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BENOIT JACQUOT

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BENOIT JACQUOT
Sa filmographie
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Benoit JacquotRéalisateur et Scénariste français

Né à Paris le 5 février 1947, Benoît Jacquot est un jeune cinéphile de 17 ans lorsqu'il débute au cinéma comme assistant de Bernard Borderie sur un film de la série des "Angélique". Mais aussi comme assistant de Marcel Carné, Roger Vadim ou Marguerite Duras sur "Nathalie Granger" et "India Song". Au début des années 70, il tourne beaucoup pour la télévision, des documentaires ("Jacques Lacan psychanalyse I et II" pour lequel il avait obtenu l'assentiment de l'éminence grise de la psychanalyse de le filmer au cours de ses conférences).
 
Benoit Jacquot

Il choisit, pour son premier film de porter à l'écran un roman de Dostoievski, "L'Assassin musicien" en 1975. La mise en scène très dépouillée et la diction atone des comédiens semblent faire de lui un héritier de Bresson. Avec ses personnages repliés sur eux-mêmes, comme étrangers au monde, et auxquels le cinéaste refuse tout éclairage psychologique, ce premier film connut une carrière publique confidentielle.
Benoit Jacquot
Pour son second film, il réunit une distribution plus prestigieuse (Brigitte Fossey, Lou Castel, Jean Sorel, Georges Marchal) et des partis pris esthétiques moins rigoureux (trois fois plus de plans, une caméra plus mobile), "Les enfants du placard", il exprime son admiration pour Fritz Lang, un autre de ses maîtres, est encore une oeuvre d'accès difficile en raison de ses refus : de la psychologie, de la dramatisation, de l'émotion.
 
 

Dans les années 80 il tourne surtout des documentaires "Une villa aux environs de New York" en 1982, "La bête dans la jungle" en 1988. Il adapte des classiques pour la télévision "Voyage au bout de la nuit" avec Fabrice Luchini en 1986 ainsi que deux films qui ne trouveront pas vraiment leur public : "Corps et biens", un étrange polar d'après un roman noir de James Gunn, et "Les mendiants", d'après un roman de Louis-René des Forêts. Grâce à ses travaux autour du théâtre, et destinés à la télévision, il est particulièrement remarqué, notamment le limpide "Elvire Jouvet 40".
 
 
En 1990, Avec "La Désenchantée", il prend un nouveau départ. Inspiré par la débutante Judith Godrèche, il signe premier volet d'une série de films consacrés aux errements existentiels de jeunes filles à l'orée de l'âge adulte. Il poursuit ensuite le second volet avec une autre jeune comédienne, Virginie Ledoyen, dans "La Fille seule" en 1995, une oeuvre épurée qui lui vaut les éloges de la presse internationale dans lequel il suit les pas, quasiment en temps réel, d'une jeune femme de chambre dans un grand hôtel parisien. Le film lui ouvre des perspectives internationales, puisque il est acheté dans le monde entier.
 
 Benoit Jacquot
 
Benoit Jacquot
Il analyse les rapports de couple entre une femme soi-disant frigide et son mari dans "Le septième ciel", un nouveau pas vers le grand public et dès lors, les stars se bousculent pour être devant sa caméra. Il film le one-man-show littéraire de Fabrice Lucchini sur scène.
 
 

Il observe avec une vraie rigueur psychologique le retour à la vie d'un politicien qui sort de prison suite à un scandale financier dans "Pas de scandale" et tourne, dans un théâtre, une version de "La fausse suivante" de Marivaux. En 1998 Encore une fois avec Isabelle Huppert il réalise le film "L'école de la Chair" adapté d'un roman de Mishima, qui est sélectionné pour le festival de Cannes.En 2000, il réalise un film sur la vie du Marquis de Sade "Sade" où il fait encore appelle à une jeune comédienne Isild Le Besco. En 2002, il fait appelle à Isabelle Adjani pour tourner "Adolphe" sur les relation amoureuse au 19ème siecle.


En 2003 il tourne un film pour télévision "Princesse Marie", avec Catherine Deneuve. Il tourne en 2004 une adaptation de "La Tosca" pour laquelle Benoît Jacquot avec les services de Ruggero Raimondi. La même année il surprend encore en tournant en noir et blanc et en DV "A tout de suite", une histoire de la fuite de deux jeunes amoureux dans les années 70, qui est présenté dans la sélection Un Certain Regard du Festival de Cannes. Il part ensuite en Inde toujours avec Isild Le Besco pour le tournage de "L'Intouchable", présenté à Venise en 2006. En 2005 il est membre du jury du 58e Festival de Cannes qui était présidé par Emir. En 2007 il est président du jury du festival du film asiatique.
 
 
Benoit JacquotBENOIT JACQUOTIl poursuit ensuite avec un nouveau voyage, vers une île d'Italie cette fois, pour "Villa Amalia",  une adaptation du roman de Pascal Quignard, pour lequel il retrouve Isabelle Huppert. L'année suivante il réunit pour "Au fond des bois", sa désormais actrice fétiche Isild Le Besco dans une nouvelle plongée au sein du 19ème siècle, autour d'une variation ambiguë sur le sentiment amoureux.

En 2011, il revient aux films en costumes, avec "Les Adieux à la reine", une fiction historique qui relate les derniers jours de la Reine Marie-Antoinette, à l'aube de la prise de la Bastille, en 1789. Pour les besoins de cette nouvelle fresque, il réunit devant sa caméra Léa Seydoux, Virginie Ledoyen et Diane Kruger. Après avoir esquissé nombre de portraits de femmes, il met en scène le chassé-croisé contemporain "Trois coeurs" avec un premier rôle masculin spécialement écrit pour l'acteur belge Benoît Poelvoorde, accompagné pour l'occasion de Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve.

En septembre 2015, il prend la présidence de la 41ème édition du festival du cinéma américain de Deauville.
 
 
 
 
 
 Benoit Jacquot
 
 
 
 
 Benoit Jacquot
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)

 



 

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