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AGNES JAOUI

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AGNES JAOUI
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AGNES JAOUIActrice, Scénariste, Réalisatrice, Artiste-Interprète française

Née le 19 octobre 1964 à Antony. Agnès Jaoui naît au sein d'une famille juive originaire de Tunisie. Elle est la fille de Hubert Jaoui, conseil et formateur spécialisé dans la créativité marketing, et de Gyza Jaoui, psychothérapeute1 spécialiste de l'analyse transactionnelle. "Communistes non marxistes, sionistes, modernes, très libres", ses parents fuient leur pays accédant à l'indépendance en 1962 pour s’enrôler dans un kibboutz du mouvement Hachomer Hatzaïr. Ses parents n'ont aucun rapport avec le cinéma, mais ils écrivent tous les deux. L'acteur Dominique Zardi est le cousin de son père. Son Frère Laurent Jaoui, est également scénariste et réalisateur

AGNES JAOUIAprès une année passée dans le kibboutz, sa famille arrive à Paris. Elle fréquente le mouvement de jeunesse juif Hachomer Hatzaïr, après être passée par Sarcelles. Elle lit énormément et commence à écrire à 11 ans. Elle fait partie des premières jeunes filles à intégrer le lycée Henri-IV de Paris qui vient d'accéder à la mixité en 1978, et commence à jouer dans le club de théâtre de l'école, en interprétant Loulou dans la pièce "Mon père avait raison". Jusqu'à ses 15 ans, elle revient passer chaque été chez sa famille maternelle restée au kibboutz.
 
Elle entre au Cours Florent à 15 ans. Elle fait ensuite une hypokhâgne au lycée Henri-IV. Elle suit dès 1984 les cours d'art dramatique du théâtre des Amandiers de Nanterre dirigé par Patrice Chéreau. Dans le cadre des études de cette école, elle part aux États-Unis où elle complète sa formation, notamment en comédie musicale. En 1987, Patrice Chéreau lui donne un rôle dans le drame "Hôtel de France". Elle joue la même année dans la pièce "L'Anniversaire" de Harold Pinter, dans la mise en scène de Jean-Michel Ribes, auprès de son futur collègue et compagnon Jean-Pierre Bacri.
 AGNES JAOUI
Ensemble, ils écrivent la pièce "Cuisine et dépendances" qui fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1992 par Philippe Muyl. En 1993, Alain Resnais fait appel à eux pour adapter au cinéma la série des huit pièces d'Alan Ayckbourn, "Intimate Exchanges", concentrée en deux films sous le titre "Smoking / No Smoking". Ce diptyque ironique, ludique et théorique qui étudie les rapports entre hasard, libre-arbitre et destin leur vaut le César du meilleur scénario en 1994.
 
Le grand public ne découvre véritablement ce duo d'acteurs-scénaristes qu'en 1996 avec le succès du film de Cédric Klapisch, adapté de leur pièce "Un air de famille", qui révèle leur talent d'observateurs du quotidien, leur critique des carcans sociaux puis leur humour corrosif et désenchanté. Ce style percutant leur permet de remporter un second César en 1997. La même année, ils collaborent à nouveau avec Resnais sur "On connaît la chanson" dont ils sont désormais scénaristes et interprètes. Grâce au film, chacun d'eux gagne son troisième trophée pour le meilleur scénario aux Césars 1998 ainsi que sa toute première statuette en tant que meilleur second rôle.
 AGNES JAOUI
En 1997, elle joue seule dans "Le Cousin" d'Alain Corneau puis en 1999 dans "Une femme d'extérieur" de Christophe Blanc. En 2000, elle retrouve Bacri pour écrire et interpréter son premier long métrage en tant que réalisatrice "Le Goût des autres"  qui explore, avec humour et émotion, l'opposition d'identités socio-culturelles dans un petit groupe de personnes. Le film rassemble près de 4 millions de spectateurs en salles et remporte 4 Césars en 2001 dont celui du meilleur film, ainsi qu'une nomination pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
 
Deux ans plus tard, elle change complètement de registre en endossant le rôle principal d'un film à costumes adapté du roman de Stefan Zweig "24 heures de la vie d'une femme" de Laurent Bouhnik. Elle campe ensuite une vedette de cinéma égocentrique au côté de Karin Viard dans "Le Rôle de sa vie" de François Favrat en 2004. Elle présente la même année son deuxième film en compétition à Cannes "Comme une image", toujours interprété et co-écrit avec Bacri. Le duo obtient le Prix du scénario.
 
Après avoir été dirigée par Richard Dembo dans son ultime réalisation, "La Maison de Nina" en 2005, elle se consacre à la chanson et sort un album inspiré de rythmes et de sonorités latines "Canta". Au début de l'année 2006, elle entame une carrière de chanteuse. Elle n'est pas totalement novice dans le domaine musical puisqu'elle a fréquenté le conservatoire où elle est entrée à l’âge de 17 ans. Elle fait partie du label indépendant tôt ou tard. A chanté le rôle de La Périchole, opéra-bouffe de Jacques Offenbach.
 Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri
En 2008, elle revient au cinéma avec "Parlez-moi de la pluie", toujours sous la casquette de réalisatrice-interprète et co-scénariste, offrant à Jamel Debbouze un rôle à contre-emploi. Cinq ans plus tard, elle sort sa quatrième réalisation, "Au bout du conte", une comédie décalée dans laquelle le fameux duo donne la réplique à une véritable troupe d'acteurs à la mode, parmi lesquels Agathe Bonitzer, Arthur Dupont, Benjamin Biolay et Nina Meurisse. La critique est partagée, mais le film attire tout de même plus de 900 000 spectateurs.
 
Après vingt ans d'absence, elle effectue son retour sur les planches, en 2014, dans la pièce "Les Uns sur les autres", mise en scène par Catherine Schaub, qui lui vaut une nomination au Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé.
 
Début 2015, elle rejoint la comédie de Brice Cauvin, "L'Art De La Fugue" avant de jouer dans le film de Denis Podalydès, "Comme Un Avion" et celui de Baya Kasmi "Je Suis À Vous Tout De Suite".

En 2017, elle porte le drame "Aurore", de Blandine Lenoir, où elle joue une quinquagénaire s'apprêtant à devenir grand-mère tout en affrontant sa ménopause. Durant le Festival de Cannes 2017, elle est membre du jury des longs métrages, présidé par le réalisateur espagnol Pedro Almodóvar, au côté notamment du réalisateur italien Paolo Sorrentino, et des comédiens américains Jessica Chastain et Will Smith.

En 2018 elle redevient scénariste et réalisatrice avec la satire "Place publique", qui lui permet aussi de retrouver Jean-Pierre Bacri, derrière et devant la caméra. Parallèlement, elle porte la comédie dramatique "Les Bonnes Intentions", de Gilles Legrand.

 

En 2020, elle écrit sa première comédie musicale "On va se quitter pour aujourd'hui" mise en musique par Alexis Pivot, qui est diffusée sur France musiques dans l'émission "42e rue" . Elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel. En novembre 2020, elle participe à la troisième édition des Assises pour l'égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l'audiovisuel, organisée par le collectif, et fait un discours féministe remarqué. En juillet 2020, elle est signataire de l'appel de Laurent Joffrin et s’engage pour l'émergence d'une force alternative à gauche

 

 

 

 

 

 

 

Photos: Thierry Vaslot (CZ/A.C.R.)

 

 



 

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