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THE WE AND THE I

( 11 Votes )

quinzaine des réalisateursTHE WE AND THE ISortie : le 12 Septembre 2012

VU - 2 Zooms

Film américain
Réalisé
par Michel Gondry
Avec Michael Brodie…Michel GondryComédie dramatique - 1h43 -

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview du réalisateur au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.

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Voir la Bande Annonce dans nos pages 

 

SÉLECTION OFFICIELLE  EN COMPETITION A LA
44ème QUINZAINE DES RÉALISATEURS : CANNES 2012 

PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE AU
38ème FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN DE DEAUVILLE 2012


THE WE AND THE I
Titre original : The we and the i

Distributeur :  Mars Distribution


Musique originale de ?

THE WE AND THE ISite officiel : http://www.marsfilms.com

Avec aussi : Teresa Lynn, Raymond Delgado, Jonathan Ortiz, Jonathan Worrell, Alex Barrios, Ladychen Carrasco, Meghan Murphy, Brandon Diaz, Alexis Davila…


THE WE AND THE IL'histoire : C'est la fin de l'année. Les élèves d'un lycée du Bronx grimpent dans le même bus pour un dernier trajet ensemble avant l'été. Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, avec ses bizuteurs, ses victimes, ses amoureux… évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide. Les relations deviennent alors plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…
 
THE WE AND THE INos avis : Le nouveau Michel Gondry est toujours attendu et suscite la curiosité. Celui-ci n'enfreint pas la règle, car cette fois il nous livre un film qui amène discussions et avis contraires. Le film est déroutant, c'est une comédie dramatique, qui peut exaspérer, tant les deux premières parties : "Les tyrans" et "Le chaos" sont insupportables dans les comportements des ados, qui évoluent dans le "Nous". On a du mal à rire de ce qui se passe, selon son état d'esprit. En tout cas les deux possibilités de figures se présentent à nous, sans perdre de vue que le tragique fait parti du quotidien de ces jeunes. Le phénomène du groupe qui génère cela, où tout est multiplié et instinctif, devient au fur et à mesure qu'il se désagrège sujet à réflexion dans le "Je". Une petite lueur d'espoir pointe ! Gérard Chargé - 2 Zooms -
 
Michel GondryBim, bam, ça claque ! Le rythme est presque effréné, le tempo ne vous quitte plus du début à la fin… Michel Gondry nous livre un très bel aperçu de ce qui se passe dans la société d’aujourd’hui. Plus que tout, on sait que tout ce qui est dit ou fait, a un fond de vérité. Et quelle vérité ! Celle de ceux qui se moquent, de ceux qui se font martyriser, de ceux qui tentent de se racheter. Il y a les timides, les séducteurs, les musiciens, les crétins… On hurle, on pleure, on rit. La clé c’est cette dynamique aussi bien des personnages entre-eux, qu’avec le rythme du bus ou encore avec la ville. Ajoutons aussi le tempo entre ces étudiants et les autres passagers du bus : cela forme un grand melting-pot où toutes les classes sociales se rencontrent et se scrutent. C’est un des repères du spectateur qui peut s'y identifier. Chaque descente de bus  est logique et s’inscrit dans la continuité du trajet. Elle marque la fin d’une discussion ou en entraîne une autre. Cette vivacité d’esprit et le tempo vous fait entrer instantanément dans l’univers du film et tout cela sur fond de bonne musique, une musique qui bouge comme tout le reste. Cette dynamique fonctionne tout aussi bien lorsque le groupe se réduit, jusqu’à ce qu’il ne reste que deux personnages. Là le mouvement est ralenti, les masques tombent et c’est à ce moment précis qu’on ose se livrer. Caroline Vincent (stagiaire Ciné Zooms de 22 ans) - 4 Zooms –
 
La bande annonce en VO sous-titrée en français
 

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview du réalisateur au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.

