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PATRICK BRAOUDE EXPOSE

Réalisateur - Acteur - Scénariste - Producteur

Photographe Patrick Braoudé expose

du 6 Février au 15 Mars 2014

5, rue des Sablons - 75116 Paris

Rencontre Ciné-Zooms Vidéo avec Patrick Braoudé au Café Barge à Paris. 

©Flavien Prioreau

Patrick Braoudé se destinait au métier de vétérinaire, mais un jour, lors du Festival de Cannes, c'est la révélation, son cœur bascule pour le 7e art. Il effectue ses premiers pas devant la caméra en 1982, dans des courts métrages de Gérard Krawczyk et de Sylvain Madigan, des réalisateurs avec qui il travaillera à plusieurs reprises. Ensuite, au cinéma 1984, il commence à apparaître dans un long métrage, où il tient le rôle d'un passant, dans un film de Richard Marquand : "French Lover", avec Therry Lhermitte. Ensuite, il ne fera pas que passer (comme disait Coluche), mais s'arrêtera et restera en entamant une carrière d'acteur, tout d'abord avec Christopher Franck dans "Femmes de personne" et dans un film de Roger Hanin en 1985 : "Train d'enfer". En parallèle, il écrit quelques scénarios, dont ceux de "Black Mic Mac" et de "Loeil au Beur(re) noir", qui sont des succès aussi bien publics que critiques. Il réalise son premier film en 1990, avec pour assistante sa femme, Guila Braoudé, qui deviendra réalisatrice en 1999 avec "Je veux tout". Premier film en 90 dont il écrit également le scénario : "Génial mes parents divorcent". En 1993, c'est la consécration, avec une nouvelle réalisation dont il écrit le scénario et dont il joue également le rôle principal,  "Neuf Mois" : un rôle qui sera repris par Hugh Grant dans le remake américain qui s'intitulera "Neuf Mois aussi", dont il signera l'adaptation. Son dernier film en date comme réalisateur, c'est en 2005, une histoire adaptée de la BD éponyme de René Goscinny et Jean Tabary "Iznogoud". Il continue depuis sa carrière de scénariste et de comédien, sur les planches aussi : notamment en 2009, dans "Les Insatiables" d'Hanokh Levin, un pièce mise en scène par Guila Braoudé. Nous avons vu Patrick Braoudé dernièrement sur France 2 (le 17 avril 2013), dans un superbe téléfilm réalisé par Bernard Stora, "La Dernière Campagne", où il interprète avec brio et ressemblance, notre Président actuel : François Hollande.

Aujourd'hui, il s'expose comme photographe, avec autant de succès : une autre facette de l'artiste à découvrir.Gérard Chargé.                  Photo © Denys Pastré

Les photos de Patrick Braoudé, sont en vente à l'exposition.  

NOUVELLE DATE et NOUVEAU LIEU DE L'EXPOSITION : Vernissage, Jeudi 6 Février à partir de 18h30. Exposition du 6 février au 15 mars 2014 : 5 rue des Sablons, Immeuble en fond de cour - 75116 Paris - Métro Trocadéro ou Victor Hugo / Parking Saint Didier - Bus : 22, 30, 32, 52, 63. 

 

Rencontre Ciné-Zooms Vidéo avec Patrick Braoudé au Café Barge à Paris :  http://www.youtube.com/watch?v=ggySjYWnYU4 

Patrick Braoudé nous parle de ses photographies et de son amour pour cet Art, du passage de l'argentique au numérique pour la photo et le cinéma, de son passage de scénariste à réalisateur, de la difficulté de faire un film aujourd'hui, de son rôle où, il interprète François Hollande, dans le téléfilm de Bernard Stora LA DERNIERE CAMPAGNE, du besoin de créer.

Images, interview, photo et réalisation : Gérard Chargé 

 

L'entretien de Patrick Braoudé qui suit a été réalisé par Déborah Derai pour Ciné Zooms. 

Patrick Braoudé, vous êtes un réalisateur et scénariste très connu, mais une passion sommeille en vous. La photo. Quel a été l' élément déclencheur ? Quand avez vous compris et décidé d' exploiter vos talents de photographe et ensuite d'exposer vos œuvres ? Je fais de la photo depuis près de 40 ans, mais j'ai depuis peu redécouvert une passion pour cette forme d'expression. C'est un coup de foudre pour la côte normande, la lumière particulière qu'on y trouve, les couleurs du sable, de la mer, qui ont été cet élément déclencheur de cette "nouvelle"émotion. La décision d'exposer a été plus un concours de circonstances qu'une volonté délibérée. Je me suis trouvé "entraîné" par le désir d'une personne qui désirait relancer un cinéma à Villerville, cause noble évidemment pour le cinéaste que je suis. Pour l'inauguration de ce cinéma, elle m'a demandé d'exposer des photos qu'elle avait vue sur facebook. Je n'ai pu résisté à l'insistance de cette personne, que je remercie aujourd'hui. Les spectateurs venus pour les films ont ainsi découverts mon travail photographique et,  une exposition en entraînant une autre,  St Tropez a succédé à Villerville, puis Deauville à St Tropez, et maintenant Paris. 

