Ciné-Zoom

Né le 2 novembre 1965 à Avranches, Samuel Le Bihan est d'origine modeste. Il voulait être mécanicien, peintre ou dessinateur. Élevé entre sa région d'origine et la banlieue parisienne par des parents d'origine modeste, il aura le coup de foudre pour le métier de comédien en accompagnant des amis au cours Florent.

Il abandonne son BTS de dessinateur-maquettiste pour passer un an et demi au Cours Florent. Il poursuit avec un stage de commedia dell'arte qui l'amène à jouer des spectacles de rue, mélange de travail de clown et mime burlesque où se mixent jonglage et crachage de feu. Ce spectacle le conduira à travers l’Europe et l’installe sur le parvis du Centre Georges Pompidou.

Afin de poursuivre sa formation théâtrale, il entre à l’école de la Rue Blanche, puis le Conservatoire (CNSAD) qu'il quitte au bout d'un an pour partir à New York où il suit quelques cours en auditeur libre à l'Actor's Studio. Il décroche même un rôle off-Broadway dans une pièce expérimentale : il jouait le rôle d'une pomme qui s'échappait d'un réfrigérateur !

A son retour en France, il intègrera la prestigieuse troupe de la Comédie-Française. Il y passe quatre années à défendre les textes de Corneille, Racine, Hugo, Kleist, Feydeau et bien d’autres. C’est pour ce travail rigoureux que le ministre de la Culture de l’époque, Catherine Tasca, lui remet la décoration de "chevalier des Arts et Lettres"..

Il tourne dans quelques téléfilms et rejoint en 1991, pour son premier rôle, l'imposant casting de "Promenades d'été", de René Féret, réalisateur qui le lance vraiment en lui confiant, l'année suivante, le rôle principal de "La place d'un autre", celui d'un comédien dépressif.

Régis Wargnier le remarque et lui confie de son côté le rôle du premier amant d'Emmanuelle Béart dans "Une femme française". Il est ensuite Nobert, l'officier raisonnable de "Capitaine Conan" de Bertrand Tavernier pour lequel il est nommé aux César et obtient le prix Jean Gabin. En 1994 il rejoint le casting de Krzysztof Kieslowski pour "Trois couleurs – Rouge".

Alain Corneau fais appel à lui en 1997 pour interpréter un inspecteur tatillon dans "le Cousin". En 1998, il est le guide d'un groupe de français qui voyage au Etats Unis pour "Restons groupés" de Jean Paul Salomé.

Il est nommé au Molière du Meilleur acteur pour son interprétation de Brando dans la production mise en scène par Philippe Adrien d'"Un tramway nommé Désir". Au cinéma il est Antoine Dumont, dreadlocks au vent, dans "Vénus Beauté (Institut)" de Tonie Marshall, où il tombe éperdument amoureux de Nathalie Baye.


En 1999, dans "Peau neuve" d'Emilie Deleuze, il est un testeur de jeux vidéo devenu conducteur de pelleteuses. En 2000, il change de genre en incarnant un loser devenu membre du Tout-Paris dans "Jet Set" de Fabien Onteniente. C'est véritablement le film qui le révèle en France. Il est devient un ex-taulard planqué dans un centre pour adolescents difficiles en plein cœur de la Lozère dans "Total western" de Eric Rochant.

En 2001, il retrouvera la lozère pour "Le pacte des loups" de Christophe Gans, dont il tient le rôle principal, celui d'un scientifique chargé par l'État français de résoudre l'enquête de la fameuse Bête du Gévaudan. Un film à très gros budget qui sera l'un des plus gros succès de l'année 2001, et qui en fait une star.

Il retrouve le réalisateur Fabien Onteniente en 2002 pour "Trois zéros", où il s'improvise entraîneur pour aider un ex-compagnon de cellule à devenir footballeur professionnel. Puis il tourne "Une affaire privée" de Guillaume Nicloux, où il apparaît brièvement dans cette série noire sombre et désabusée, menée par un Thierry Lhermitte étonnant. Il finit l'année 2002 avec l'étrange et original thriller sentimental "A la folie, pas du tout", dans lequel Audrey Tautou tombe éperdument amoureuse de lui, voire un peu trop éperdument pour être totalement honnête.

Il revient à la fresque historique avec "Blanche" de Bernie Bonvoisin, où il ne tient qu'un rôle secondaire. En 2002, il fait un retour vers le polar avec "La mentale" de Manuel Boursinhac, où il essaie de revenir dans le droit chemin après être sorti de prison, mais est quasiment contraint de replonger sous la pression du personnage joué par Samy Naceri.

Il reste dans un univers noir et violent avec "Fureur", de Karim Dridi, dans le rôle d'un garagiste tombant amoureux d'une Chinoise hélas promise à son ennemi de toujours. Il reprend le rôle de Stéphane Freiss dans "Brooklyn Boy" de Donald Margulies, mis en scène par Michel Fagadau.

Il passe à des productions américaines en 2005, il tourne avec ce que l'on fait de mieux outre-Atlantique. Avec Robert de Niro et Harvey Keitel dans "Le Pont du roi Saint-Louis" et, la même année, avec la belle Andie MacDowell et Tim Roth dans "Le dernier signe". En 2006, Il tourne pour Florence Moncorgé-Gabin dans "le passager de l'été". il prête sa voix Chick Hicks dans le film d'animation "Cars" de John Lasseter.

Il poursuit avec Des poupées et des anges réalisé par Nora Hamdi. On le retrouve en 2007, dans un film de genre avec  "Frontières" de Xavier Gens. Il revient dans la comédie pour "Disco" de Fabien Onteniente en 2008 où il est un ancien danseur disco devenu grutier-docker syndicaliste. Il rejoint le film biographique de Jean-François Richet "Mesrine - L’Ennemi public N°1" ou il interprète Michel Ardouin.

Il réalise un documentaire sur la Mongolie "NOMAD'S LAND" Diffusé le 28 février 2008 dans "Envoyé spécial".Il a crée sa maison de production, Frelon productions. Cette société a la volonté d’accompagner de jeunes artistes dans leurs premiers pas et de poursuivre ce travail avec leur notoriété. Elle s’est surtout affirmée avec le succès du spectacle de François-Xavier Demaison dont Samuel Le Bihan est également un des auteurs et le Stand up de Mickael Quiroga, qui se joua au Petit Palais des Glaces.

Il produit en 2005 "Exes" film réalisé par Martin Cognito et en 2006 réalise son premier court métrage "Alphonse funèbre". il prépare la production de deux projets dont il est également co-scénariste, "A l’état pur" et "Homicide 21" qui sera réalisé par Cédrik Chambin.

À partir de 2014, il rejoint la distribution de la série "Alex Hugo" sur France 2 dans laquelle il tient le rôle-titre, celui d’un ancien grand flic marseillais qui décide de partir s'isoler dans les montagnes. Parallèlement, il crée sa maison de production, "Frelon productions", avec laquelle il découvre et produit les spectacles de François-Xavier Demaison dont il est également un des auteurs.

La même année, il crée "Earthwake" avec les anciens dirigeants d’Action contre la faim : association qui a pour vocation de lutter contre le fléau des pollutions plastiques sur les continents et les océans et pour laquelle il intervient en décembre lors de la COP 21.

En 2018, Parrain de nombreuses associations et père d’un enfant autiste, il fonde avec Florent Chapel la plate-forme Autisme Info Service qui vise à informer et accompagner les personnes autistes et l’ensemble de la société civile au sujet de l'autisme. Il publie par ailleurs dans la même période le livre "Un bonheur que je ne souhaite à personne", qui parle de sa relation avec sa fille autiste.