Michel Gondry

Pour "The We and the I" Michel Gondry est parti de personnages réels. Aucun des acteurs n’est acteur professionnel, ils ont été recrutés lors d’un passage du metteur en scène dans un centre après scolaire du Bronx appelé « The Point ». Les 35 premiers étudiants inscrits ont été choisis.  « Le scénario, qui n’excédait pas plus d’une vingtaine de pages, a été enrichi au fil du temps ».  Les discussions, anecdotes entre Michel Gondry et eux, ont été intégrées au script qui, à la fin, atteignait 250 pages environ. « Certains mots ont été dictés par les adolescents ». Tout ceci confère de l’authenticité au film. D’ailleurs, nous apprenons que la lettre qui apparait en fin de film, fut un e-mail envoyé par la mère d’un des acteurs. Elle voulait préparer psychologiquement l’équipe à venir tourner chez eux. Venant d’une famille plutôt pauvre et élevant 7 enfants, elle a voulu accueillir au mieux Michel Gondry. Celui-ci nous interpelle sur le fait que l’idée du sol beurré est l’idée de cette maman. Elle avait recours à cette ruse pour empêcher ses enfants de jouer à la PlayStation… Il raconte son expérience avec ces jeunes des banlieues : « Ces personnes n’ont pas de vie facile, d’où la lettre. Tous doivent s’occuper d’un de leur parent ou ont fait face à la mort d’un de leur proche. L’ami de Chen (l’un des personnages) est même mort pour 10 dollars dans la rue. Ces jeunes  n’ont pas le temps de digérer les informations, ils les reçoivent de plein fouet. Pendant le tournage, l’un d’entre eux est venu me dire que sa tante venait de mourir ». Il ajoute : « Ce film me ressemble peu ou du moins ce n’est pas l’image qu’on a de moi. Pourtant c’est celui qui me ressemble le plus. J’ai quand même insérer quelques éléments propres à ma façon de réaliser avec le minibus que j’ai greffé pour me faire plaisir. D’ailleurs je voulais faire un parallèle entre le bus et le ghetto-blaster. Quand le minibus se fait écraser par le bus, il y a un message : montrer la non-pitié des bullies c'est-à-dire des petites frappes ». Il faut savoir qu’un ghetto-blaster est un immense lecteur de musique datant des années 70-80 est connu pour sa puissance de son. Souvent utilisé dans les films pour représenter les habitants des ghettos américains, Michel Gondry l’utilise aussi comme bande-son (le groupe Young MC par exemple), également emblématique de cette partie de la ville. Pour autant, il précise que ces mini tyrans ne sont en rien cruels : « Ce ne sont pas des barbares. Il existe une grande affection  entre eux. Je les dépeints  méchants, non pour dire que ce sont des gens mauvais, mais pour donner à voir l’impact du groupe sur l’individu. J’ai toujours été très intéressé par ce phénomène de groupe et son influence sur l’individu : les gens ne sont pas fixes, immuables. Il y a un niveau d’élévation dans la discussion quand le groupe est restreint et quand tout se désagrège  cela devient enrichissant et les sujets sont plus personnels. C’est lorsque l’on est en tête à tête que l’on parle vraiment de ce qui touche. Le principe du bus était le meilleur moyen d’enclencher une telle dynamique. La culture rap, le bizutage permanent, les moqueries, tout cela dénote des  gens très vifs. Cependant, un tournage et son univers laisse peu de place à l’improvisation et ne permet  pas de montrer pleinement cela. J’ai dû ruser hors caméra ».  On apprend que la vidéo sur le net n’est pas celle du film mais une autre, la perruque de Teresa est devenue verte puis à nouveau jaune pour créer cet effet de surprise. Il leur a également demandé de se servir de leurs souvenirs pour les passages sensibles du film. Teresa avait rompu avec son petit ami et l’a intégré au moment de jouer certaines scènes. Le support du bus permet une interaction entre toutes les couches sociales. Dans la réalité, c’est tout autre chose. Ce voyage est une « plaie pour les écoles publiques », selon les propres mots de Michel Gondry. De plus, chaque jour, ils doivent donner un dollar à l’épicier du coin pour qu’il garde leurs portables, ceux-ci étant interdits au lycée. « Du point de vue de la grammaire cinématographique, il y a eu quelques contraintes. Il fallait deux caméras et une cohérence entre les décors, de sorte à ce qu’il n’y ait pas que des arbres et des ponts. On devait aussi faire les plans  en fonction des fins de journées ».   Enfin l’importance donnée à certains personnages par rapport aux autres s’est faite sans encombre : «  La sélection s’est fait naturellement ». Caroline Vincent (stagiaire Ciné Zooms de 22 ans)

 

 

 

Photos :  Thierry Vaslot (A.C.R.)

 

 

 

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