Est-ce une première expérience ? et pourquoi cette volonté d' exposer ? Cette exposition parisienne est donc la 4ème exposition cette année. J'ai pris le plaisir de montrer mes photos pour le même plaisir qu'un cinéaste peut avoir à montrer ses films, la confrontation avec un public, l'échange d'émotions, le dialogue. En tant qu'artiste, je me nourris de telles rencontres. D'où vient votre inspiration ? L'inspiration est venue de la vie des plages normandes. Photographier les gens qui se baladent sur la plage, c'est prendre un instantané de leur vie, "espionner" un moment parfois indiscret, parfois un moment de plaisir, quelqu'un qui met un pied dans l'eau pour la goûter, des enfants qui s'amusent avec leurs seaux, un couple d'amoureux qui "vole" un petit moment... Raconter une histoire en une seule image, et non pas cette fois en 24 images/secondes comme pour un film... comme lorsqu'on fait le story-board d'un film et qu'on essaie de résumer une scène en quelques dessins... là, on résume un moment de vie en un cliché. L'inspiration est venue également de cette lumière particulière de la Normandie. Un rayon de soleil et les ocres du sable, les bleus outremer de la Manche ressortent. A force de photographier, j'ai compris pourquoi les Impressionnistes sont tant venus peindre en Normandie.
Les grands impressionnistes (Monet, Pissarro, Cézanne) ont-ils eu une certaine influence sur votre style ? A vrai dire, j'ai commencé à faire des photos nettes. Et puis, il y a eu un sujet lointain que j'ai eu envie de photographier et la focale était si importante qu'il était difficile de stabiliser l'image. Il aurait fallu un pied et un déclencheur, que je n'avais pas sous la main. J'ai donc déclenché... et le résultat a été un "flou"... mais un flou un peu particulier, un flou"regardable", un flou qui avait une touche de peinture. ça ressemblait à un tableau impressionniste, si on veut. Un accident positif. Mais l'art n'est il pas rempli d'accidents ? J'ai donc insisté en utilisant ce flou, en bougeant à la prise de vue, jusqu'à ce que j'obtienne quelque chose, une image qui m'apportait une émotion, une sensation... une "impression", on peut dire, si on veut comparer avec le mouvement impressionniste. Vos photos semblent avoir un point commun avec leurs tableaux, qu'en pensez-vous ? Donc, effectivement, lorsque j'ai montré mes photos, elles ont évoqué des tableaux impressionnistes aux spectateurs, une sorte de photographie impressionniste. A tel point que des gens pensaient que je peignais... ou que je retouchais les photos avec un logiciel pour leur donner un côté "peinture"... alors que toutes ces photos étaient réalisées telles quelles, à la prise de vue. 
Quel est votre mission en exposant ? Je n'ai pas de mission... juste le plaisir de l'échange avec un public qui aime la photographie... et puis le plaisir d'une personne qui a envie d'avoir une de mes oeuvres dans son salon ou dans sa chambre. Comme un DVD d'un de mes films qui traînerait quelque part chez elle. Le plaisir de voir, en tant qu'artiste, que ce qu'on a fait touche une personne, lui transmet une émotion. 
Ou en êtes-vous ? J'en suis à ma 4 ème exposition. Des galeristes s'intéressent à mon travail et veulent aujourd hui vendre mes photos dans leurs galeries. J'aime cette idée. 
Allez-vous toujours donner, le même ton à vos créations ? En fait, je me suis rendu compte que c'est le mouvement qui m'intéresse. J'ai fait également quelques photos de sport , de rugby notamment dont je suis fan, des photos d'animaux. Je vais essayer de continuer avec des thèmes différents, mais toujours avec ce "flou", ce mouvement qui m'intéresse. Il m'apporte l'émotion que je recherche. 
Lors de vos expositions, avez une anecdote un peu drôle à nous raconter ? Une anecdote, je ne sais pas. Un moment particulier peut-être. Lors de mon exposition à Deauville, Claude Lelouch m'a fait le plaisir de venir la découvrir... et lorsqu'il a vu ce chien que j'ai photographié sur la plage, avec les vagues derrière, il m'a dit en rigolant "tu m'as piqué un plan d'Un Homme et une Femme"... c'est vrai que la photo fait penser à cette scène de son film. Il faut dire qu'il a marqué Deauville à tout jamais. 
Avez vous une technique afin de donner ce ton à vos clichés ? Ce que je peux vous dire, c'est que c'est cette image que j'obtiens sur l'écran de mon appareil photo. Je la prends ainsi à la prise de vue. C'est pour moi le plaisir de l'instantané, la magie du déclenchement. Un dixième de seconde plus tard ou plus tôt et ce n'est pas la même photo. Le chien est passé, la vague est retombée, les amoureux ne s'embrassent plus... Du ponit de vue purement technique, ces clichés ne sont pas juste un "flou", un "bougé"... il y a d'autres choses, comme le fait d'utiliser une très longue focale, par exemple, qui enlève le relief et donne ce côté très à plat...   et puis, un ensemble de petites choses que je ne vous révèlerais pas. Demande t'on à un illusionniste le secret de ses tours de magie ou à un cuisinier sa recette ? ;) 
L'acte de photographier est revendiqué comme un plaisir personnel. Êtes-vous d'accord ? Oui, tout à fait... je préfère d'ailleurs être seul quand je pars faire mon "reportage"... pour prendre mon temps. 
 
Des expositions réalisées avec succès, Avez-vous atteint votre but ? Oh non, je crois bien être un insatisfait... c'est ce qui me pousse à toujours continuer, chercher autre chose... autre chose à dire en faisant des films, d'autres choses à exprimer en faisant de la photo... 
 
Pensez-vous que vos photos trouveront rapidement un large écho en France, en Europe et dans d'autres pays ? Seul l'avenir le dira. Franchement, il m'est impossible de savoir. Je vois juste avec ces quelques expositions que mes photos ont touchés des gens, ce qui est déjà formidable. 
 
Je vais terminer par la formule de Manet. "Je peins ce que je vois et non ce qu'il plaît aux autres de voir." Pourriez- vous attribuer cette citation à votre "ART" ? Alors, pour le coup, je photographie vraiment ce que je vois, ce qu'il me plaît de voir. Et les photos que je décide d'exposer sont vraiment celles qu'il me plaît de montrer. 
 
 Photos : © Patrick Braoudé
 

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