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ALAIN DELON |
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Acteur, Producteur et homme d'affaires françaisNé le 8 novembre 1935 à Sceaux dans le département de la Seine (actuellement les Hauts-de-Seine), Alain Fabien Maurice Marcel Delon est le fils de Fabien Delon, directeur d'un petit cinéma de quartier, Le Régina, et d'Édith Arnold, préparatrice en pharmacie, une famille de la petite bourgeoisie. Sa famille est originaire de Saint-Vincent-Lespinasse, en Tarn-et-Garonne. Sa généalogie remonte à Jean Delon, né au XVe siècle. Son arrière-grand-père paternel, Fabien Delon, ingénieur des ponts et chaussées, est décoré de la Légion d'honneur en 1892, Sa grand-mère paternelle, Marie-Antoinette Evangelista, était corse originaire de la commune de Prunelli-di-Fiumorbo, elle avait épousé son grand-père Jean-Marcel Delon alors percepteur dans cette commune. La légende familiale dit la famille Evangelista apparentée aux Bonaparte. Il décède à l'âge de 88 ans, le 17 août 2024 dans sa résidence de Douchy-Montcorbon dans le Loiret.
UNE SACRÉE CARRIÈRE
En 1939, il a quatre ans lorsque ses parents divorcent. Il est alors confié à une famille d’accueil, dont le père est gardien de prison à Fresnes. Il est placé ensuite dans la pension catholique de Saint-Nicolas d'Igny (dans l'Essonne) où il passe toute sa jeunesse avec un de ses meilleurs amis, Gérard Salomé. Il se fait renvoyer six fois des écoles qu'il fréquente. Sa mère qui a épousé en secondes noces Paul Boulogne, un commerçant boucher-charcutier de Bourg-la-Reine, lui ménage une place dans le domicile familial. Il passe un CAP de boucherie et travaille à la charcuterie de son beau-père qui compte seize employés.
À 14 ans, il tourne le rôle d'un gangster dans "Le Rapt", un court-métrage muet réalisé par le père de l'un de ses amis. Au même âge, il fait une fugue dans le but d'aller vivre à Chicago mais il est arrêté à Bordeaux.
À 17 ans, il devance l'appel sous les drapeaux et effectue son service militaire dans la Marine nationale. Après un passage au Centre de formation maritime de Pont-Réan, il poursuit son service militaire en 1953 à l'École des transmissions des Bormettes. Après un vol de matériel, la Marine nationale lui laisse le choix entre quitter la Marine ou prolonger son engagement de trois à cinq ans. Il est alors affecté à la compagnie de protection de l'arsenal Saïgon. Vers la fin de la guerre d'Indochine, il est mis aux arrêts pour avoir volé une jeep et fait une virée au cours de laquelle le véhicule est tombé dans un arroyo. Son brevet de radio lui est retiré et il est exclu de la Marine. Cette période le marque profondément il découvre la discipline militaire, le sens de l'honneur et du drapeau français. Il se prend de passion pour les armes, et est subjugué par Jean Gabin dans "Touchez pas au grisbi", film qu'il voit dans la capitale indochinoise.
En 1956, il revient à Paris, où il fait la connaissance de la future Dalida, avec qui il a ensuite une liaison, il enchaîne les petits métiers, notamment comme débardeur aux Halles et serveur dans un café près des Champs Élysées. À Montmartre, il côtoie le monde de la pègre (notamment la bande des Trois Canards) et des gigolos, dont l'un, selon Bernard Violet, un « homosexuel nommé Carlos », va assurer sa protection. Sa rencontre amoureuse avec Brigitte Auber au Club Saint-Germain l'éloigne de cet univers et change son parcours. Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique et sa « gueule d'ange » ne passent pas inaperçus. Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière de comédien.
En 1956, il revient à Paris, où il fait la connaissance de la future Dalida, avec qui il a ensuite une liaison, il enchaîne les petits métiers, notamment comme débardeur aux Halles et serveur dans un café près des Champs Élysées. À Montmartre, il côtoie le monde de la pègre (notamment la bande des Trois Canards) et des gigolos, dont l'un, selon Bernard Violet, un « homosexuel nommé Carlos », va assurer sa protection. Sa rencontre amoureuse avec Brigitte Auber au Club Saint-Germain l'éloigne de cet univers et change son parcours. Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il se fait remarquer par Jean-Claude Brialy qui l'invite au Festival de Cannes, où son physique et sa « gueule d'ange » ne passent pas inaperçus. Il fait un bout d'essai concluant et aborde ainsi le milieu du cinéma, sans formation particulière de comédien.
