Ciné-Zoom

 

 

 Titre original : Houria

Distributeur : Le Pacte

Musique originale de Maxence Dussère et Yasmine Meddour

Avec Lyna Khoudri, Rachida Brakni, Nadia Kaci, Francis Nijim, Marwan Fares, Salim Kissari, Ali Damiche, Amira Hilda Douaouda…



L'histoire : Alger. Houria est une jeune et talentueuse danseuse. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit. Mais un soir où elle a gagné gros, elle est violemment agressée par Ali et se retrouve à l’hôpital. Ses rêves de carrière de ballerine s’envolent. Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps. Entourée d’une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…

Notre avis : Aussi fort émotionnellement que le film précédent de Mounia Meddour "Papicha" (Césarisé). Ici, une nouvelle histoire d'un groupe de femmes qui se soutient pour échapper à des destins difficiles avec énergie et créativité... "Papicha", c'était le stylisme et la mode, là il s'agit d'une autre discipline artistique : la danse qui exprime avec force l'aspiration à la liberté. Lyna Khoudri est habitée et concernée, elle danse avec grâce, subtilité, intensément. Les blessures de l’Algérie à travers le corps dansant de L. Khoudri, dont l'interprétation silencieuse est l’une des plus touchantes à ce jour : une rare harmonie qui unifie, intégrant la blessure permanente du pays, à travers une série de personnages de femmes brisées par la guerre et le terrorisme. Des personnages qui se mêlent dans un même et mystérieux talent : n’avoir besoin de rien pour faire briller ce qui les entoure. Rachida Brakni (splendide !), nous livre les séquences les plus émouvantes et toutes les comédiennes sont parfaites. Un tableau sans concession de la société algérienne actuelle, en insistant essentiellement sur la place des femmes à l'intérieur de celle-ci. Le portrait d’une génération qui essaie d’avancer dans une société qui les veut invisibles et soumises. Un film qui rend et donne la joie de vivre avec une énergie positive afin de retrouver sa vie après une chute... Lumineux ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

Rencontre Ciné Zooms en Vidéo, avec la réalisatrice et ses producteurs au Cinéma Le Prado pour l'avant-première marseillaise

 

CONTENU des propos recueillis au Cinéma Le Prado (20'05") : Vidéo https://www.youtube.com/watch?v=QCN-7QDCSm8

Après PAPICHA, un film qui est dans sa continuité. Un film sur l'émancipation de la femme...

- MOUNIA MEDDOUR : "Houria signifie Liberté en arabe."

- Les commentaires des producteurs.

MOUNIA MEDDOUR :

- "Film tourné à Marseille pendant la Covid, il était impossible de le faire en Algérie : nous avons fait cela en fonction de ça."

- "La réappropriation de l'espace publique par le corps des femmes."

- "Sans PAPICHA, il n'y aurait pas eu HOURIA."

- La Danse Classique fait souffrir les danseuses et cette danse contemporaine représente la souffrance que vive ces femmes ?

- Interventions de deux personnes du public, pour parler des écoles de danse en Algérie, de la sortie du film en Algérie, ainsi que de la musique.

- Un hommage à Marie-Claude Piétragala, qui reste une référence.

- Les différents personnages du film.

- "Un hommage à toutes les femmes qui ont péri en mer."

 

Présentation : Xavier Nataf.

Images et interventions dans la salle : Gérard Chargé (Ciné Zooms/ACR)

Montage : Rafael Delalandes.