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HEUREUX LES FÊLÉS

( 1 Vote )
HEUREUX LES FÊLÉSSortie : le 9 Novembre 2022
VU - 2 Zooms -
Film français
Réalisé
par Robert Coudray
Avec Laurent Voiturin, Myriam Ingrao…
Comédie dramatique – 1h36 -

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HEUREUX LES FÊLÉS
 
Titre original : Heureux les fêlés

Distributeur : Providence Films

HEUREUX LES FÊLÉS
 
Musique originale : Michel Laporte

Avec Laurent Voiturin, Myriam Ingrao, Christophe Hamon, Henri-Pierre Thouzeau, Jean Kergrist, Arnaud Droubli Gobelo, Paul Bodet, Julien Blandino...
 

HEUREUX LES FÊLÉS
 
 
 L'histoire : Producteur de cidre, Alex semble s'être résigné à une vie simple d’artisan. Sa rencontre avec Eva lui permet de renouer avec son rêve tenace de faire du cinéma, enfoui à la suite de plusieurs échecs. Avec des compagnons d'infortune, ils relèvent un défi improbable, qui conduit Alex dans une aventure chaotique et lumineuse dont les obstacles réveilleront doutes et démons...
 
 
 
HEUREUX LES FÊLÉS
 
Notre avis : Un film atypique, à l'univers singulier, qui procure du bonheur avec ses personnages sympathiques et d'une grande simplicité, vivant dans le moment qu'il soit joyeux ou triste... Mais les rêves persistes et il font vivre et vibrer les êtres si vrais qui peuplent cette histoire où tout est risqué, mais si l'on entreprend rien de nouveau dans sa vie, tout est fade et monotone... Se réaliser est important et c'est ce que véhiculent les personnages. Tout est propice au rêve et l'on circule avec plaisir dans cet univers réel qui existe vraiment et que l'on peut visiter comme le dit le réalisateur dans l'entretien à lire ci-dessous. Un univers féérique qui soulage de nos maux quotidiens. Les artistes peuvent générer cela et transmettre un air de liberté, que l'on capte et attrape volontiers. Etre fêlés fait du bien, alors soyons tous plus ou moins fêlés pour vivre heureux ! Gérard Chargé - 2 Zooms -
 
 

Le réalisateur : Robert Coudray
Robert Coudray, le réalisateur est un "touche-à-tout", un entrepreneur autodidacte. Artiste dans l'âme, il ne peut s'empêcher de créer, de monter des projets, de s'essayer à de nouveaux métiers. Après avoir été apiculteur, agriculteur, tailleur de pierre, photographe, constructeur de chars de carnavals, professeur de technologie, gérant de biocoop, cidrier, crêpier (etc.) 
il construit dans les années 90 "l'Univers du Poète Ferrailleur" dans son village natal de Lizio (Morbihan - Bretagne). C'est un lieu insolite sorti de nulle part, peuplé de sculptures animées, de jardins enchanteurs et d'architectures étonnantes et féeriques. 
Grâce au bouche-à-oreille, cet espace de création s'est imposé comme un lieu de référence d'art singulier en France. Plus de 60000 personnes s'y rendent chaque année. Son activité de sculpteur ne lui fait toutefois pas oublier sa première passion pour le cinéma... 
 
Entretien avec Robert Coudray

Qu'est-ce qui est à l'origine de l'écriture du film ? 
Mon projet de vie, ça a été depuis l'âge de 16 ans, de faire du cinéma. C'est un article de Claude Lelouch qui l'a déclenché où il parlait de ses déboires de jeune cinéaste. Et moi mon parcours avec le cinéma, c'est du contre-courant et beaucoup de refus. Mais... je suis plus qu'un entêté, ça frôle peut-être la fêlure : ton rêve, tu le portes sur ton dos, comme une nécessité, une évidence qui te tient dans les tripes et dans le coeur. Et ça dure … 40 ans. Et puis à force de revers et d'écritures pour les tiroirs, j'en ai eu assez. Avec ma compagne, on s'est dit qu'on allait le faire ce long métrage tant espéré, quoi qu'il arrive. « J'demande pas la lune, juste quelques étoiles » ce premier film n'a pas coûté bien cher. Mais on a su créer une telle dynamique et convivialité, on a dû faire rêver autour de nous et embarquer 650 personnes dans l'aventure : des figurants, des petites mains et une poignée de professionnels. Evidemment ça n'a pas été simple ! Mais l'inconscience et la naïveté nous ont sauvés.