Il vit ensuite à Rome avec Gian Paolo Barbieri, qui deviendra un photographe célèbre. Un découvreur de talent américain David O. Selznick, qui lui propose un contrat de sept ans aux États-Unis à la condition qu'il apprenne l'anglais. De retour en France, il se met à l'étude de l'anglais mais il rencontre Yves Allégret, qui le convainc de rester en France.
En 1957, Michèle Cordoue, dont il est l'amant, convainc son mari, le réalisateur Yves Allégret, de l'engager pour tourner son premier film "Quand la femme s'en mêle". Il y joue un petit rôle aux côtés de la star Edwige Feuillère. Il apparaît ensuite dans la comédie "Sois belle et tais-toi" de Marc Allégret, où il côtoie Mylène Demongeot, Henri Vidal, ainsi qu'un autre jeune acteur, tout comme lui débutant Jean-Paul Belmondo.
En 1958, il rencontre Romy Schneider sur le tournage du film "Christine", réalisé par Pierre Gaspard-Huit, avec son ami Jean-Claude Brialy et Micheline Presle. Le coup de foudre est réciproque. Il a vingt-trois ans, elle en a vingt ; les "fiancés de l'Europe" se fiancent, le 22 mars 1959, sur le lac de Lugano dans la maison des parents Schneider, sous les feux de la presse.
Après "Christine", où il tenait son premier rôle important, il rencontre son premier succès dans "Faibles Femmes" de Michel Boisrond, où il retrouve Mylène Demongeot et partage également l'affiche avec d'autres jeunes premières, Pascale Petit et Jacqueline Sassard. Dans "Le Chemin des écoliers", d'après Marcel Aymé, il joue le fils du personnage interprété par Bourvil. Son modèle est alors Jean Gabin.
En 1960, il accède au rang de star sous la direction de René Clément avec "Plein Soleil", adapté du roman "Monsieur Ripley" de Patricia Highsmith, qui est suivi, en 1961, par "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti, qui remporte le Prix Spécial du Jury au Festival de Venise et le consacre avec Annie Girardot. Il joue ensuite dans un sketch romantique face à Brigitte Bardot dans "Les Amours célèbres", un film en costumes inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, tourné par Michel Boisrond. La même année, il commence une carrière d'homme d'affaires en achetant dans le Vieux-Nice, le restaurant "La Camargue".
Il change de style avec la comédie anarchiste de René Clément, "Quelle joie de vivre" , et le sketch de "Le Diable et les Dix Commandements" réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), et "Les Amours célèbres". En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans "L'Éclipse" de Michelangelo Antonioni. Le film obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes.
En 1963, il joue le rôle de Tancrède dans "Le Guépard" de Luchino Visconti, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes, et restera comme un de ses plus grands rôles. La même année, devenue acteur majeur du cinéma européen, il tourne, sous la direction de Henri Verneuil, "Mélodie en sous-sol", récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. C'est lors du tournage de ce classique du genre policier qu'il rencontre Jean Gabin. Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Il s'impose également en héros de film d'aventures dans "La Tulipe noire", de Christian-Jaque, avec Virna Lisi.
Dans la foulée du Guépard, il débute au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, "Dommage qu'elle soit une p..." , donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.
Il change de style avec la comédie anarchiste de René Clément, "Quelle joie de vivre" , et le sketch de "Le Diable et les Dix Commandements" réalisé par le vétéran Julien Duvivier (où il séduit Danielle Darrieux), et "Les Amours célèbres". En 1962, il joue aux côtés de Monica Vitti dans "L'Éclipse" de Michelangelo Antonioni. Le film obtient le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes.
En 1963, il joue le rôle de Tancrède dans "Le Guépard" de Luchino Visconti, en compagnie de Claudia Cardinale et de Burt Lancaster ; le film obtient la Palme d'or au festival de Cannes, et restera comme un de ses plus grands rôles. La même année, devenue acteur majeur du cinéma européen, il tourne, sous la direction de Henri Verneuil, "Mélodie en sous-sol", récompensé par le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. C'est lors du tournage de ce classique du genre policier qu'il rencontre Jean Gabin. Cette série de films est considérée comme une suite de chefs-d'œuvre. Il s'impose également en héros de film d'aventures dans "La Tulipe noire", de Christian-Jaque, avec Virna Lisi.
