Ciné-Zoom

 Expulsé par l'arbitre, un gardien de but erre dans les rues de Vienne. Il fait la connaissance d'une jeune femme, passe la nuit avec elle, et la tue au matin.

 

 

 

 

Notre avis : Considéré comme le premier film de Wim Wenders, il y a déjà ici, ce qui sera l’essence de nombreuses de ses œuvres suivantes, l’accompagnement d’un personnage en errance. L'errance de ce gardien de but sur la touche et hors donc, va là où le vent le porte : dans un cinéma, dans le lit d'une hôtesse de caisse de ce même cinéma, dans une auberge, dans un stade, tout cela avec nonchalance... Pas beaucoup de dialogues explicatifs entre les personnages, le dernier conclusif est la seule véritable piste interprétative qui s'offre au spectateur. Une figure de la masculinité toxique avant l’heure, qui est le portrait d’une Autriche routinière et peu palpitante, avec un personnage qui pourrait être ici comme ailleurs, sans que cela ne change grand chose au récit, avec la perte de repères et de valeurs, dont on ne comprend pas vraiment les motivations de son meurtre et de ses actes. Ce n'est pas évident ! Les points forts du film portent sur une photographie en couleur très réussie, un sens de la mise en scène et des cadrages indéniables. Wenders appartient à la nouvelle vague du cinéma allemand, née dans les années 1970 avec les Fassbinder, Schlondorff et Von Trotta notamment. Gérard Chargé - 3 Zooms -