L'histoire : La Ciotat, un été. Antoine a accepté de suivre un atelier d’écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière reconnue. Le travail d’écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n'intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l'anxiété du monde actuel, le jeune homme va s’opposer rapidement au groupe et à Olivia que la violence d'Antoine va alarmer autant que séduire…
Notre avis:Un de mes films préférés de ce 70ème Festival de Cannes. Laurent Cantet nous décrit une fois de plus, des personnages très justes et vrais, ancrés dans le social et dans les problématiques que rencontre une jeunesse qui se cherche, en manque de repères et d'avenir. La ville de La Ciotat au riche passé de réparations maritimes leur fournit ces repères, pour réfléchir et avancer vers leur futur incertain qui les attend. Cet atelier est révélateur et formateur et changera leur vie. L'Art quel qu'il soit amène à la réflexion et à l'épanouissement de l'être... Même si c'est difficile, il faut faire confiance à ces jeunes déboussolés. Le personnage de Marina Foïs est essentiel à cet éclairage et à cet épanouissement, même si ce n'est pas facile de diriger ces jeunes-là, mais tout est possible et imaginable pour que les mentalités changent... Un rôle fort pour elle, qui doit maîtriser tout ce petit monde. Une histoire intense, dominée par la prestation du jeune Matthieu Lucci, pour la première fois comédien, qui est Antoine, un personnage surprenant et imprévisible, qui déploie une palette inouïe de sentiments. Et tous ces jeunes non comédiens, sont formidables et très justes dans leur jeu d'acteurs ! A ne manquer sous aucun prétexte... Gérard Chargé- 4 Zooms -
Bande Annonce Extrait : "Calanque"
Photo dans la Salle Debussy, après la projection : Gérard Chargé