola, Luigi Montini, Irene Grazioli
Au printemps 1941, huit jeunes soldats italiens débarquent sur une petite île grecque qu’ils ont
l’ordre d’occuper. Leur bateau est coulé par l’ennemi et leur radio tombe en panne. L’endroit n’a pas une importance stratégique particulière et nos héros sont oubliés. Le site est d’une grande beauté et de plus il se révèle habité uniquement par des femmes, des vieillards et des enfants, alors qu’il était réputé désert. Les Grecs, d’abord méfiants, acceptent peu à peu ces « occupants « dans leur communauté. Les jeunes Italiens sont sensibles à la chaleur et à la douceur du lieu et des habitants, leurs convictions changent et leur envie de combattre disparaît. Peu à peu des liens de camaraderie, parfois des rapports sentimentaux, s’instaurent entre civils et militaires. La guerre, l’Italie, les familles, tout semble loin, à des années lumière. Mais un jour un petit avion apparaît dans le ciel, porteur de bouleversantes nouvelles. On est en 1943, Mussolini est tombé...
Stefano est un homme de quarante ans tout ce qu’il y a de plus banal. Quand il était jeune, comme tout le monde, il avait des rêves plein la tête et toute la vie pour les réaliser. Partirait-il faire des études aux USA ou bien se consacrerait-il corps et âme au saxophone ? Ses parents aussi avaient des idées sur son avenir. Sa mère rêvait pour lui d’une carrière de professeur, et
son père le voyait carabinier. Quarante ans, c’est l’âge des bilans et des remises en cause. Que se serait-il passé si Stefano était parti en Amérique ?
Aujourd’hui, il serait probablement un pilote de ligne au look ravageur de latin-lover. Mais s’il avait appris le saxophone, il serait sans doute musicien professionnel. Et s’il avait écouté papa... et s’il avait écouté maman...
Radiofreccia De Luciano Ligabue – 1998 (1h52) Avec Stefano Accorsi, Luciano Federico, Enrico Salimbeni, Alessio Modica, Roberto Zibetti, Francesco Guccini, Patrizia Piccinini, Cristina Moglia, Serena Grandi
Corregio, en Emilie, le 24 avril 1993. Il est 22 h. D’une voix un peu triste, Bruno, l’animateur de Radiofreccia, annonce que la station va cesser d’émettre. Les programmes vont s’arrêter quelques instants avant que la radio n’atteigne ses dix-huit ans d’existence, donc sa majorité. « Ne deviens jamais grand «,disait une chanson des années 1970. Et c’est effectivement aux années 1970 que Bruno consacre la dernière émission. Il utilise ses derniers moments de parole pour raconter l’histoire de la radio, qui est avant tout l’histoire d’une amitié née à cette époque-là entre quelques adolescents : Bruno, Jena, Boris, Tito et Ivan surnommé Freccia (la Flèche). Les années 1970, renaissent poétiquement de la mémoire à travers la place de la ville, le bar Laika et le serveur Adolfo, les premières amours, les matchs de football et surtout la musique qui ressuscite des émotions oubliées, et recrée l’ambiance de ces années où chacun avait la possibilité de créer une radio. Et puis il y a la drogue : l’overdose qui a emporté Freccia, le meneur de la bande, trop sûr de lui, qui pensait qu’il saurait maîtriser la dépendance à l’héroïne. C’est à sa mort que la radio a pris son nom. C’est en souvenir de lui que maintenant elle va se taire.
Rome 2001. Cinq camarades d’université, proches de la trentaine, ont conscience que l’âge de l’insouciance et des rêves juvéniles s’éloigne et qu’il convient soit de tenter de les réaliser avant qu’il ne soit trop tard, soit d’y renoncer définitivement pour « grandir « enfin. Carlo vient d’apprendre que Giulia, sa compagne, attend un enfant de lui. Content et inquiet à la fois, il pressent que cette naissance va être le tournant de sa vie. Lors du mariage de Marco, Carlo rencontre Francesca, une lycéenne de dix-huit ans, qui le séduit par sa beauté adolescente. Il la retrouve à la sortie du lycée. Il n’accorde plus aucune attention à Giulia qui finit par comprendre. Furieuse, elle le met à la porte. Pris de remords, Carlo tente de retrouver Giulia, réfugiée chez ses parents qui lui conseillent de lui pardonner. Poussée par sa mère, elle consent à revoir Carlo et à croire en sa promesse de ne plus recommencer. Ils décident enfin de se marier.