Dans la foulée du Guépard, il débute au théâtre sous la direction de Visconti, dans une pièce de l'élisabéthain John Ford, "Dommage qu'elle soit une p..." , donnant la réplique à Romy Schneider et Daniel Sorano.
En 1964, il s'essaie à la production, dans le registre du film d'auteur engagé, avec "L'Insoumis" d'Alain Cavalier aux côtés de Georges Géret et Lea Massari. La même année, un an après sa rupture avec Romy Schneider (leur liaison durait depuis cinq ans), il épouse l'actrice Nathalie Canovas alias Barthélémy, dont il attend un enfant. Anthony naît le 30 septembre suivant, à Hollywood, où il a signé un contrat de longue durée car il veut y faire carrière. Déçu par la qualité des films, il résilie son contrat.
Sa carrière s'internationalise. Il travaille au Royaume-Uni pour un sketch de "La Rolls-Royce jaune" d'Anthony Asquith, avec Shirley MacLaine et George C. Scott, et pour "La Motocyclette" de Jack Cardiff d'après André Pieyre de Mandiargues avec Marianne Faithfull. À Hollywood, il tourne avec Ann-Margret, Van Heflin, Jack Palance le thriller "Les Tueurs de San Francisco" et "Texas, nous voilà", un western parodique avec Dean Martin, et le film de guerre "Les Centurions" de Mark Robson avec Anthony Quinn et George Segal.
En 1966, Clément lui donne le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans "Paris brûle-t-il ?". Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs Lino Ventura dans "Les Aventuriers" de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller "Diaboliquement vôtre" de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des "Histoires extraordinaires", d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle.
En 1966, Clément lui donne le rôle de Jacques Chaban-Delmas dans "Paris brûle-t-il ?". Devenu une valeur sûre du cinéma français, l'acteur côtoie ses pairs Lino Ventura dans "Les Aventuriers" de Robert Enrico, Senta Berger dans le thriller "Diaboliquement vôtre" de Julien Duvivier et Brigitte Bardot pour la seconde fois dans un sketch des "Histoires extraordinaires", d'après Edgar Allan Poe, réalisé par Louis Malle.
En 1967, il tourne avec sa femme Nathalie dans "Le Samouraï", le classique de Jean-Pierre Melville. L'année suivante, il revient au théâtre pour une pièce de Jean Cau, mise en scène par Raymond Rouleau, "Les Yeux crevés". Durant la décennie, il retrouve son maître Clément pour le suspense dans "Les Félins", où il est le prisonnier de Jane Fonda et Lola Albright.
En 1968, il affronte Charles Bronson dans le policier "Adieu l'ami", écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin. Il monte sa propre société de production, Adel Productions. Son premier film produit est "Jeff", également réalisé par Herman. Il propose à Mireille Darc de jouer avec lui dans "Jeff". il clôt la décennie avec deux classiques du film noir "La Piscine", qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et "Le Clan des Siciliens", retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.
Pendant ce temps, éclate l'affaire Marković, du nom de son garde du corps, Stevan Marković, retrouvé mort dans un bois à Élancourt dans les Yvelines. François Marcantoni, un de ses ami est accusé de l'assassinat. Il est interrogé par la police, bien que l'assassinat ait eu lieu à Paris alors qu'il était à Ramatuelle, lieu de tournage de la Piscine ; Nathalie est également interrogée.
En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert. L'année suivante, il tourne avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, "Borsalino", classique du film de gangsters signé Jacques Deray. En 1970 et 1972, il tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, "Le Cercle rouge", face à Bourvil (son père dans "Le Chemin des écolier"s onze années plus tôt), et "Un flic" qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. En 1974, il tourne "Borsalino and Co", la suite de "Borsalino" sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Deray. La même année il accepte le rôle principal de "Zorro". Durant 15 ans, entre 1968 et 1983, il partage la vie de l'actrice Mireille Darc.
Dans les années 1970 il apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques "Doucement les basses" avec Nathalie Delonet Paul Meurisse, "Flic Story" (rôle de Roger Borniche), "Le Gang" d'après Borniche, "Trois hommes à abattre", aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray. "Le Gitan" avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans "Rocco", et "Comme un boomerang", aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, "Mort d'un pourri" de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard, avec Ornella Muti et Klaus Kinski…
En 1972 et 1973, il organise en France les championnats du monde de boxe avec les affiches Jean-Claude Bouttier / Carlos Monzón (17 juin 1972 et 29 septembre 1973) puis Carlos Monzón / José Nápoles (avril 1974). Par ailleurs, il constitue une écurie de chevaux de course et obtient le titre de champion du monde des trotteurs avec ses chevaux Equileo et Fakir du Vivier.
