Ciné-Zoom

  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size
Accueil DVD Coffret Coffret MIZOGUCHI : ANNEES 40

Coffret MIZOGUCHI : ANNEES 40

( 2 Votes )

Sortie DVD: le 20 Juin 2007

Kenji Mizoguchi naît le 16 mai 1898 à Tokyo. Sa famille est plutôt modeste. Très jeune, il découvre l'univers du théâtre et du cinéma.

G.C.T.H.V

Kenji Mizoguchi naît le 16 mai 1898 à Tokyo. Sa famille est plutôt modeste. Très jeune, il découvre l'univers du théâtre et du cinéma. C'est à l'âge de 20 ans, après une vie difficile (il est témoin de la vente de sa soeur par son père), qu'il s'installe à Kobe. Il y deviendra assistant-réalisateur.

- En 1920, il tourne un premier film muet. - A partir des années 30, Kenji Mizoguchi tourne pour différentes sociétés de production.

En 1942, il adapte "les 47 Ronins" un thème récurrent japonais. C'est un réalisateur issu de l'école KUROSAWA ou OZU qui, hélas, n'a pas eu la même gloire. Pourtant, il contribue fortement au développement du cinéma japonais. Kenji Mizoguchi décède en 1956.

 

Il tourne plus de 70 films dans les années 1920 et 1930, dont la plupart sont aujourd'hui perdus. Cette période est surtout intéressante pour son engagement contre la folie totalitaire dans laquelle bascule le Japon et son intérêt pour les prostituées. Nous retrouverons ses thèmes dans son œuvre filmée. C'est avec « les sœurs Gion », en 1936, qu'il connaît un premier succès. Il s'oriente alors vers un néo-réalisme grâce auquel il étudie la transition du Japon de la féodalité à la modernité. Et développe son approche "une scène/un plan". En cela il est aidé par son assistant, Hiroshi Mizutani qui le pousse à utiliser le grand angle. Ce qui se traduit par de grands plans-séquences aux multiples indices. A l'inverse d'Ozu qui filme à ras du sol, il utilise souvent plongée et contre plongée.

Il réalise pendant la guerre des films de propagande pour Shochiku, la plus grande maison de production cinématographique japonaise. On peut citer "Le Chant de la caserne", le célèbre "La Vengeance des 47 rônins" et "L'Épée Bijomaru" qui lui permet d'éviter la prison. L'occident ne commence à le connaître que dans les années 50, grâce à Jacques Rivette (Critique réalisateur). C'est son Lion d'Or à Venise qui lui apporte la consécration avec « Les Contes de la lune vague après la pluie » Il est encore récompensé en 1954 pour "L'intendant Sansho" et "Les amants crucifiés". En 1953, Mizoguchi (voir : biographie) s'était rendu à Berlin et recevait l'Ours d'Argent. En profitant pour regarder la production occidentale, il déclara : "Décidément, c'est moi le meilleur". Nulle vanité pourtant chez ce cinéaste qui, en 1956, à la veille de sa mort, ne disait que commencer seulement à comprendre qu'il était cinéaste. Comme il l'exprime dans "Les contes de la lune vague", « l'artiste doit être utile et travailler, travailler, mais ne travailler qu'à son art. » Dans son œuvre, désir et société se rencontrent. La femme y tient une place prépondérante et l'artiste et son art aussi, tout comme la lutte contre le féodalisme et le machinisme japonais. Le tout confronté à une aspiration utopique, idéalisée, d'une vie de paix et d'amour face à l'argent qui mène à la guerre, la gloire, la sexualité brutale, au profit. Les hommes oublient alors la grande ligne d'univers qui les lie à la nature. C'est une thématique marxiste qui est dépassée par le politique pour aboutir à la tragédie.

Patrick Van Langhenhoven 4 zooms

 

C'est ce voyage au cœur de l'œuvre d'un des génies du cinéma japonais que nous offre ce coffret.
- "L'Epee de Bijomaru"
- "5 Femmes autour d'Utamaro"
- "L'amour de l'actrice Sumako"
- "Les femmes de la nuit"  
 

Recherche Google

Publicité