Ribelli per caso (Rebelles par hasard) De Vincenzo TERRACCIANO – 2001 (1h40)Avec Antonio Catania, Giovanni Esposito, Franco Javarone, Renato Scarpa, Tiberio Murgia, Antonio Petrocelli, Gea Martire, Gianni Ferreri
Giorgio Pellegrini, un ex-terroriste d’extrême-gauche avait fui l’Italie afin d’échapper à la prison et avait rejoint des guérilleros dans la jungle d’Amérique Centrale. Après la chute du mur de Berlin, ses amis sont prêts à cesser le combat, aussi décide-t-il de regagner l’Europe. À Paris, il se met en contact avec l’Organisation des exilés politiques italiens et exige leur aide pour rentrer en Italie et obtenir une révision de son procès. Il avait été condamné pour un attentat où un gardien de nuit avait trouvé la mort. Un camarade déjà condamné à perpétuité prend ce crime à sa charge et Giorgio est blanchi. Il est toutefois soumis à une période probatoire avant d’être totalement réhabilité. Mais Anedda, un commissaire de la brigade antiterroriste, possède des photos qui prouvent sa culpabilité et après le procès il le fait chanter : il veut obtenir les noms de ses anciens complices et à l’occasion de menus services. Giorgio veut éviter la prison, il lui faut donc faire ce que veut le commissaire qui l’entraîne dans des affaires de plus en plus illégales et lucratives. Après un gros coup, Anedda lui rend sa liberté. Giorgio s’installe dans une ville du nord-est de l’Italie, fréquente la bourgeoisie, ouvre un restaurant et rencontre une jeune fille, Roberta, avec qui il pourrait fonder une famille. Mais les fantômes du passé ne vont pas tarder à réapparaître…
Rome, années 1970. C’est l’âge d’or des brigades rouges. Mais pas seulement. Une bande de petits malfrats fait peu à peu régner sa loi sur la capitale italienne. Ils sont trois meneurs: le Libanais, le Froid et le Dandy. L’enlèvement d’un riche bourgeois leur met le pied à l’étrier. La rançon est investie dans le trafic d’héroïne. Alliée à la mafia, la bande prend vite le contrôle total de ce business et gagne, en échange de quelques services, la protection de fonctionnaires affectés aux sales besognes de l’état.
Concentrées sur la lutte contre le terrorisme, les forces de l’ordre sous-évaluent la capacité de nuisance de ces jeunes truands à l’exception du commissaire Scaloia qui compte sur sa relation ambiguë avec Patrizia, une prostituée dont Dandy est amoureux, pour les faire tomber. L’homme n’est pas au bout de ses peines ; mais la petite bande non plus. Après la gloire, le déclin…
Achille est un homme comblé. Il a fait un beau mariage qui lui vaut une belle situation : il dirige un grand hôtel qui appartient à sa femme et à son beau-frère. La grande fête qu’il entend donner à l’occasion de ses noces d’argent attestera sa réussite. Orfeo est un grand adolescent. Il habite avec sa mère, Annarita, dans un quartier populaire de Rome. Il vit au jour le jour, il collectionne les petits boulots sans cultiver de grandes ambitions. Il s’occupe bien de sa mère, une femme instable, qui alterne des périodes d’euphorie et de dépression. Annarita est femme de chambre dans l’hôtel d’Achille. Un beau jour un ordinateur disparaît et tous les soupçons convergent vers elle. Achille la licencie. Orfeo est convaincu que sa mère n’est pas coupable. Il va plaider sa cause, mais Achille ne veut rien entendre. Orfeo lui déclare une guerre sans merci ; il est prêt à tout pour venger sa mère. Dès lors, appareil photo en bandoulière, il traque Achille pour découvrir ses points faibles afin de lui pourrir la vie. Et il y arrive fort bien.
Ce qu’Orfeo n’avait pas prévu, c’est qu’il rencontrerait la jolie Cecilia dont il tomberait amoureux. Or, Cecilia est la fille d’Achille… mais Orfeo le découvre trop tard, lorsqu’il a fait éclater un scandale. Terriblement blessée, Cecilia s’enfuit. Achille part à sa recherche… en compagnie de la seule personne qui puisse l’aider : Orfeo. et une épouse derrière les barreaux. Le plan est minutieusement et « scientifiquement « élaboré : on atteindra le lieu convoité en s’introduisant dans la maison contiguë occupée par deux vieilles dames dont Peppe se chargera de séduire Nicoletta, leur bonne. Le «professeur» Dante Cruciani, vieux cheval de retour, leur enseigne avec plaisir l’art de percer un coffre-fort. Après maintes péripéties, ils pénètrent dans l’appartement des vieilles dames et les voilà devant le mur à abattre. Et l’on se met au travail, un travail dur, long et pénible... pour aboutir finalement dans la cuisine. Dépités, les apprentis cambrioleurs se jettent alors sur une marmite de pâtes aux pois chiches. Au petit matin, l’équipe se sépare avec l’espoir d’une vie meilleure.
VENDREDI 29 OCTOBRE
Soirée d'inauguration du 33ème Festival (en partenariat avec la municipalité de Villerupt).
Salle de l'Hôtel de Ville à partir de 20H00 – Entrée gratuite.