En 1968, il affronte Charles Bronson dans le policier "Adieu l'ami", écrit par Sébastien Japrisot et réalisé par Jean Herman, connu également comme écrivain sous le pseudonyme de Jean Vautrin. Il monte sa propre société de production, Adel Productions. Son premier film produit est "Jeff", également réalisé par Herman. Il propose à Mireille Darc de jouer avec lui dans "Jeff". il clôt la décennie avec deux classiques du film noir "La Piscine", qui est l'occasion de retrouvailles spectaculaires avec Romy Schneider devant la caméra de Jacques Deray, et "Le Clan des Siciliens", retrouvailles avec Verneuil, Gabin et Ventura.
Pendant ce temps, éclate l'affaire Marković, du nom de son garde du corps, Stevan Marković, retrouvé mort dans un bois à Élancourt dans les Yvelines. François Marcantoni, un de ses ami est accusé de l'assassinat. Il est interrogé par la police, bien que l'assassinat ait eu lieu à Paris alors qu'il était à Ramatuelle, lieu de tournage de la Piscine ; Nathalie est également interrogée.
En 1969, il fonde un haras à Aix-en-Provence, avec Mireille Darc et le parrain du milieu marseillais Jacky Imbert. L'année suivante, il tourne avec Jean-Paul Belmondo, son unique rival dans le cinéma français, "Borsalino", classique du film de gangsters signé Jacques Deray. En 1970 et 1972, il tourne de nouveau avec un de ses maîtres, Jean-Pierre Melville, "Le Cercle rouge", face à Bourvil (son père dans "Le Chemin des écolier"s onze années plus tôt), et "Un flic" qui marque sa rencontre professionnelle avec Catherine Deneuve et Richard Crenna. En 1974, il tourne "Borsalino and Co", la suite de "Borsalino" sans Belmondo (son personnage étant mort dans le précédent film), mais avec Deray. La même année il accepte le rôle principal de "Zorro". Durant 15 ans, entre 1968 et 1983, il partage la vie de l'actrice Mireille Darc.
Dans les années 1970 il apparaît dans un grand nombre de films d'action, en majorité des polars, où il interprète des personnages de héros, ou parfois d'anti-héros tragiques "Doucement les basses" avec Nathalie Delonet Paul Meurisse, "Flic Story" (rôle de Roger Borniche), "Le Gang" d'après Borniche, "Trois hommes à abattre", aux côtés de l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro, d'après Jean-Patrick Manchette, tous de Jacques Deray. "Le Gitan" avec Bernard Giraudeau et Renato Salvatori, son frère dans "Rocco", et "Comme un boomerang", aux côtés de Charles Vanel, mis en scène par José Giovanni, "Mort d'un pourri" de Georges Lautner, sur un scénario de Michel Audiard, avec Ornella Muti et Klaus Kinski…
En 1972 et 1973, il organise en France les championnats du monde de boxe avec les affiches Jean-Claude Bouttier / Carlos Monzón (17 juin 1972 et 29 septembre 1973) puis Carlos Monzón / José Nápoles (avril 1974). Par ailleurs, il constitue une écurie de chevaux de course et obtient le titre de champion du monde des trotteurs avec ses chevaux Equileo et Fakir du Vivier.
À la même époque il tourne le western "Soleil rouge" du Britannique Terence Young, où il interprète « Gotch », rivalisant avec Bronson, Toshirō Mifune et Ursula Andress. Il tentera de nouvelles incursions dans le cinéma américain en tenant l'un des rôles principaux du thriller "Scorpio" réalisé par Michael Winner, aux côtés de Burt Lancaster, Paul Scofield et Gayle Hunnicutt, et du film catastrophe "Airport 80 Concorde" aux côtés de Sylvia Kristel et Robert Wagner, qui ne remporte pas un grand succès commercial.
En 1971 il tourne pour la première fois avec Joseph Losey pour "L'Assassinat de Trotsky", où il se confronte à Romy Schneider et Richard Burton. Quelques années plus tard, "Monsieur Klein", chef-d'œuvre de Losey, dont il est l'acteur principal et le producteur, repart bredouille du festival de Cannes 1976, mais s'avère un beau succès critique. En 1977, à la 2e cérémonie des César, il remporte le César du meilleur film.
