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TSAI MING-LIANG

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TSAI MING-LIANG
Sa filmographie
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TSAI MING-LIANGRéalisateur, Scénariste, Producteur taïwanais

 

Né le 27 octobre 1957 à Kuching, en  Malaisie, Tsai Ming-Liang passe les 20 premières années de sa vie dans un petit village. Âgé d’une vingtaine d’années, il quitte son pays natal pour vivre à Taiwan. Installé à Taipei il étudie les arts dramatiques et le cinéma à l'Université Culturelle de Chine.
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Il débute sa carrière comme producteur pour le théâtre, plusieurs pièces parmi lesquelles "Instant Bean Sauce Noodle" et "A Sealed Door in the Dark". Il écrit ensuite des scénarios et réalise pour la télévision de Hong Kong plusieurs moyens-métrages sur l'adolescence dont "Windmill and Train et Little Fugitive" en 1982, "Run Away" et "Papa's Spring", tous deux réalisés par Wang T'ung en 1984 et 1985, "Tous les coins du monde" en 1989 et "Les Garçons" en 1991.

Ses films sont produits par le studio officiel du Kuomintang, le central Motion Pictures Corporation, le même qui produisit les premiers films de la nouvelle vague taïwanaise. Il n’abandonne pas pour autant le théâtre, puisqu’il produit aussi les pièces "Wardrobe in the Room" et "Apartment Romance".
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Il  signe sa première réalisation avec le téléfilm "All the Corners of the World". Il s’agit là du premier d’une série de fictions télévisées qu’il signe au début des années quatre-vingt-dix : "My Name is Mary" , "Li Hsiang's Love Line", "Ah Hsiung's First Love", "Give Me a Home", ou encore "Boys".

En 1992, il se lance dans le cinéma avec "Les Rebelles du dieu néon" et dirige son ami Lee Kang-sheng. Le cinéaste et l’acteur, qui se sont connus dans un club de jeux vidéo, vont alors entamer une collaboration totale, puisque toutes ses réalisations le mettent en scène. Dans ce film le comédien se met à suivre un motocycliste ayant endommagé le rétroviseur de la voiture de son père, qui travaille comme chauffeur de taxi. Il y donne la réplique à Tien Miao et Chen Chao-jung, alors que le réalisateur  signe à la fois le scénario et la mise en scène du film.

Il devient peu à peu une des valeurs sûres de la seconde vague taïwanaise en offrant une vision pessimiste de la société. Il s'intéresse à la difficulté de communiquer et d'aimer à travers des adolescents perdus.
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Il réalise en 1994 "Vive l'amour", une réflexion sur l'amour dans lequel Lee Kang-sheng est rejoint par Yang Kuei-mei et Chen Chao-jung.  Ce film lui vaut ses premières distinctions majeures, à savoir trois prix lors des Golden Horse Film Festival de 1994 (Meilleur Réalisateur, Meilleur Film et Meilleurs Effets Sonores) ainsi qu’un Lion d'or et le Prix FIPRESCI lors de la Mostra de Venise, toujours en 1994. Quant à Yang Kuei-Mei, elle reçoit le Prix de la Meilleure Actrice lors du Festival du Film de Singapour en 1995, cérémonie durant laquelle Vive l'amour est également récompensé dans la catégorie Meilleur Film Asiatique.

La même année, Il est choisi pour faire partie du jury du Festival International du Film de Berlin. Dans la foulée, il signe le téléfilm "My New Friends" , avant de présenter "La Rivière" deux années plus tard. Comme de coutume, Lee Kang-sheng tient la vedette du long-métrage. Il y campe un acteur atteint d’une mystérieuse maladie, contractée après qu’il ait tourné dans un cours d’eau pollué. De son côté, Tien Miao joue le rôle de son père, qui lui cache son homosexualité. Là encore, le film récolte plusieurs récompenses, dont les Prix du Jury aux Festivals de Berlin, de Chicago et de Singapour, en plus du Prix de la critique au Festival de São Paulo en 1997.
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En 1995, il écrit et réalise son premier film de science-fiction avec "The Hole" qui vient confirmer sa statut de grand du cinéma asiatique, Son acteur fétiche y interprète l’un des deux personnages principaux du film, un homme et une femme Yang Kuei-mei, qu’il a déjà dirigée dans Vive l'amour,  refusant de fuir devant le virus et les fortes intempéries qui menacent leur ville à quelques heures du passage à l’an 2000. Le film reçoit le Prix du Meilleur Film au Festival de Chicago dans son édition de 1998, année où il  renoue avec le théâtre, le temps de produire la pièce "Hsiao-Kang and a Table".


En 2001, il réalise un court-métrage, "A Conversation with God", deux téléfilms "The Missing Moon" et "My Stinking Kid" et le long métrage "Et là-bas, quelle heure est-il ?", également récompensé à Cannes. Un drame à la fois poétique et burlesque qui donne une nouvelle dimension à son cinéma.  Il réunit Chen Shiang-Chyi et les Français Jean-Pierre Léaud et Arthur Nauczyciel autour de Lee Kang-Sheng. Il y glisse un clin d’œil aux "Quatre cents coups" de François Truffaut, son film préféré.TSAI MING-LIANG

 L'année suivante, il signe le court métrage "Le Pont n'est plus là"  et "Moonlight on the River"  puis le poétique "Goodbye, Dragon Inn." un film poétique qui se démarque par sa grande tristesse. Il met en scène Lee Kang-Sheng dans le rôle du projectionniste d’une salle de cinéma s’apprêtant à fermer définitivement. Chen Shiang-Chyi,  est quant à elle l’ouvreuse du cinéma, alors que Kiyonobu Mitamura incarne un visiteur japonais.

En 2003, le journal britannique The Guardian publie son classement des quarante meilleurs réalisateurs au monde. Parmi eux, le cinéaste taiwanais figure à la dix-huitième place.

Il revient en 2005  et surprend avec la comédie musicale "La Saveur de la pastèque" dans laquelle les Taïwanais se perdent dans le sexe et... la saveur de la pastèque. Lors du Festival de Berlin , il reçoit  l'Ours d'Argent de la Meilleure Contribution Artistique, PrixTsai Ming-Liang, Laetitia Casta FIPRESCI de la Critique Internationale et Prix Alfred Bauer de l'innovation cinématographique.


En 2006, il réalise "I Don't Want to Sleep Alone" qui se passe en Malaisie avec Chen Shiang-Chyi, Lee Kang-Sheng et Norman Bin Atun. avec à la clé un Prix CinemAvvenire à la Mostra de Venise.

En 2009, il réalise "Visage", un film hommage à la Nouvelle Vague, au musée du Louvre avec Fanny Ardant, Laetitia Casta, Jean-Pierre Léaud, Jeanne Moreau, Nathalie Baye et son acteur fétiche Lee Kang-sheng. Ce film est sélectionné en compétition au 62e Festival de Cannes.
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En 2012, la performance de marche au ralenti de son acteur fétiche Lee Kang-Sheng, au départ  destinée à la scène, est développée pour donner la série de courts métrages des "expéditions au ralenti" qui comprend "No Form", "Walker", "Dream Walking" et "Diamond Sutra". Ces courts métrages sont tournés dans différentes villes et touchent à différents domaines en associant cinéma, performance et installations artistiques pour présenter une critique intellectuelle de l’éternelle recherche de la vie contemporaine.

En 2013, son film "Les Chiens errants", drame intimiste sur l'errance d'un père et de ses deux enfants dans les rues de Taipei, obtient le Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise.
 
 
 
 
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 Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)





 

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