La présentation de l'édition 2010 se poursuivra par la projection du film Mediterraneo de Gabriele SALVATORES
JEUDI 4 NOVEMBRE
Avant-première nationale du film Benvenutti al Sud de Luca MINIERO – 2010 (1h42).
En présence de Claudio Bisio (acteur), Alessandro Siani (acteur) et Marco Chimenz (producteur).
VENDREDI 12 NOVEMBRE
Soirée des Amilcars - Salle de l'Hôtel de Ville à partir de 20H00.
Cérémonie de remise des Amilcars en présence de nombreuses personnalités. Entrée gratuite.
Cette liste est susceptible d’être modifiée.
Samedi 30 octobre
16 h 30 : Rencontre avec Marco Luca Cattaneo, réalisateur et Stefano Fregni acteur et producteur Amore liquido
> Cinéma Rio
19 h 00 : Rencontre avec Marco Luca Cattaneo, réalisateur et Stefano Fregni acteur et producteur Amore liquido
> CNA Starlight Dudelange
21 h 00 : Rencontre avec Edoardo Leo, réalisateur et acteur Diciotto anni dopo
> Cinéma Paradiso
21 h 00 : Rencontre avec Gianfrancesco Lazotti, réalisateur et Nicoletta Romanoff, actrice Dalla vita in poi
> Hôtel de ville
Dimanche 31 octobre
16 h 30 : Présentation de Tris di donne e abiti nuziali par Vincenzo Terracciano, réalisateur
> Cinémobile
20 h 30 : Rencontre avec Gianfrancesco Lazotti, réalisateur et Nicoletta Romanoff, actrice Dalla vita in poi
> Kulturfabrik Esch-sur-Alzette
Lundi 01 novembre
21 h 00 : Rencontre avec Ascanio Celestini, réalisateur La pecora nera
> Cinéma Rio
Mardi 02 novembre
19 h 00 : Rencontre avec Ascanio Celestini, réalisateur La pecora nera
> Cinéma Utopia Luxembourg
Jeudi 04 novembre
20 h 45 : Rencontre avec Luca Miniero, réalisateur, Claudio Bisio, acteur, Alessandro Siani, acteur et Marco Chimenz, producteur Benvenuti al sud
> Hôtel de ville
Vendredi 05 novembre
20 h 30 : Rencontre avec Luca Lucini, réalisateur, Luca Argentero, acteur et Filippo Nigro, acteur Oggi sposi
> Hôtel de ville
20 h 30 : Rencontre avec Isotta Toso, réalisatrice Scontro di civiltà per un ascensore a
Piazza Vittorio
> Cinéma Rio
Samedi 06 novembre
16 h 30 : Présentation de Solo un padre par Luca Lucini, réalisateur et Luca Argentero, acteur
> Cinémobile
16 h 30 : Présentation de Dalla vita in poi par Filippo Nigro, acteur
> Hôtel de ville
19 h 00 : Rencontre avec Isotta Toso, réalisatrice Scontro di civiltà per un ascensore a
Piazza Vittorio
> CNA Starlight Dudelange
19 h 30 : Rencontre avec Luca Lucini, réalisateur, Luca Argentero, acteur et Filippo Nigro, acteur Oggi sposi
> Cinéma Utopia
21 h 00 : Rencontre avec Paola Livia Randi, réalisatrice Into paradiso
> Cinéma Rio
Dimanche 07 novembre
20 h 30 : Rencontre Paola Livia Randi, réalisatrice Into paradiso
> Kulturfabrik Esch-sur-Alzette
21 h 00 : Rencontre avec Alessandro Aronadio, réalisateur Due vite per caso
> Cinéma Rio
Lundi 08 novembre
20 h 30 : Rencontre avec Alessandro Aronadio, réalisateur Due vite per caso
> CNA Starlight Dudelange
Mardi 09 novembre
20 h 30 : Rencontre avec Alessandro Aronadio, réalisateur Due vite per caso
> IRTS Nancy
Mercredi 10 novembre
20 h 30 : Rencontre avec Saverio Costanzo, réalisateur La solitudine dei numeri primi
> Cinéma Rio
Samedi 13 novembre
11 h 00 : Présentation de Stefano quantestorie par Maurizio Nichetti, réalisateur
> Cinéma Rio
LE PALMARES
PRIX DU JURY
IL RICHIAMO de Stefano PASETTO
PRIX DU PUBLIC
LA PRIMA COSA BELLA de Paolo VIRZI
PRIX DU JURY PRESSE
LA SOLITUDINE DEI NUMERI PRIMI de Saverio COSTANZO
PRIX DU JURY EXPLOITANTS
BASILICATA COAST TO COAST de Rocco PAPALEO
PRIX DU JURY JEUNES
20 SIGARETTE d’Aureliano AMADEI
L’Amilcar de la Ville de Villerupt est décerné à Maurizio NICHETTI pour l’ensemble de son œuvre.
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