Il tourne deux fois avec Simone Signoret dans "La Veuve Couderc" de Pierre Granier-Deferre et "Les Granges Brûlées" de Jean Chapot, et se mesure une dernière fois à Jean Gabin dans le tragique "Deux hommes dans la ville" de José Giovanni. Alain Jessua offre également à l'acteur deux rôles intéressants, dans "Armaguedon" face à Jean Yanne et Renato Salvatori, et surtout dans l'éprouvant "Traitement de choc" où il apparaît nu et frappe Annie Girardot.
Il travaille avec Mireille Darc pour "Madly", "Les Seins de glace" de Lautner et "L'Homme pressé" d'Édouard Molinaro d'après Paul Morand. En 1973, il connaît un succès international dans le monde musical aux côtés de son amie Dalida avec le duo "Paroles... Paroles...." Le single se classe au Mexique et au Portugal en 3e position des ventes, en 10e position en France, à la 17e position en Turquie et à la 28e position au Japon. En 2012, le single se classe à la 10e position du back-catalogue en région flamande.
Il produit le thriller "Le Jeu de la puissance/Power Play" avec notamment les stars britanniques David Hemmings, Peter O'Toole et Donald Pleasence. Il paraît en 1972 dans "Le Professeur" de l'Italien Valerio Zurlini. En 1978, il produit "Attention, les enfants regardent" de Serge Leroy, film atypique et passé inaperçu, dans lequel l'acteur apparaît dans un rôle à contre-emploi.
En 1978, il crée à Genève sa société de diffusion de produits de luxe, Alain Delon Diffusion SA ; sous son nom, on trouve des parfums comme AD, suivi en 1981 d'une fragrance pour femme, "Le Temps d'Aimer". Ces deux lignes ont été remplacées par d'autres fragrances, telles que "Samouraï", "Samouraï Woman", "Shogun" ou encore "Samouraï Woman Pinkberry". La société de l'acteur vend aussi36 du champagne, du cognac, des montres, des lunettes, des cigarettes, ainsi que des vêtements et des accessoires à son nom. Les concepteurs de ces différents produits ne sont pas connus. L'acteur Chow Yun-fat porte des lunettes de soleil de la marque « Alain Delon » dans le film "Le Syndicat du crime" et ses deux suites ; John Woo, le réalisateur, a déclaré par ailleurs être un admirateur de Delon et de son jeu d'acteur.
En 1981, il joue dans le grand film soviétique "Téhéran 43" avec Claude Jade et Curd Jürgens dans des rôles aux côtés d'acteurs soviétiques. En 1981, il réalise son premier film, un polar, "Pour la peau d'un flic", d'après Jean-Patrick Manchette, qui révèle Anne Parillaud. Il joue dans "Trois hommes à abattre", où il rencontre Dalila Di Lazzaro. L'année suivante il retrouve Catherine Deneuve dans "Le Choc" de Robin Davis, dont il cosigne l'adaptation et les dialogues (ce n'est pas la première fois). Il revient à la réalisation en 1983 pour "Le Battant", avec de nouveau Anne Parillaud et Richard Anconina dans un second rôle. En 1984, il incarne le baron de Charlus dans "Un amour de Swann", adapté de Marcel Proust par Volker Schlöndorff ; le film recueille des critiques mitigées.
L'année suivante, il s'écarte de nouveau de son personnage de héros de polar pour tourner dans "Notre histoire" de Bertrand Blier, qui lui vaut d'être récompensé par le César du meilleur acteur en 1985.
Il poursuit avec "Parole de flic" de Pinheiro face à Jacques Perrin et le débutant Vincent Lindon, qui est un succès public. Il tente de renouveler son image avec le film fantastique "Le Passage", qu'il produit et dont il coécrit le scénario (le générique chanté par Francis Lalanne connaît aussi le succès. Après le film "Ne réveillez pas un flic qui dort" où figurent aussi Michel Serrault et Serge Reggiani. Il tourne ensuite dans un nouveau registre avec "Nouvelle Vague", sous la direction de Jean-Luc Godard, qui lui permet de retrouver la faveur de certains critiques.
Il poursuit avec le thriller "Dancing Machine". "Le Retour de Casanova", adapté par Jean-Claude Carrière d'un roman d'Arthur Schnitzler, et dans lequel il a pour partenaires Elsa et Fabrice Luchini. Il tourne ensuite coup sur coup sous la direction de Jacques Deray deux films noirs, "Un crime" et "L'Ours en peluche", d'après Georges Simenon, dont aucun ne touche un large public.
