Ciné-Zoom

Né le 2 avril 1956 à Nantes, Marc Caro est nourris son goût pour la science-fiction  avec les livres de Jules Verne qui va influencer sa ligne artistique. Artiste aux talents éclectiques, il s'illustre tout d'abord comme dessinateur et rédacteur dans les années 70, pour les magazines Métal Hurlant, Fluide glacial, Charlie Mensuel ou L'Écho des savanes. Il réalise des bandes dessinées avec son compagnon et co-scénariste Gilles Adrien, "T.OT." en 1981 et "In Vitro" en 1987.

En 1974, alors qu'il vient présenter sa revue créée à partir du film d'animation "Fanstamagorie" au Festival international du film d'animation d'Annecy, il rencontre Jean-Pierre Jeunet. Cette rencontre marque le début d'une longue collaboration qui va permettre à Marc Caro de faire ses premiers pas au cinéma. Durant les années 1980, il a dirigé un groupe de musique industrielle nommé "Parazite".

De leur association nait des courts métrages d'animation "L'Evasion" en 1978, "Le Manège" en 1979 reçoit les honneurs de césar et "Le Bunker de la dernière rafale", court métrage fantastique non-animé et pour lequel il s'est investi sur tous les fronts. Pendant plus d'un an, il confectionne avec Jean-Pierre Jeunet les armes et les vêtements des personnages, et il apparaît pour la première fois en tant qu'acteur. Tous deux s'attèlent ensuite à l'écriture de "La Cité des Enfants Perdus" dont le script restera pendant longtemps dans les tiroirs faute d'argent pour le monter.

Entre temps, il réalise seul plusieurs courts métrages d'animation ou expérimentaux, utilisant parfois des images de synthèse qui s'inscrivent pour la plupart dans un univers étrange et surréaliste, "Rude Raid", "Le Défilé", "Maître cube", "La Concierge dans l'escalier", "Méliès 88 : Le topologue (TV)".

Dans les années 90, il met ses talents d'artiste graphiste et de designer au service de spots publicitaires pour Reebok, il réalise un clip vidéo pour le groupe de musique Indochine, et en 1992, il participe artistiquement à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville.

Il retrouve Jean-Pierre Jeunet en 1991 pour "Delicatessen", leur premier long métrage en commun qui va bousculer le paysage cinématographique français et leur offrir un succès international et national. Ils remportent en 1992, le César de la meilleure première œuvre et le César du meilleur scénario original ou adaptation. 14 ans après avoir écrit le script, ils parviennent à réaliser "La Cité des Enfants Perdus" qui connaît un succès moindre en dépit de l'important travail effectué sur les images de synthèse.

Suite à ces deux expériences de longs métrages, Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet décide de passer à des projets personnels chacun de leur côté. Il collabore à la conception graphique pour "Vibroboy" de Jan Kounen et dans "Le Dernier Chaperon Rouge". Il  participe au design des personnages de "Vidocq" en 2001 et dessine les hiéroglyphes de "Blueberry" en 2004.

Après avoir dû abandonner le projet d'adaptation, du poème "La Chasse au Snark" de Lewis Caroll, mêlant images réelles et images de synthèse animées, faute de budget, il réalise en 2008, son propre long métrage de science fiction "Dante 01". Habitué à la direction artistique, il s'occupe pour la première fois de la direction des acteurs. Il signe ainsi sa première collaboration avec Lambert Wilson.

En 2011, Il réalise un documentaire sur la technologie au Japon qui est intitulé "Astroboy à Roboland".