Dans cette mise en abîme, est-ce que le personnage d'Alex est un peu vous ? 
Notamment dans l'idée d'aller au bout de ses rêves ou de toutes utopies. Je suis du genre casse-cou avec mes utopies et connais plutôt bien le sujet, tendance Don Quichotte assagi. Je ne voulais pas faire ce deuxième film, c'est tellement compliqué le monde du cinéma et ne voulais surtout pas faire un film avec une part d'autobiographie, c'était inconcevable. Je ne suis pas un type qui se prend la grosse tête, mais le sujet s'est imposé même si au début j'ai eu un peu de mal avec ça. Je sais raconter que ce que je connais. Les étapes de ce fil conducteur qui nous fait accéder à l'objet de notre quête, j'ai aimé les transmettre au travers d'une histoire. 

Quelles sensations aimeriez-vous faire passer aux spectateurs du film ? 
On vivote nos vies, on lâche si vite nos aspirations. Et si un jour on se déroutait, si on laissait en nous murmurer nos profonds désirs, et si on les laissait nous embarquer, réveiller notre audace, nous risquer dans un peu plus large... ça ferait quoi ? C'est ce qui est raconté dans Heureux les fêlés, à travers ce personnage qui a largué ses illusions et ses rêves intimes mais un beau jour il se réveille, pas très assuré il reprend sa monture de rêveur et le voilà en route. Ca n'a rien d'un conte de fée parce que le bonhomme, il va devoir affronter ses démons et ça frôlera la catastrophe, le déni et pire encore. Mais le funambule traverse. Le propos est universel. Je le raconte avec une part de mon vécu et je le romance aussi, mais ce qui m'intéresse c'est de laisser au spectateur une trace d'envie de funambuler sa vie. C'est comme ça qu'on embellira le monde. 

Ce sont vos propres sculptures monumentales que l'on voit dans le film. Pouvez-vous nous parler de la conception et de la démarche en générale de votre parc dans votre village natal à Lizio (Bretagne). 
En attendant d'accomplir mon improbable rêve de voir mes films sur les écrans, j'ai dû faire beaucoup de métiers. Comme j'aime assembler le son, l'image, l'histoire, le jeu, la musique pour réaliser un film, j'ai le même plaisir à assembler objets de récup', couleurs, formes, mouvements pour en faire des sculptures animées et des architectures insolites. J'ai commencé solitaire dans mon village natale il y a une trentaine d'années et je ne me suis jamais arrêté.
 
Aujourd'hui plus de 60 000 personnes viennent chaque année voir le travail de ce type entêté. Ce qui touche les gens, c'est bien sûr la somme d'engrenages, de mécanismes, d'audace de mes machines turbulentes et de mes bâtisses de travers, les dizaines de milliers d'heures de travail, mais plus que tout c'est la foi de ce petit gars qui suit fidèlement son chemin. Et là c'est pareil que quand je vois les gens sortir des salles de cinéma et qu'ils sont touché dans leur tripes par mes films. Bonheur ! 
Créer les décors du film, ça fait partie de l'aventure cinématographique. On ne donne pas dans les effets spéciaux, tout est sur mesure. En écrivant le scénario j'évoque les décors que je vois dans ma tête, ça tient un peu du délire, d'ailleurs les lecteurs me recalent peut-être pour ça... et pourtant je les fais vraiment avec un ou deux potes et ce qui pourrait coûter des centaines de milliers d'euro à une production, on le fait avec des bouts de ficelle.

 
 
Dans votre film on retrouve certaines de vos nombreuses sculptures, mais aussi des circassiens et des artistes de disciplines diverses, on peut dire que votre film est un feu d'artifice de leur art que l'on voit rarement représenté dans au cinéma.
On prend les richesses du pays, et il y en a tellement. Et ça fait partie de notre environnement. Le cinéma pour moi, ça ressemble à une symphonie qu'on délivre avec une multiplicité de talents qui servent l'oeuvre.  
 
 

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