Dans "Le Jour et la Nuit", sous la direction de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, il joue avec Lauren Bacall, mais la promotion colossale du film est suivie d'une réception critique effroyable; fiasco commercial, "Le Jour et la nuit" est l'un des plus lourds échecs de sa carrière.
L'année suivante, il apparaît dans "Une chance sur deux", réalisé par Patrice Leconte ce polar de divertissement met en scène, sur un mode nostalgique, des retrouvailles artistiques avec Jean-Paul Belmondo, trente ans après "Borsalino", avec pour présence féminine Vanessa Paradis. Même s'il dépasse le million d'entrées, le film ne remporte pas le succès escompté. En 1999, il déclare mettre fin à sa carrière au cinéma.
Il retourne sur les planches à partir de 1996 en jouant une pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt, "Variations énigmatiques". Bien qu'il ait annoncé mettre un terme à sa carrière cinématographique, il accepte, en 1999, de participer au film de Bertrand Blier "Les Acteurs", dans lequel il rend hommage à Gabin, Bourvil, Montand, Signoret et de Funès.
En 2001, il incarne le commissaire de police "Fabio Montale" de Marseille, dans une série policière d'après l'œuvre de Jean-Claude Izzo pour TF1, qui s'avère être un des scores historiques pour la télévision française en termes d'audience avec 12,4 millions de téléspectateurs. Il joue ensuite en 2003 et 2004 le rôle de Frank Riva dans la série du même nom pour France 2, où il retrouve Jacques Perrin et Mireille Darc. Toujours pour la télévision, il tourne dans "Le Lion" d'après le roman de Joseph Kessel et sous la direction de Pinheiro, auprès de sa fille Anouchka et d'Ornella Muti.
En octobre 2002, il se sépare de Rosalie van Breemen après quinze ans de vie commune. Il a avec elle deux enfants Anouchka, née le 25 novembre 1990, et Alain-Fabien, né le 18 mars 1994. En 2003, Claudia Cardinale, sa partenaire dans "Le Guépard" , lui remet l'Étoile d'Or du Festival international du film de Marrakech. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 2005 par le président de la République française Jacques Chirac pour « sa contribution à l'art du cinéma mondial ». En 2008, il tient le rôle de Jules César dans "Astérix aux Jeux olympiques", mais ce film à très gros budget, malgré plus de six millions de spectateurs, est très mal accueilli par la critique et ne reçoit pas le succès escompté. Il continue sa carrière sur les planches, interprétant notamment en 2007 "Sur la route de Madison" et en 2008 "Love Letters", successivement avec Mireille Darc et Anouk Aimée.
En 2010, il apparaît dans le téléfilm "Un mari de trop" aux côtés de la chanteuse Lorie. Il reprend le théâtre en 2011 avec la pièce "Une journée ordinaire" sur les relations père-fille qu'il interprète aux côtés de sa fille, Anouchka, et d'Élisa Servier. On le voit tenant la main de Mireille Darc, le 4 mars 2011 à l'église Saint-Roch, aux obsèques d'Annie Girardot. Cette même année, en plus d'être président du jury de l'élection Miss France 2012, il est nommé président à vie du jury (il a déjà été président du jury des élections Miss France en 2001 et 2011). Il est également ambassadeur de la marque de lunettes Krys.
En 2010, Emma Daumas lui rend hommage dans la chanson "Dans les yeux d'Alain Delon", sur son E.P. Acoustic. En 2012, Madonna confirme dans une interview donnée au Los Angeles Times que la chanson "Beautiful Killer" de l'album MDNA est un hommage à Alain Delon "J’ai vu tous les films d’Alain Delon. Il est tellement charismatique".
En 2013, le festival de Cannes lui rend hommage ; à cette occasion le film "Plein Soleil" de René Clément est présenté en version remastérisée lors de la sélection Cannes Classics. En octobre, il joue de nouveau dans la pièce de théâtre "Une Journée ordinaire", mais cette fois en tournée à travers la France, accompagné de nouveau de sa fille Anouchka. En juin 2016, Alain Delon est victime d’une attaque cérébrale. Il est hospitalisé à Montargis.
En 2019, lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. En juin 2019, la star est victime d'un nouvel accident cardio-vasculaire et d’une hémorragie cérébrale.
il tourne son dernier film de cinéma en 2018, "Toute ressemblance..." sous la direction de Michel Denisot, où il joue son propre rôle.
Photos : Thierry Vaslot (CZ / A.C.R.)
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