Zoom Coup de Pouce
Sortie : le 12 Octobre 2011
VU - 3 Zooms
Film français
Réalisé par Jean-Jacques Jauffret
Avec Adèle Haenel…
Drame - 1h30 -
Rencontre Ciné Zoom Photos et Interview avec le réalisateur au Cinéma Variétés à Marseille.
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SÉLECTION OFFICIELLE A LA CAMERA D'OR ET
A LA 43ème QUINZAINE DES RÉALISATEURS : CANNES 2011
A LA 43ème QUINZAINE DES RÉALISATEURS : CANNES 2011
Distributeur : Jour2Fête
Musique originale de Giovanna Marini
L'histoire : Dans un après-midi caniculaire du sud de la France, quatre parcours se croisent : ceux de deux cousins à peine sortis de l'adolescence, d'un ancien ouvrier à la retraite, de la petite amie d'un des cousins, et de la mère de la petite amie. Quatre vies quotidiennes semées de blessures, d'humiliations, de peurs et de fatigue, qui convergent vers une tragédie...
Notre avis : Une narration de croisement des personnage très intéressante du point de vue cinématographique et de construction, afin d'en savoir plus sur ceux-ci. Souvent des petites choses se passent dans notre quotidien, mais on ne sait pas ce qu'il y a vraiment derrière. Cette construction non linéaire, nous en apprend plus et nous fait ressentir plus de choses sur ceux-ci. Quand on voit au premier abord, la situation est anodine, mais lorsqu'on la regarde sous un autre angle (la caméra filme autrement lorsque le récit est repris sur un personnage), on se rend compte que chacun d'eux vit des blessures. Une oeuvre qui touche, avec quelques scènes fortes, qui n'ont pas besoin d'être expliquées, mais qui font ressentir certains malaises de notre société. A découvrir. Gérard Chargé - 3 Zooms -
Rencontre Ciné Zoom Photos et Interview avec le réalisateur au Cinéma Variétés à Marseille.
Jean-Jacques Jauffret "Ce fait divers m'avait interpellé en lisant le journal, dans un train qui m'emmenait dans le sud. Le projet initial, était un parcours de trois personnages, Luigi, Amélie et le monsieur âgé, c'était pour Arte et l'on devait faire un 52', qu'ils n'ont pas voulu par la suite. Ce point de vue sur la tragédie, avec une écriture qui permet de lire autrement la quotidien, a donc été fait pour le cinéma. Mon propos n'est pas de juger, c'est de prendre le temps de montrer la complexité d'un tel acte et comment on peut en arriver là. Qu'est-ce qui constitue un fait ? Je ne suis pas là pour l'expliquer, mais pour montrer cette complexité. Je ne peux pas faire ce film, sans que les corps ne soit pas là, dans leur détail, car ils portent la souffrance quotidienne qu'on leur fait subir : la vieillesse, l'obésité, la jeunesse avec ses émois et le rapport à l'annonce d'une grossesse. C'est la reconnaissance du corps, il subit tout le temps l'espace. Je voulais rendre la dignité aux gens malgré ce que l'on fait subir aux corps. Les corps ont des stigmates, un corps, ça raconte une histoire. La mère d'Amélie, que j'ai ajouté après la version de départ, a tellement subit de moqueries avec son physique, qu'elle entreprend un trajet vers l'hôpital, pour rentrer dans la norme et tenter une opération pour maigrir."
"Je ne veux pas faire un cinéma anecdotique, même avec un premier film, je voulais maîtriser l'écriture cinématographique. Je ne voulais pas tomber dans le drame social glauque. Il y a la tension du quotidien, que l'on découvre petit à petit. c'est un film fait en spirale, on retourne en arrière et l'on s'en rend compte, sans que ce soit appuyé et souvent, le flash-back rejoint la suite. J'ai envie de proposer des choses que l'on ressente, ce n'est pas obligatoirement comme dans la vie : je fais du cinéma. Dans ce film, je sais où je suis moi, je n'ai pas la prétention de traiter l'humanisme dans sa globalité."
Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.
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